Je cherche des pièces de théâtre sur le thème de la condition de la femme et le féminisme
Question d'origine :
Je cherche plusieurs pièces de théâtre en français impliquant trois comédiennes autour du thème de la condition de la femme et/ou le féminisme.
Réponse du Guichet
Nous avons effectué une recherche dans la base Mascarille. Pour une pièce sur la thématique du féminisme ou de la condition de la femme, avec une distribution composée de 3 femmes, voici les résultats que nous pouvons vous proposer :
Bonjour,
Nous avons effectué une recherche dans la base Mascarille. Pour une pièce sur la thématique du féminisme ou de la condition de la femme, avec une distribution composée de 3 femmes, voici les résultats que nous pouvons vous proposer :
Aséta / Catherine Anne
Pour faire évoluer les mentalités sur la question de l’excision, une femme africaine apprend à manipuler les marionnettes. Or cette femme a une petite fille et une mère...
Lui, il sera différent, Staša Bajac
En cinq scènes et trois personnages, Staša Bajac restitue le point de vue de celles que l'on nomme dans l'espace post-yougoslave les sponzoruše. Ce terme péjoratif, né dans les années 1990, désigne des femmes qui cherchent à épouser des hommes plus ou moins riches, mafieux ou tirant leurs revenus de l'économie grise, et perçus comme puissants, pour les « sponsoriser ». En échange du confort économique et matériel qu'ils leur prodiguent, elles leur vouent une fidélité et une loyauté à toute épreuve. C'est un pacte, où s'exerce le fort ascendant de l'homme. À travers la trajectoire d'Ivana, Jovana et Mirela, l'autrice déploie un ensemble de fils thématiques qui dessinent les contours de cette réalité sociale, marquée par la pauvreté, l'injustice et la violence patriarcale. Le rêve néolibéral leur promet une échappatoire, que la télé-réalité et les soap-opera parachèvent de mettre en scène. Leur corps devient alors un champ de bataille. Il est malmené à coup de prothèses mammaires, de faux ongles, d'extensions pour cheveux. Il est humilié et violenté par les hommes auxquels ces altérations sont destinées.
Le texte a recours au conte pour décrire le cercle vicieux dont ces femmes peinent à sortir. Cendrillons post-modernes, ces jeunes femmes sans fortune rêvent du prince charmant et transforment brutalement leur apparence pour parvenir à leurs fins. Si elles y consentent, elles ne sont pas dupes. Mais les répétitions syntaxiques et lexicales témoignent de leur difficulté à échapper aux injonctions qui leurs sont faites. Elles répètent inlassablement les mêmes phrases, et dans un dialogue de sourds, s'adressent plus souvent à elles-mêmes qu'aux autres. Le jeu de miroir culmine avec le parallèle qui s'établit entre Ivana et Jovana, dont les prénoms et les propos sont similaires, mais les destins divergents.
L’Arbre à sang, Angus Cerini
« Avec une balle dans le cou ta tête de crétin a l’air bien mieux qu’avant. » Ainsi débute le conte. Dans une ferme isolée d’une région retirée d’Australie - mais ce pourrait être dans les Vosges ou dans le Nevada - trois femmes, la mère et ses deux filles, viennent de mettre fin à leur calvaire en tuant leur mari et père. Ce trou qu’a laissé la balle dans le cou du bonhomme deviendra le centre d’une fascination horrifiée tout au long de la pièce. Confrontées au problème de ce corps encombrant qu’il faudra bien faire disparaître, elles connaîtront satisfaction, exaltation, puis sidération, culpabilité, peur et enfin libération. Elles reçoivent tour à tour la visite d’un ami du père, d’une voisine, et du facteur/flic local. Chaque fois on frémit avec elles, que leur crime soit découvert, mais chaque visiteur fait plus ou moins mine de l’ignorer, tout en leur donnant les conseils et l’aide nécessaires pour se débarrasser du cadavre, lequel sera d’abord pendu dans un arbre au soleil, à disposition des mouches, rats, corbeaux, puis descendu dans la cour à engraisser les poules, avant d’être achevé par le chien du facteur, pour finir bouilli en engrais pour le jardin. Et si personne ne fait rien pour les accuser du meurtre, si tout le monde ferme les yeux sur le crime, si chacun y va de son commentaire déplaisant sur le mort, c’est que nul n’ignorait ce qu’il faisait subir à sa famille de violences physiques et sexuelles - tout le monde savait, personne n’a rien dit, personne n’a rien fait.
Les trois femmes prennent en charge le récit de ce conte noir - et drôle malgré l’horreur - jouant les narratrices, leur propre rôle, ou les autres personnages selon les besoins de la situation.
Alice au pays sans merveilles / Dario Fo, Franca Rame
Journal parlé du peuple inspiré de la tradition du jongleur médiéval fait d'amour et de violence pour compter la réalité quotidienne... La vie de trois femmes de milieux différents, mais qui subissent la même oppression sociale, celle du mâle omnipotent...
Un amour de femmes : trois monologues croisés pour le théâtre / Martine-Willyse Huguet
Trois femmes de trois générations différentes témoignent de leur vie amoureuse. Ces trois monologues visitent l’évolution des femmes sur plus d’un demi-siècle, des années 40 à nos jours. Monia, Camille et Colette se livrent par touches successives avec les mots et les maux ! de leur époque, montrant ce qui est intemporel, constant, inhérent à la Femme, en parallèle avec des comportements sociologiques propres à des périodes différentes.
Princesses, Catherine Léger
Trois soeurs dans la trentaine se pourchassent dans le centre-ville de Montréal, fuyant le mutisme inexplicable de leur mère et renouant avec leur nature animale. Réflexion drôle et féroce sur le féminin et ses tabous.
Filles en liberté, Catherine Léger
Méli, Cynthia et Chris ont vingt ans. Belles, brillantes, déterminées à réussir et douées pour y parvenir, elles plongent qui dans la pornographie équitable, qui dans l’abortion doping, qui dans la gestion des séquelles d’un accident de voiture mortel.
Sur l'individualisme,les paradoxes, les rêves de « vie normale » et l'errance politique, sur les stratégies de survie féminines devant la confusion ambiante, sur le romantisme, voici une réflexion en forme de carnage, joyeux, cinglant, tragique.
Cut / Emmanuelle Marie
Dans les toilettes des dames, trois femmes "occidentales et libérées" parlent seules ou en cœur du sexe des femmes...
Trois femmes au-delà des limites, trilogie, Francesco Randazzo
Cette pièce se compose de trois monologues de femmes.
Puta, le premier monologue qui peut être joué tout seul, est un texte saccadé, âpre, au souffle coupé par la cruauté de la vérité : ce sont les paroles confuses d'une jeune prostituée d'origine hispanique, sans papiers, sans espoirs ni illusions, qui, cette nuit-là, avant le silence définitif de son cœur, va parler sans détours d'elle-même au policier qui l'a arrêtée.
Vers le mur d'en face est un court monologue aux allures plus poétiques que le premier, qui met en scène l'expérience traumatisante d'une femme ayant vécu une guerre et survécu à un tireur embusqué. Celle-ci, seule face au public et empreinte d'une douleur aussi dure que du cristal, raconte son histoire, la mort de son fils, le viol, jusqu'à sa terrible fugue « vers le mur d'en face », vers « le vide » de la liberté qui pourtant ne pourra plus la sauver.
Le dernier monologue, Assiettes cassées, est une sorte de verbiage désespéré, dépourvu de pudeur et par moments faussement léger, d'une trentenaire qui nous dévoile les horreurs qui peuvent se cacher derrière une famille bien comme il faut.
Mon rouge aux joues : variations chromatiques sur le Petit Chaperon rouge / Sandrine Roche
Mon rouge aux joues donne la parole aux trois femmes du Petit Chaperon Rouge. En trois monologues croisés, l’enfant, la mère et la grand-mère évoquent les hontes, les peurs, les colères et les désirs transmis d’une génération à l’autre. Un texte sur l’héritage de la féminité, les relations mères-filles et la soif de liberté.
Braises / Catherine Verlaguet
La veille d’un mariage est souvent un temps de prise de conscience sur sa vie et les changements qui nous attendent. Pour franchir ce cap-là, Leïla se serait bien passée de la visite surprise de sa grande sœur Neïma. Alors qu’elle n’est pas invitée au mariage, celle-ci semble pourtant déterminée à raviver des souvenirs douloureux. Le dialogue entre les deux sœurs et leur mère, même lorsqu’il est teinté d’humour, ne parvient pas à cacher que le drame qui les a touchées trois ans plus tôt n’était pas qu’un banal conflit intergénérationnel au sein d’une famille maghrébine en France. Écrite pour trois comédiennes, Braises est une pièce choc qui a pour volonté d’ouvrir le débat en abordant les sujets polémiques qui sont au cœur du quotidien de milliers de familles immigrées : l’émancipation des femmes, les mariages arrangés, la religion… ces questions qui aujourd’hui encore poussent en marge de notre société des communautés qui ne parviennent pas toujours à concilier leurs coutumes avec celles de leur pays d’accueil.
Bonne journée.