Dans quelles circonstances les joyaux de la tante du tsar Nicolas II sont-ils sortis de Russie ?
Question d'origine :
Bonjour.
Je viens de tomber sur l'article:
Le premier paragraphe / la première phrase est:
Des joyaux ayant appartenu à la grande-duchesse Maria Pavlovna de Russie, la tante du tsar Nicolas II, sortis de Russie au moment de la Révolution dans des circonstances dignes d'un roman, ont été adjugés près de 900 000 dollars ce mercredi 10 novembre aux enchères à Genève, a annoncé la maison Sotheby's.
La "portion" de phrase "dans des circonstances dignes d'un roman" m'intrigue et constitue ma question. A défaut de l'existence d'un tel roman (peut-être à venir) est-il possible de retrouver des pages web / des articles qui retraceraient ces circonstances ?
Cordialement.
Réponse du Guichet

C'est le diplomate anglais Albert Stopford, ami de la duchesse, qui fit sortir clandestinement les bijoux de Russie... à l'aide de déguisements et de vieux journaux.
Bonjour,
Les circonstances en question sont évoquées dans la suite du même article de France 3 régions :
Au cours de la Révolution de 1917, la grande-duchesse a confié les bijoux à un homme de confiance, le diplomate britannique Albert Henry Stopford, qui, déguisé en femme, les a récupérés à Saint-Pétersbourg. Après les avoir démontés, il les a camouflés dans de vieux journaux.
Après un voyage incroyable à travers les pays scandinaves, il est arrivé à Londres en bateau le 26 septembre 1917, transportant 244 pièces des joyaux de Maria Pavlovna dans un sac. Il a ensuite déposé les bijoux dans le coffre d'une banque, a précisé M. Wagner.
Un article de France 24 nous en dit un peu plus sur les circonstances de l'escamotage des bijoux et sur le destin de la duchesse :
“Vêtu d’habits d’ouvrier, Stopford a été envoyé pour récupérer secrètement les bijoux de la maison de la grande-duchesse, le palais Vladimir de 360 pièces encore non pillé sur le prestigieux quai de la Neva. Laisse entrer par une porte latérale par le fils aîné de Maria Pavlovna, Boris et serviteur de confiance, il a démonté les bijoux, pliant les morceaux dans du vieux papier journal pour les protéger”, a-t-il déclaré.
Stopford, après avoir visité Pavlovna dans le Caucase, est parti pour Londres en septembre 1917 avec 244 pièces de ses bijoux et les a déposés dans une banque là-bas, a-t-il ajouté.
Pavlovna a fui la Russie en 1919 et est décédée l’année suivante à Paris. Les bijoux ont été transmis à sa fille, la princesse Elena de Grèce et du Danemark, et conservés dans la famille jusqu’à leur première apparition aux enchères en novembre 2009, date à laquelle ils ont été achetés par “une autre famille princière européenne” qui les a vendus mercredi.
Pour aller plus loin :