Je recherche la biographie de la lyonnaise Sophie FUZELIER
Question d'origine :
Bonjour
Merci pour votre précédente réponse sur Josepj HARVEY
Voici ma nouvelle question: je recherche Sophie FUZELIER (grandes figures féminines lyonnaises) et les raisons qui font que le nom de son père FUZELIER apparaît sur un plan de "la Claire" à Vaise.Je sais, par expérience, que votre réponse sera détaillée et me satisfiera entièrement, je vous en remercie par avance,Jean =-Christian G
Réponse du Guichet
Sophie Fuselier (1757-1823), fille de Pierre Fuselier, épouse de M. Terrasse de Tessonnet, était semble-t-il connue pour sa grande beauté et fit l'objet d'une chanson un tantinet irrévérencieuse de Charles-Jean De Combles. Son père, Pierre Fuselier, possédait une propriété nommée "La Grande Claire", dont hérita son fils cadet. Des arbres du jardin de la Claire auraient porté sur leur écorce des témoignages de l'intérêt que suscitait la belle.
Jean Butin mentionne Sophie Fuzelier dans Ces Lyonnaises qui ont marqué leur temps, p. 58, dans le chapitre consacré à Françoise Journet, «la sirène des bords de Saône» :
«Tout au long du XVIIIe siècle, la chronique cite maintes autres beautés lyonnaises dignes de mémoire. Ainsi Sophie Fuzelier, que ses adorateurs venaient admirer dans son domaine de la Claire à Vaise.
Pétrarque a célébré la belle Laure.
Quand il chanta ses amoureux regrets,
Sophie au jour ne brillait point encore… (1)
1. Fortis note à propos du parc de la Claire que ce séjour et ses épais ombrages ont inspiré plusieurs poètes, qui gravèrent sur l’écorce des arbres le nom de Sophie, plusieurs fois répété, avec des inscriptions.»
On retrouve sur Google books plusieurs références à la chanson dont Sophie Fuzelier (aussi orthographié Fuselier) est la muse ainsi que des éléments biographiques sur sa famille.
Dans la Revue du Lyonnais, tome III, 1867, p. 242, un article intitulé "Familles lyonnaises, De Comble" reproduit une partie de la chanson dont Charles-Jean De Combles est l’auteur. Nous vous laissons en prendre connaissance en ligne (Consulter sur Google books). L’article fournit les renseignements suivants à propos de la famille Fuzelier ou Fuselier :
«La famille Fuselier, à laquelle appartenait l’héroïne de cette chanson, était originaire de Montagny-en-Lyonnais. Pierre Fuselier, marchand de dorures, rue Quatre-Chapeaux, mort en 1738, à 52 ans, avait acquis une grande fortune, et acheta la maison de campagne dite la Grande-Claire. Peu de temps après on lui vola sur la route de Marseille un ballot où il y avait pour quatorze mille livres en sequins d’or. Sa femme était de Saint-Quentin en Picardie, et se nommait Chaufourneau; il en eut deux garçons et deux filles. Le cadet eut la Claire et entra chez les Jésuites; une des filles de Fuselier épousa M. Dareste, conseiller à la Cour des Monnaies. Fuselier laissa une fortune de près de 500 mille livres. La propriété de la Claire, située au faubourg de Vaise, près de la gare actuelle, a complètement disparu, sauf, je crois, quelques parties de la maison. (…)»
Consulter l’intégralité de la Revue du Lyonnais en ligne.
Paul de Saint-Olive reprend et complète ces informations dans ses Variétés littéraires publiées en 1872, alors qu’il s’intéresse au domaine de «La Claire» ou «La Grande Claire». Consulter l'extrait sur Google books
« (...) l’autre [fille de Pierre Fuselier], qui portait le nom de Sophie, devient la femme d’un Térasse de Tessonnet. Elle était remarquable par sa beauté, et l'on voyait son nom gravé sur plusieurs arbres de ces jardins. (…)»
«Pierre Fuselier laissa La Claire à son fils cadet, qui ensuite entra dans l’ordre des Jésuites. (Morel de Voleine. Notice sur de Combles.)»
Il est également question de cette chanson dans L'humour lyonnais de Félix Benoît. Consulter l'extrait sur Google books.
Le Mémorial de Lyon en 1793, volume 2 (1986) fait référence à Sophie Fuselier née à Lyon le 10.01.1757, morte à Lyon le 4.08.1823, fille de Pierre, écuyer, secrétaire du Roi, et de Claudine-Gervaise Bruyset [de Manevieux]. Consulter l'extrait sur Google books. L'ouvrage est consultable dans son intégralité à la bibliothèque de la Part-Dieu.