Le 27/04/2022 à 12h28
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Question d'origine :
Bonjour cher Guichet !
Voilà des années que le plan vigipirate est en vigueur en France, avec des niveaux d'alerte qui semblent au plus élevé depuis 2016. Alors que dans ma tendre jeunesse les militaires armés ne me semblaient circuler que dans les gares (mais il est vrai que je connaissais surtout la campagne) ils patrouillent aujourd'hui un peu partout en ville, dans les rues, les parcs, les zones résidentielles... Ma question est la suivante : est-on capable de mesurer l'impact de ce plan depuis sa mise en place ? A-t-il déjà permis la prévention ou l'arrêt précoce d'un acte terroriste ? Bien que l'effet dissuasif soit sans doute difficile à calculer, a-t-on une preuve/mesure quelconque de l'efficacité de ce dispositif coûteux ?
Merci !
Réponse du Guichet
MJBey
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Relevant du Premier ministre, le plan Vigipirate est un outil central du dispositif français contre le terrorisme puisqu'il associe toutes les parties prenantes – l’État, les collectivités territoriales, les opérateurs publics et privés ainsi que les citoyens – à une attitude de vigilance, de prévention et de protection.
Bonjour,
Le plan Vigipirate présente quatre niveaux d’alerte :
26 mars 2003 : le plan Vigipirate adopte désormais un code de couleurs représentant différents niveaux d'alerte : jaune, orange, rouge et écarlate.
12 mars 2004 : après les attentats de Madrid, la France passe du niveau d'alerte jaune à orange (rouge pour les transports terrestres).
7 juillet 2005 : passage à l'alerte rouge après les attentats de Londres. Depuis cette date, ce niveau a été maintenu. Entre le 8 novembre 2005 et le 4 janvier 2006, l'état d'urgence est décrété pour mettre fin aux émeutes dans certains quartiers sensibles.
2 août 2010 : Renforcement du plan Vigipirate, qui reste en niveau d'alerte rouge, notamment autour des « lieux de culte sensibles », face à « l'amplification de la menace islamiste »
(Source : la-croix.com)
Le niveau «alerte attentat» est prévu pour une «durée très limitée». Trois mois, selon La Croix. Dans un contexte de tension parfois extrême depuis janvier 2019, encore alimenté par un projet d’attentat déjoué à Paris le 19 avril 2019, selon le gouvernement, le plan prend une tournure définitive.
(Source : la-croix.com, "Génération Bataclan")
Lors de la baisse du niveau d’alerte, Vigipirate baisse d’un cran et Sentinelle réduit son effectif (la-croix.com), ce qui diminue momentanément les coûts.
Nous n’avons pas trouvé sur le site du Ministère de la Défense, ni sur IFRAP.org, des statistiques fiables sur le coût de Vigipirate, mais en 2015, Jean-Yves Le Drian affirmait que le plan Vigipirate coûtait 1 million d’euros par jour.
Des sources nous indiquent que les coûts augmentés proviennent en partie des revendications salariales des policiers. Voir à ce sujet ce reportage de BFM TV.
Sur le Monde et le site des Décodeurs, les journalistes s’interrogeaient également en 2015 sur le coût et l’efficacité du plan Vigipirate.
Pour aller plus loin :
Quels sont les moyens de l'antiterrorisme en France ? Le Monde
Le plan Vigipirate s'adapte à la cybercriminalité Le Echos
Des effets constatés sur la petite délinquance Le Monde
Une certaine presse défend des idées différentes, une armée civile comme Israël
Voir les statistiques de l'Insee sur les entreprises de sécurité privées
Voici des sources gouvernementales sur Vigipirate :
Vigipirate - Faire Face Ensemble
Anticiper une situation d'urgence | Gouvernement.fr
Bonne journée.
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