Question d'origine :
rebonjour
trouvé cet autre objet
2 parties d'une peu de?? qui assemblée"s forment une boite. décorée un peu à la touaregh?
Merci
Géfil


Réponse du Guichet

Cette boîte en peau non tannée est appelée batta ou albattan, et est originaire d'Agadez. D'après les informations que nous avons trouvées, les femmes touareg utilisent ces boîtes pour y conserver des petits objets personnels, tels que du maquillage, du parfum, de l'encens, des bijoux, des médicaments, ou un kit de couture.
Bonjour,
Il s'agit d'une boîte en peau non tannée telle que décrite dans l'article de B. Dudot dans l'Encyclopédie Berbère disponible en ligne sur openedition.org :
L’artisanat d’Agadès compte une production très spécifique, celle des boîtes en peau épilée et parcheminée qu’on désigne du nom général de batta (au pluriel battochi) en haoussa, et de albattan en tamachek de l’Aïr.
Tombouctou, au Mali, en produit également.
Le Dr Henri Barth, explorateur allemand au service du gouvernement anglais, premier européen à avoir traversé l’Aïr et séjourné à Agadès au début de la seconde moitié du XIXe siècle, vit ces boîtes sur le marché du quartier Katanga à Agadès et fut frappé par la beauté de leurs formes et l’originalité de leur décoration. Fr. de Zeltner, dans le Journal de la Société des Africanistes de 1932, a étudié quelques modèles de boîtes rapportées par elle de l’Aïr et de Tombouctou. En décembre 1968, j’ai pu étudier, avec l’écrivain suisse René Gardi, la technique de leur fabrication. Six familles d’Agadès fabriquaient la totalité des albattan dont la plus grande partie, de qualité médiocre, est achetée par les commerçants mozabites pour être revendue dans les oasis du Sud algérien. Les fabricants — maï batta ou maï battochi — avaient un chef de corporation, Maître Andillo, vieillard septuagénaire et sans conteste le plus habile de tous ; ces artisans habitaient le quartier Obitara, au sud-est de la ville.
Nous vous laissons consulter l'article dans son intégralité pour en savoir plus sur ces boîtes et leur fabrication.
En revanche nous n'y avons pas trouvé d'informations sur leur usage. L'article de B. Dudot mentionne "également" des récipients " destinés à contenir ou transporter des matières liquides ou pâteuses : huile, beurre, graisse ou miel ; à l’exception de tout liquide aqueux qui rendrait le récipient inutilisable en le ramollissant. Ces récipients ont un corps sphérique de 10 à 12 cm de diamètre, surmonté d’un large col haut d’une douzaine de cm, coiffé d’un couvercle à peu près hémisphérique. Ils ont l’aspect d’une grosse gourde, d’une contenance de 2 à 3 litres. Deux petites anses de peau fixées de part et d’autre du corps, et une troisième anse au sommet du couvercle permettent, tout à la fois, de porter et suspendre le vase et de maintenir le couvercle fermé grâce à une lanière de cuir reliant les trois anses. "
Un descriptif sur auction.fr pour une boîte batta (là encore en forme de gourde, et non de forme ovoïde) évoque un usage différent, puisqu'elle serait " destinée à contenir des bijoux, du tabac, de l’encens ou du fard. "
Une notice du musée Horniman à Londres présente la partie supérieure d'une boîte ovoïde reconvertie en lampe. Il y est aussi mentionné que les femmes touareg utilisent ces boîtes pour y conserver des petits objets personnels, tels que du maquillage, du parfum, de l'encens, des bijoux, des médicaments, ou un kit de couture.
Bonne journée.
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