Lorsque Bougainville et ses hommes prennent la mer en 1767, que savent-ils de la mer et de ses dangers ?
Question d'origine :
Bonjour. Lorsque Bougainville et ses hommes prennent la mer en février 1767 pour leur "voyage autour du monde", que savent-ils de la mer et de ses dangers ? En cette fin de XVIIIème siècle, quelles étaient les représentations de la mer et des créatures qui la peuplaient ? Et où trouver des sources fiables pour explorer ces sujets. Merci d'avance de votre aide.
Réponse du Guichet
Voici une bibliographie sur les voyages et les créatures maritimes au XVIIIème siècle.
Bonjour,
Durant des siècles, prendre la mer c'est côtoyer le danger, l'incertitude, et se confronter à l'inconnu. Face à la violence des éléments sur la mer ou venue de la mer, un imaginaire peuplé de créatures horribles et diaboliques s'est développé tout au long des siècles.
Afin de vous guider dans votre exploration, voici quelques ouvrages sur les voyages en mer et les créatures marines :
Voyages en mer
Bougainville, Cook, Lapérouse de Julia Ferloni
Le 28 novembre 1520, Magellan passe par le détroit sud-américain qui porte désormais son nom. Il pénètre pour la première fois dans le plus grand océan du monde, dont nul en Europe ne soupçonne encore l'existence : le Pacifique. Pendant deux siècles, les Occidentaux ne se hasardent que timidement dans ces eaux prometteuses mais dangereuses. Il faut attendre le XVIIIe siècle pour que Français, Espagnols et Anglais se lancent véritablement à l'assaut de cet océan inconnu... Ouvrant des routes toujours empruntées, nombreux sont ceux qui partent explorer ces contrées nouvelles, rencontrer le "bon sauvage" prôné par les philosophes des lumières et apporter les bienfaits de la civilisation occidentale. De Bougainville à Lapérouse, en passant par le capitaine Cook, les marins européens découvrent un monde nouveau où les fantasmes se révèlent aussi vite que les désillusions. C'est l'époque des grandes expéditions scientifiques qui façonnent un imaginaire européen durable fait de cannibales et de langoureuses Tahitiennes.
Voyage autour du monde : par la frégate la "Boudeuse" et la flûte l"'Etoile" de Louis Antoine de Bougainville
Journal de bord de Bougainville lors de son expédition dans les mers du Sud de 1766 à 1769.
L'Importance de l'exploration maritime au siècle des Lumières : à propos du voyage de Bougainville par le Centre national de la recherche scientifique est en consultation sur place à la Bibliothèque Municipale de Lyon ou accessible en ligne sur Gallica, la bibliothèque numérique de la BnF.
Mémoires de la mer : cinq siècles de trésors et d'aventures
Des premiers manuels de pilotage aux carnets d'Eric Tabarly. Une grande fresque historique marquée du souffle de l'aventure. 800 trésors inédits trouvés dans les archives françaises, qui nous emportent sur toutes les mers du monde. Un monument qui a nécessité deux années de travail et plus de cent vingt collaborateurs.
Voyages français à destination de la mer du sud avant Bougainville (1695-1749) par M. E. W. Dahlgren est une version numérisée d'une édition de 1907.
Créatures marines
Les Monstres marins d'Armand Landrin, publié en 1870, est une monographie augmentée de gravures.
De Charybde en Scylla d'Alain Cabantous et Gilbert Buti
De naufrages en tempêtes, de monstres des abysses en sirènes, de piraterie en guerres de conquêtes, la mer et les océans ont porté en eux les plus terribles menaces pour qui osait s'y aventurer. À la violence des éléments s'ajoutait une inclination à les peupler de créatures terrifiantes qui accroissaient l'éventail des aléas jusqu'à celui, ultime, d'être immergé définitivement dans les profondeurs de ce monde diabolique. Cependant, si jadis les hommes prenaient des risques en allant en mer, de nos jours, c'est elle qui est menacée. Porteuse de périls, la mer a largement participé à notre appréhension du risque. La maîtrise du danger, jusqu'à la recherche vaine d'un « risque zéro », est devenue l'une des facettes, sinon l'une des angoisses de la modernité, afin d'éviter que Charybde ne conduise inévitablement à Scylla. Entre imaginaire de la peur et réalité des périls, les auteurs nous entraînent dans un récit jalonné de naufrages, « fortunes de mer », fabuleuses créatures et véritables forbans, et marqué par la peur de l'autre.
La thèse Imaginaires de l'immense, représentation des océans et du lointain à l'époque des grandes navigations chinoises et européennes de Xi Qiao pourrait également vous satisfaire mais elle n'est pas intégralement en ligne. Vous pourrez peut-être y accéder par l'intermédiaire du catalogue SUDOC.
Bonnes lectures.