Qu'est-ce qu'une source et qu'est-ce qui explique sa permanence ?
Question d'origine :
Ma question concerne les sources.
Dans une région de Saône et Loire proche de Cluny, dans un paysage vallonné, coule un ruisseau qui n'est jamais asséché même en les pires moments de canicule que nous avons connus ces dernières années : un mince filet d'eau continue alors de couler.
La source de ce ruisseau est située à quelques centaines de mètres de l'endroit de mon observation.
Je ne m'explique pas ce phénomène .
Qu'est-ce qu'une source et qu'est-ce qui explique sa permanence?
D'avance merci de votre réponse et des références que vous pourrez me donner.
Réponse du Guichet
On appelle une source l'affleurement naturel à la surface de l'eau contenue dans une nappe phréatique ou nappe aquifère.
Certaines sources, comme celle que vous observez, sont dites "pérennes" : ce sont des sources qui coulent toute l'année sans se tarir.
Bonjour,
Qu'est-ce qu'une source ? Voici quelques éléments de définition :
Une nappe est une zone dans le sol où chaque interstice (espace entre les grains solides) de la roche est rempli d’eau. Elle est située à faible profondeur (jusqu’à une dizaine de mètres), au-dessus d’une couche de terre imperméable. La nappe est alimentée par l’eau de pluie (précipitations). Elle constitue une des principales ressources en eau douce de la planète. Pour exploiter cette eau, il faut creuser des puits dans la roche jusqu’à atteindre la nappe. Parfois, cette eau affleure naturellement à la surface et forme ce qu’on appelle une source.
Source : Junior Universalis
Qu’est-ce qu’une source ?
Les nappes possèdent différents types d’exutoires naturels aussi appelés sources.
Les sources de déversement naissent du recoupement entre le mur d’un aquifère (sa limite inférieure imperméable) et la surface du sol (surface topographique). Les sources d’émergence sont formées par le recoupement de l’aquifère et la surface topographique. Enfin, les sources issues de fractures se forment à l’intersection entre des fractures en contact avec une formation aquifère et la surface topographique (Castany, Mégnien et al., 1974).
La figure ci-dessous représente ces différents types de source. On peut également noter l’existence de sources karstiques résultant de l’arrivée en surface d’un conduit karstique (les vides karstiques sont des vides issus de la dissolution des roches carbonatées), ou encore de source artésiennes, qui correspondent à la sortie de l’eau d’une nappe captive (donc sous pression) vers l’extérieur.
Source : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Seine-Normandie
Vous pouvez aussi consulter les définitions disponibles sur ces sites :
Toutes les sources ne sont pas permanentes comme celle que vous observez. Ces sources qui coulent toute l'année sans se tarir sont appelées "sources pérennes" :
la source pérenne
Elle coule toute l’année [...]. Son débit varie mais elle ne tarit jamais. À l’étiage, elle est alimentée par la nappe d’eau souterraine contenue dans la zone saturée de l’aquifère. La zone non saturée participe également, par l’intermédiaire de l’alimentation de la nappe ou directement par l’écoulement d’une rivière souterraine à écoulement libre jusqu’à l’exutoire. Sa position dépend du niveau de base de l’aquifère (formation moins perméable faisant barrage, ou masse d’eau libre de surface).
Source : Les sources karstiques, Bruno Arfib
Une source est dite pérenne si elle s'écoule tout au long de l'année, intermittente en cas contraire. Les variations annuelles et interannuelles des débits des sources dépendent directement de l'ampleur annuelle des variations de la nappe et sont faibles si la nappe est puissante. Ceci n'est pourtant pas vrai pour les sources karstiques dont les débits dépendent des conditions de transferts d'eaux souterraines stockées dans les cavités du karst et non plus d'eau de nappes, au sens classique du terme.
Source : Hydrologie continentale / Claude Cosandey, Mark Robinson
(extrait consultable dans Google Livres)
Certaines sources, qualifiées de pérennes, présentent un écoulement permanent et sont généralement situées aux points bas du réservoir. Elles sont souvent associées à des sources temporaires qui permettent l'évacuation des débits de trop-plein à une cote supérieure, lors des mises en charges générées par les épisodes pluvieux. Dans certains cas, le dispositif d'exhaure naturelle est même complété par une source exceptionnelle qui ne fonctionne que rarement, à la suite de conditions pluviométriques extrêmes et prolongées. Cette situation caractérise les aquifères karstiques, où de véritables regards sur la nappe permettent la vidange brutale de débits importants à une cote très élevée au-dessus du niveau de base ; ces événements sont qualifiés de crevaisons.
Source : Hydrogéologie : objets, méthodes, applications / Éric Gilli, Christian Mangan, Jacques Mudry
Bonne journée.