Y a-t-il un rapport entre la place des Victoires et l'église N-D des Victoires à Paris 2e ?
Question d'origine :
Bonjour ! (mille excuses si c'est un BIS, je découvre)
Je n'arrive pas à trouver s'il y a un rapport entre la place des Victoires à Paris (2ème ) et l'église N-D des Victoires ds le même arrondissement, me semble t il ?
Merci
Réponse du Guichet
Si l'église Notre-Dame des Victoires fut érigée par Louis XIII en l'honneur de sa victoire sur les protestants au siège de La Rochelle, la place des Victoires est dédiée aux victoires militaires remportées par Louis XIV et commandée par un de ses courtisans, le maréchal de La Feuillade.
Bonjour,
C'est Louis XIII qui décida de fonder l'église Notre-Dame des Victoires dédiée à la Vierge Marie en reconnaissance de la victoire de 1628 contre les protestants à La Rochelle.
Louis XIII fonde Notre-Dame des Victoires en 1629. Le roi répond à l’appel des Augustins déchaussés, dits « petits pères », qui lui demandent l’argent nécessaire à la construction d’un nouveau couvent, sur les trois hectares qu’ils ont acquis entre la Porte de Montmartre et la Porte de Saint-Honoré, tout près d’un terrain consacré au jeu de paume, le Mail.
Le roi exprima le souhait de voir l’église dédiée et consacrée en l’honneur de la Sainte Vierge, sous le titre de Notre-Dame des Victoires, en reconnaissance de toutes les victoires qu’il avait remportées par sa protection tant sur les hérétiques rebelles, que sur les autres ennemis de son royaume, et, surtout, en souvenir de la prise de La Rochelle sur les protestants révoltés. Le dimanche 9 décembre, le roi en pose solennellement la première pierre, en présence des seigneurs de la Cour et des magistrats de la ville.
Pour la pose de la première pierre par Louis XIII, une chapelle en charpente fut édifiée, et majestueusement ornée. Plusieurs tentes et de riches tapisseries vinrent décorer le lieu de la cérémonie.
source : Notre-Dame des Victoires
Autre extrait provenant du site du Musée Protestant :
Louis XIII, au moment du siège de La Rochelle contre les protestants, en 1628, avait fait vœu de construire, en cas de victoire, une église dédiée à Marie. La première pierre fut posée en 1629 en présence de Jean-Baptiste Gondi, futur Cardinal de Retz, à l’emplacement d’un couvent de Petits-Augustins, appelés Petits-Pères. L’église, encore provisoire, fut utilisée jusqu’en 1666. Elle est devenue la sacristie de l’édifice actuel. Diverses plaques rappellent ces faits.
Quant à la place des Victoires, elle tient son nom des victoires militaires remportées par Louis XIV. C'est le maréchal de La Feuillade, courtisan du roi soleil, qui fit construire la place des Victoires et ériger une statue en son honneur en 1685-86. Cette place a été réalisée par Jules Hardouin-Mansart et la statue de Louis XIV par le sculpteur Desjardins.
François d'Aubusson de la Feuillade, duc et pair, maréchal de France, colonel des gardes-françaises, prit un jour la résolution d'élever un monument à la gloire de son roi ; il donna donc 600,000 livres du grand hôtel de M. de Laferté-Sénecterre, autre duc et pair. Mais il n'y eut lieu d'en appliquer qu'une portion à l'accomplissement de son projet, qu'il avait fait adopter par la Ville. Celle-ci avait acheté un hôtel d'Emery, qu'une simple rue séparait du premier, et quelques petits héritages contigus. Là sans doute avait résidé Particelli d'Emery, seigneur de la Chevrette, épouse d'une Lecamus et ami de Marion Delorme, devenu argentier du roi, puis surintendant des finances, quoique fils d'un banquier qui avait fait banqueroute à Lyon.
L'architecte Prédot, sur croquis de Jules Hardouin-Mansart, et à la diligence des prévôt et échevins, construisit cette belle place des Conquêtes, puis des Victoires, qui fut inaugurée le 18 mars 1686, et sur laquelle se faisaient les publications de paix. M. de la Feuillade avait pourvu tout seul aux frais du groupe, oeuvre de Desjardins, où était due au talent de Gilles Guérin la statue pédestre de Louis XIV, drapé dans le manteau du sacre et foulait aux pieds la Discorde : la figure ailée de la Victoire déposait la couronne sur le front du monarque. Pour assurer la conservation de cet ouvrage, le maréchal constituait pour l'aîné de sa race une sorte de majorat, qui devait passer à la Ville en cas d'extinction de postérité male, et cet apanage consistait dans le duché de la Feuillade, produisant 22,000 livres de rente, à charge pour le bénéficiaire de réparer le monument tous les vingt-cinq ans.
source : Le Paris Pittoresque
En savoir plus :
- La place Vendôme et la Place des Victoires / Guide Gisserot
- Impressions de voyage dans Paris ancien et moderne / Guy Joseph Rémi Lafond de Saint-Mür · 1893
- Place des Victoires Histoire, architecture, société / Isabelle Dubois · 2003
- Histoire de Paris : La place des Victoires
Bonne journée.