Que pouvez-vous me dire sur ces trois monuments liégeois ?
Question d'origine :
Bonjour,
D'abord, j'aimerais connaître davantage sur l'église Saint-Antoine de Liège (Belgique).
Quelle est donc son histoire ? Pourquoi est-il créer ? Et quel est son auteur ? De plus, quel est son style architectural ?
Ensuite, je voudrais aussi me renseigner sur l'église Saint-Gérard soit l'église Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception située à Liège. Les questions sont les mêmes que pour l'église précédente.
Enfin, je souhaiterais avoir plus d'informations sur la fontaine Saint-Jean Baptiste (Liège, Belgique).
Mes questions sont similaires que pour les églises précédentes.
Je vous remercie d'avance pour votre réponse.
Bien cordialement,
Yie Cheng
Réponse du Guichet
Nous avons eu quelque difficulté à trouver de la documentation sur ces monuments qui ne sont sans doute pas les plus connus de Liège... Nous avons toutefois pu retracer dans les grandes lignes l'histoire de deux ex-églises et d'une fontaine qui ont en commun d'avoir beaucoup évolué au gré de l'histoire de la ville et de l'architecture.
Bonjour,
La bibliothèque de Lyon possédant peu d'ouvrages sur l'architetcure religieuse belge, nous avons surtout trouvé des informations en ligne.
On trouve quelques renseignements sur l'église Saint-Antoine sur cirkwi.com. Il semble que son style soit composite, du fait de remaniements successifs :
Autrefois lieu de culte des frères Mineurs, l’édifice se compose d’un vaisseau du XIIIe siècle (nef datée de 1247-1255 par dendrochronologie), d’une façade monumentale ajoutée en 1645 et entièrement refaite vers 1865 ainsi que de bas-côtés reconstruits en 1670. En 1944, la chute d’une bombe volante provoque d’importants dégâts, notamment au niveau du chœur. Une restauration complète est menée de 1946 à 1958 par Camille Bourgault. D’autres travaux de restauration seront nécessaires, de 1962 à 1968, avant que l’église ne soit finalement désaffectée en 1978.
Cette imposante façade à ailerons de style baroque est entièrement réalisée en pierre calcaire. Au rez-de-chaussée, le portail monumental cintré, orné d’une scène de baptême due à De Tombay, est flanqué de deux entrées latérales surmontées d’un fronton triangulaire. Les étages sont creusés de plusieurs niches cintrées, celle du centre abritant une statue de la Vierge. La verticalité de cette façade est accentuée par les pilastres ioniques et corinthiens qui scandent les deux premiers niveaux.
Les nefs et le chœur en moellons de grès houiller sont de plan rectangulaire et éclairés de hautes fenêtres cintrées pour la nef et de baies ogivales en calcaire pour le chœur. Les bas-côtés en calcaire appareillé sont percés de baies à linteau bombé. Une bâtière d’ardoises, interrompue par un clocheton, coiffe l’édifice.
À l’intérieur, on épinglera les colonnes à base octogonale et chapiteau gothique, les stucs réalisés vers 1670 ainsi que les arcades surmontées de médaillons figurant les douze apôtres.
Classée comme monument le 24 juillet 1936
On trouve une courte description des caractéristiques de l'église dans "Saint-Christophe à Liège : la plus ancienne église médiévale du mouvement béguinal", article de Thomas Coomans dans la revue Bulletin Monumental (2006, lisible sur Persée) :
L'église du béguinage présente en effet une forte parenté avec celle des Franciscains ou Frères mineurs (Saint-Antoine) à Liège, construite au milieu du XIIIe siècle dans les mêmes matériaux, et qui possède également un chevet droit, des fenêtres à lancettes et un triplet dans le sanctuaire 88 (fîg. 19). Des sondages y ont révélé l'existence d'une tourelle d'escalier (restituée), de bases à double tore et cavet, et de chapiteaux à crochets identiques à ceux de l'église du béguinage 89. Arrivés à Liège vers 1229, les Franciscains s'installèrent en 1243 dans le quartier en Hors-Château, juste à l'extérieur de la première enceinte de la ville, et entamèrent aussitôt la construction de l'église. L'analyse dendrochronologique situe la charpente en berceau lambrissé de la nef dans les années 1247-1255.
Le site de la Province de Liège est plus détaillé :
Dédiée à Saint-Antoine, cette église franciscaine est achevée en 1244 et affectée depuis le Concordat (1801) au culte paroissial. Elle reste, dans son gros oeuvre de grès houiller, le témoin des débuts prometteurs de l'ordre franciscain à Liège. L'édifice ogival primaire, limitant la partie sud du couvent, est enrichi d'une façade monumentale baroque au 18e siècle. L'intérieur est décoré dans le même style d'une ornementation de stucs.
Egalement endommagée en 1945, elle est particulièrement restaurée du côté choeur, retrouvant alors le style primitif simple. Retrouvé presque intact dans les décombres, le maître-autel du 13e siècle reprend son rôle liturgique tandis que des pierres tombales de diverses époques sont encastrées dans le dallage du choeur et dans les murs des bas-côtés.
Une stabilisation du bâtiment entre 1961 et 1968, dans le but de lui éviter de verser vers la rue Hors-Château, n'empêche toutefois pas l'exercice du culte jusqu'en1977. L'église est alors désacralisée et la paroisse transférée en l'Eglise Sainte-Catherine, rue Neuvice.
La Ville de Liège qui en est propriétaire, décide de confier à la Province de Liège la gestion de la totalité de l'ancien ensemble architectural conventuel, comprenant l'église, le couvent et son musée et la maison Chamart. Le bail emphytéotique entérinant cette décision est signé en 1992. L'Eglise Saint-Antoine, rebaptisée 'Espace Saint-Antoine', abrite de nombreuses manifestations culturelles de prestige et accueille aujourd'hui des expositions temporaires.
L'ouvrage L'art mosan [Livre] : Liège et son pays à l'époque romane du XIe au XIIIe siècle / sous la direction de Benoît Van Den Bossche, qui s'intéresse surtout à la période précédente, on eut lire quelques lignes sur l'arrivée du style gothique dans la principauté de Liège. Malgré l'aspect composite du bâtiment d'aujourd'hui, la date de construction du bâtiment correspond à ce style :
Dans le courant des années 1230 s'amorce un changement radical de références architecturales. L'architecture romane cède la place, sur les grands chantiers menés à Liège, à Dinant ou à Tongres, à des formules pleinement gothiques. C'est probablement la cathédrale de Saint-Lambert elle-même, de même que la collégiale Saint-Paul, à Liège, et la collégiale Notre-Dame de Dinant qui contribuent la plus, entre 1230 et 1250 environ - il reste difficile d'être plus précis au vu du nombre de datations encore approximatives -, et au développement de cette nouvelle architecture, importée du nord de la France, avec peut-être des relais en terre germanique. L'élévation à trois niveaux, avec un triforum intercalé entre les grandes arcades et les fenêtres hautes, caractérise cette architecture, de même que les voûtes d'ogives quadripartites jetées sur les travées rectangulaires qui rythment le plan des nouveaux édifices.
Notons également que l'église est décorée de vitraux bien postérieurs : dans un compte-rendu d'une étude sur les "Vitraux de Saint-Antoine de Liège", paru en 1969 dans le Bulletin monumental et consultable sur Persée, Louis Grodecki écrit :
Les collatéraux de l'église Saint-Antoine à Liège montrent une série de panneaux du XVIe et du XVIIe siècle, armoriés ou historiés, réunis par achats dans le commerce entre 1830 et 1870. Les plus intéressantes, selon l'étude de Mme Didier -Lamboray, sont huit scènes circulaires ou ovales, représentant les épisodes de l'histoire du patriarche Joseph ; quatre d'entre elles portent des inscriptions, le nom de Henri des Jardins, dit Pied Bœuff, et des armoiries ; elles sont datées de 1612. Henri des Jardins fut commissaire de la ville de Liège en 1599 et en 1613, les armes représentées sont bien les siennes. Les problèmes d'histoire résolus, quoiqu'on ne sache pas quelle était la destination primitive de ces panneaux, l'auteur s'attache aux questions d'iconographie et de style. Les petites scènes appartiennent à deux séries identiques, l'une à encadrement circulaire, l'autre de coupe ovale ; une scène — ■ le départ de Joseph pour Sichern — est en double exemplaire ; il s'agit donc d'une production « en série », fait confirmé par une autre scène de l'histoire de Joseph, aux Musées royaux d'art et d'histoire de Bruxelles, qui vient d'une série semblable. Les modèles communs de ces différentes séries ont été découverts au Cabinet des Estampes du Musée d'art wallon à Liège : dix-sept dessins, attribués à Lambert Lombard (mort en 1566). On sait, par des études de J. Hel- big, que ce peintre « romaniste » wallon fit des cartons pour des vitraux. Mais les dessins sont-ils du peintre lui-même, n'appartiennent-ils pas plutôt à quelque imitateur ? Certains semblent inspirés par des gravures d'illustration françaises du milieu du xvie siècle. Cette étude fort claire et bien conduite offre quelques défauts sur le plan des connaissances techniques du vitrail. Ignorant les études de M. Jean Lafond, l'auteur attribue l'invention du jaune d'argent au milieu du xive siècle et considère que la teinte foncée de jaune d'argent est un signe de date tardive (en fait, on en connaît aussi bien au xve qu'au xive siècle). Mme A.-M. Didier- Lamboray, Les vitraux d'histoire de Joseph à Véglise Saint-Antoine de Liège et leurs modèles, Bulletin de V Institut royal du patrimoine artistique, 1965, p. 201-222.
Concernant l'église Notre-Dame de l'immaculée conception, dite aussi église Saint-Gérard, nous avons trouvé fort peu de choses à part sa fiche Wikipédia. Datant du XVIIe siècle, elle est de style baroque :
Le couvent des Carmes déchaussés s'établit en Hors-Château à Liège dès 1618 mais, à la suite d'un incendie survenue en 1630, la construction de l'église n'est achevée qu'en 1655 et consacrée à sainte Thérèse et saint-Joseph.
Vendue sous la Révolution, l'église fut rachetée par les anciens carmes et devient en 1838 la propriété des Pères Rédemptoristes qui la rénovent et la rendent au culte sous le vocable de Église Notre-Dame-de-l'Immaculée-Conception. Elle fut inaugurée par Mgr Van Bommel le .
Elle est ensuite consacrée à Saint Gérard en 1889. En 1964, les Rédemptoristes la cédèrent au collège Saint-Barthélemy.
Elle est aujourd'hui propriété de la ville de Liège et si la façade est restaurée dans le début des années 2000, l'intérieur n'est pas encore rénové. Une partie du bâtiment est utilisée par l'école d'hôtellerie de la Ville de Liège.
[...]
La façade de cet édifice consiste en trois étages surmontés de corniches et d'architraves. Le centre du premier est occupé par le portail placé entre six colonnes facées et couronné de deux lions de sable, par Jean Del Cour, supportant anciennement les armoiries du prince-évêque Maximilien-Henri de Bavière. Deux niches sont ménagées entre les colonnes et deux fenêtres destinées à éclairer les nefs latérales. Aux deux extrémités de la corniche sont de petits minarets terminés par des étoiles. Le second étage, plus étroit, est aussi orné de colonnes, au milieu desquelles un vitrail éclaire la grande nef. Les extrémités sont embellies de volutes sur lesquelles reposent deux vases. Le troisième étage, encore plus petit que les deux premiers, soutient un fronton; le milieu est occupé par une grande niche où se trouve une statue de saint. Cette façade ressemble à celle de toutes les églises construites dans nos provinces par l'ordre des jésuites.
Une fiche de l'Inventaire du patrimoine immobilier cultuel de Wallonie nous apprend :
Ancienne église des Carmes déchaussés, dont l'ordre s'est installé à Liège en 1618. L'église, commencée en 1619, saccagée en 1637, fut reconstruite ou achevée vers 1655. Retirée du culte en 1794, elle fut occupée à partir de 1838 par une communauté de Rédemptoristes, qui la quittent en 1964. Également connu sous le vocable de Notre-Dame de l'Immaculée Conception ou d'église Saint-Gérard, l'édifice est actuellement désaffecté.
De plan rectangulaire , le bâtiment en brique et calcaire est orienté au N rd, perpendiculairement à la rue. Il se compose de trois nefs de quatre travées, d'un transept et d'un choeur à chevet plat, agrandi au 19e siècle, derrière lequel s'élève une tour.
La façade peinte de style baroque assagi s'élève sur un haut soubassement de pierre. L'accès se fait par un perron semi-circulaire datant du 19e siècle. Rez-de-chaussée rythmé par des colonnes et des pilastres bagués, portant un haut entablement. Le portail axial en plein cintre, refait en 1840, se signale par un encadrement richement mouluré orné de cornes d'abondance adossées. Le couronnement, combinant de nombreuses moulures géométriques, est surmonté des armoiries polychromes de Maximilien-Henri de Bavière (1650-1688), parfois attribuées à
Del Cour et restaurées en 1839. Plus étroit, le premier étage, scandé par des colonnes toscanes, est flanqué d'ailerons et d'obélisques. Le dernier niveau est couronné par un fronton triangulaire et encadré par des ailerons en volutes, sommés de pots-à-feu. L'Immaculée Conception, surmontant autrefois le fronton a été remplacé par une croix. Les niches abritent des statues de saints installées en 1839 (saint Roch et saint Hubert au premier niveau, saint Lambert et saint Servais au deuxième niveau et saint Joseph à l'enfant en partie supérieure). Le fronton triangulaire est surmonté d'une croix.
Les façades latérales, percées de baies à linteau cintré et piédroits harpés, se caractérisent par des contreforts en escalier. La tour, datée de 1636 par des ancres, se rétrécit au dernier niveau, percé d'oculus. Toitures en bâtières d'ardoises.
A l'intérieur, des arcades en plein cintre, portées par des colonnes toscanes en calcaire, séparent les nefs. Une corniche moulurée, posant sur des consoles, sépare les niveaux. Elle est surmontée par une frise formée de chérubins soutenant des guirlandes de fleurs et fruits. Au-dessus des consoles, ressauts frappés d'armoiries. La corniche supporte une galerie de circulation bordée par une balustrade. Voûtes sur croisées d'ogives, à liernes et tiercerons à la croisée du transept. Remarquable pavement de marbre à motifs géométriques dans le choeur. L'église est longée à l'est par une aile de cloître, voûtée sur croisées d'ogives. Elle est suivie par une sacristie ornée d'intéressantes boiseries du 18e siècle. Dans le sous-sol, ancien caveau des carmes.
Sur la Fontaine Saint-Jean Baptiste, voici ce qu'écrit Paris Match :
La fontaine Saint-Jean-Baptiste. La plus ancienne fontaine liégeoise à conserver une sculpture de Jean Del Cour est celle dédiée à saint Jean-Baptiste, située dans l’ancienne paroisse du même nom, rue Hors-Château (en face du no 46). Érigée en 1633-1634, elle ne reçut pourtant son décor sculpté qu’une trentaine d’années plus tard. Entre les colonnes prennent place des vasques destinées à recueillir l’eau de cracheurs adoptant la forme de dauphins, abrités dans des niches en coquille. La quatrième face de l’édicule est occupée par la porte donnant accès au mécanisme. Cette dernière représente le baptême du Christ.
D'une origine semble-t-il mystérieuse, la fontaine a elle aussi été reconstruite à plusieurs époques différentes :
Érigée sur le territoire de l'ancienne paroisse de Saint-Jean-Baptiste à Liège, la fontaine du même nom connut quelques transformations avant d'adopter la silhouette qu'elle présente aujourd'hui. Ce n'est qu'en 1667 que la statue du précurseur ainsi que le bas-relief en bronze, tous deux œuvres du sculpteur Jean Delcour, furent installés.
Au 14ème siècle, une fontaine qui avait pour nom Pixherotte ou Pisseroule se trouvait à peu près au même emplacement. D'autres fontaines à 2 ou 3 jets lui succédèrent en 1632 et 1634. Les armes des bourgmestres Jean de Meau et Jean de Liverlo furent même fixées sur le monument mais, à la fin du 18ème siècle, elles disparurent sur ordre des autorités révolutionnaires. Jusqu'en 1667, la fontaine n'avait à son sommet qu'une espèce de rocher. C'est à ce moment que l'on plaça sur celui-ci le groupe en bronze deSaint-Jean-Baptiste, une des premières œuvres de Jean Delcour après son
retour de Rome.L'ensemble mesure environ 5,50m de haut. Cette fontaine se compose aujourd'hui d'un massif quadrangulaire dont chaque face, à l'exception de celle qui contient la porte de bronze est ornée d'une niche contenant un dauphin crachant son filet d'eau dans un bassin.
(Source : Musée de l'eau et de la fontaine)
Enfin, voici un bref historique du journal La Libre :
Cette fontaine se trouve en Hors Château, à peu près en face de la rue Mère Dieu, là où commençait le territoire de l'ancienne paroisse Saint-Jean-Baptiste.
Au 14è siècle existait déjà à cet endroit une fontaine alimentée par l'araine Richefontaine (une araine était une galerie qui recueillait les eaux des nappes aquifères pour alimenter la ville). On désignait cette fontaine d'une manière plus évocatrice qu'élégante par Pixherotte ou Pisseroule fontaine. Au 15è siècle elle était désignée par l'appellation Fontaine à deux Pisherottes (à deux jets). Au 16è siècle elle est remplacée par une autre à trois bouches et réédifiée en 1612 d'abord et en 1634 ensuite. Cette dernière réédification était plus belle avec des bouches en cuivre qui alimentaient quatre bassins en pierre où la population pouvait puiser l'eau ou laver son linge.
Jusqu'en 1667, la fontaine n'était surmontée que de quelques rochers. C'est à ce moment que l'on plaça sur ces rochers qui surmontaient la fontaine proprement dite, une statue en bronze de saint Jean-Baptiste, patron de la paroisse.
L'église Saint-Jean-Baptiste se situait quant à elle à l'angle de Féronstrée et de la rue Saint-Jean-Baptiste (une rue qui a pratiquement disparu à la suite de l'aménagement de l'Ilot Saint-Georges). Cette rue qui va de Féronstrée au quai de la Batte ne possède plus que quelques immeubles formant l'angle de la Batte et de la rue Barbe d'Or. Le reste est occupé par des grands magasins et des bâtiments administratifs. L'église, a été une des premières à tomber sous le vandalisme révolutionnaire.
La statue de Jean-Baptiste qui se trouve sur la fontaine est une des premières oeuvres de Jean Del Cour et elle annonce clairement le sculpteur baroque qu'il restera toute sa vie. Vu de face, le saint qui mesure deux mètres de haut, n'a pas l'air très bien installé sur ses rochers, mais on trouve déjà la liberté d'allure qui marquera l'oeuvre du sculpteur liégeois. La tunique est simple, elle n'a pas encore les drapés qui feront la célébrité de Del Cour. Les cheveux se répandent en une masse ondoyante et le visage est particulièrement beau. Quant à la stature, Del Cour a voulu un Jean-Baptiste, jeune, vigoureux et musclé.
Sur un des pans du socle, un bas-relief, de Del Cour également, représente le baptême du Christ. En 1719, la statue et le bas-relief avaient été dorés. Il ne reste en tous les cas plus rien de ces dorures et ce n'est peut-être pas plus mal.
Le catalogue collectif Worldcat, rassemblant les catalogues de milliers de bibliothèques à travers le monde, nous indique des ouvrages qui pourraient vous intéresser. Nous n'avons pas de moyen matériel de les consulter, mais vous pouvez peut-être tenter de vous les procurer :
- J. Sianne, L'église et la paroisse Saint-Antoine à Liège, 1244-1945 (1946)
- Robert Ruwet; Albert Cariaux, Liège éternelle les traces d'antan dans les rues d'aujourd'hui (2008)
- Alain Collée, L'église Notre-Dame de l'Immaculée Conception à Liège, ancienne église des carmes déchaussés (2001)
Peut-être pouvez-vous contacter la section Art religieux & Art mosan du musée du Grand Curtius de Liège pour un complément d'informations.
Bonne journée.