Question d'origine :
comment sont prevus les orages ????
Réponse du Guichet

Les prévisions orageuses sont plus ou moins aisées selon le type d'orage rencontré. Les dégradations orageuses organisées sont plus faciles à prévoir que les orages isolés non organisés et ce malgré les modèles numériques de prévision du temps. Des modèles sont disponibles au grand public mais ils sont tellement nombreux qu’il est facile de s’y perdre. Pour vous aider à vous retrouver, le site Chasseur d'orages présente différents types disponibles.
Bonjour,
En juin 2021, Météo France publiait une brochure informant les autorités locales de la mise en place de deux outils d'avertissement des pluies intenses. La présentation de l'un d'eux, l'APIC, était introduite ainsi : "les précipitations intenses, souvent dévastatrices, figurent parmi les phénomènes météorologiques les plus difficiles à prévoir." Source : APIC et Vigicrues Flash Des services d’avertissement en appui à la gestion de crise au bénéfice des préfectures, mairies, intercommunalités et gestionnaires de réseaux
Alors... pourquoi les orages sont-ils difficiles à prévoir et comment s'y prend-on pour en connaître leur intensité et leur localisation ? Météo France nous "éclaire" à ce sujet !
Les processus physiques à l'origine des orages sont complexes et font intervenir de nombreux " ingrédients " atmosphériques : la température de l'air en surface et en altitude, la variation du vent selon l'altitude et l'humidité de l'air près du sol. Outre l'état de l'atmosphère, leur formation dépend beaucoup des conditions locales très variables de température et d'humidité des sols, influencées par la nature du sol, le type de végétation, mais aussi la configuration du relief.
Un orage évolue sur une courte durée (de quelques dizaines de minutes à quelques heures) et concerne une zone géographique limitée (quelques dizaines de kilomètres).
Un orage peut se déplacer très rapidement ou stationner au même endroit, ce qui rend difficile la prévision de la localisation de ce phénomène.
Heureusement, aujourd'hui grâce aux modèles numériques, on peut améliorer la prévision des orages :
Les modèles numériques de prévision du temps ne représentent que partiellement les phénomènes de petite taille. Ils permettent d'identifier les zones géographiques qui réunissent les conditions favorables au développement des cumulonimbus (nuages associés aux orages) et donc le déclenchement des orages, mais pas de déterminer leur localisation avec une grande précision, ni leur intensité. Les modèles à plus haute résolution permettent cependant de progresser dans la prévision des orages. Grâce à une maille de 1,3 km, Arome prend mieux en compte les effets du relief et de la nature des sols, les diverses observations disponibles et en particulier celles issues des radars de précipitations. Il décrit aussi plus précisément les processus physiques responsables du déclenchement des orages. Leur développement et leur évolution sont ainsi simulés de manière plus réaliste, et la zone concernée de l'ordre de quelques dizaines de kilomètres.
Source : Pourquoi les orages sont difficiles à prévoir, 19/05/2022, Météo France
Le site Météo Lor' explique qu'il y a "deux grands types de prévisions orageuses" :
Les dégradations orageuses organisées
Elles sont faciles à prévoir car elles proviennent de l'air froid qui, arrivant de l'océan, rencontre l'air chaud du continent. Ces conflits créent de multiples orages plus ou moins violents qui circulent de l'ouest à l'est de la France. Les prévisions horaires peuvent être assez fiables mais leur localisation reste imprécise et ce n'est qu'en terme de zone d'orage qu'elle sera considérée. L'intensité des pluies quant à elle, variera d'une ville à l'autre.
Les orages isolés non organisés
Ces orages se forment n'importe où avec l'arrivée d'un air froid après une chaude journée. Leur caractère isolé complique leur prévision et Météo Lor' ajoute que "les données atmosphériques actuelles n'arrivent pas encore à gérer ces phénomènes."
Si vous voulez vous essayer à la prévision d'orages, nous vous conseillons la lecture de 100 orages faciles à prévoir d' Alex Hermant, 1996, 2004. Vous pouvez également vous rendre sur la page de Chasseur d'orages, Comment prévoir un risque orageux ? qui propose "un tutoriel détaillé sur les différents paramètres à utiliser et à évaluer pour vous permettre de vous perfectionner dans la prévision d’un risque orageux."
En outre, il existe l'Observatoire Français des Tornades et des Orages Violents, Keraunos, "une structure de référence dans le domaine de la prévision, du suivi et de l'étude de la grêle, de la foudre, des pluies diluviennes et des rafales de vent."
D'autres sites sont également spécialisés dans les orages :
- MétéOBell qui consacre plusieurs pages pour comprendre les orages et dirige vers d'autres noms et liens
- Estofex
- etc.
Bonnes observations ou bonne chasse !