Depus quand les bibliothèques municipales sont-elles ouvertes au public ?
Question d'origine :
BONJOUR LYON ICI PARIS TOUS VA BIEN POUR VOUS TOUT BAIGNE? 1ER QUESTION DEPUIS QUAND LES BIBLIOTHEQUE MUNICIPALES SONT ELLE OUVERTES AU PUBLIQUE.2 emeQUESTION QUAND ONT ETÉES CONSTRUITENT LES PREMIERS IMMEUBLES DANS PARIS AVEC 1 PIECE DEVANT SANS COMFORT NI EAU CHAUD NI CHAUFFAGE PUIS LA 2eme PIECE LA CHAMBRE SANS SANITAIRES. CEUX CI ETANT À LA TURQUES TOUS DES 2 ETAGES. 3emeDERNIERE QUESTION POURRIEZ VOUS ME DIRE L'AGE D'UN ECOLIER SUIVANT LES RENSEIGNEMENTS DONNÉS SUR DISTRIBUTION DES PRIX DE FIN D'ANNÉEVOICI CEUX CI ECOLES COMMUNALES DE PARIX ECOLE DE GARCONS 2 RUE DE LA GUADELOUPE 75018 PRIX DECERNÉ EN 1928 CLASSE DE 2eme.question subsidiaire quel aliment liquide ou non pour arriver à votre niveau mental pour faire fonctionner vos petites cellules grises( sic hercule poirot ) du saucisson de lyon plusieurs parsemaine ou de s'inpirer du guignol svp cracher votre pastille valdat merci une grosse curieuse de paris
Réponse du Guichet
L'ouverture des bibliothèques au public est à mettre en rapport avec la Révolution française et les confiscations des biens.
Bonjour,
Nous allons commencer par répondre à votre première question. On peut rattacher la mise en place des bibliothèques publiques avec la Révolution et la confiscation des biens privés. Frédéric Barbier dresse Une Histoire des Bibliothèques : d'Alexandrie aux bibiliothèques virtuelles dans laquelle il rappelle (p.229-230) :
en 1794 s’ouvre enfin l’étape de l’institutionnalisation: le 27janvier, les dépôts littéraires deviennent bibliothèques publiques, en principe une par district – mais la mise en œuvre est lente, et le dernier dépôt ne sera fermé qu’en 1811. Plusieurs décrets viennent à rationaliser la gestion, tandis que la loi du 22 octobre 1795 institue au moins une école centrale par département, laquelle sera le siège de la bibliothèque publique. De nouveaux transferts s’ensuivent tandis que certains bibliothécaires mieux introduits ou plus entreprenants sont autorisés à choisir des livres dans d’autres dépôts: François Gabriel Prunelle (1777-1853) fait ainsi expédier à la bibliothèque de l’Ecole de santé de Montpellier un grand nombre de pièces exceptionnelles … les bibliothèques «nationales» peuvent enfin ouvrir, comme à Angers le 30 mars 1798 (…) mais la Révolution a aussi innové de manière décisive, en mettant en œuvre le transfert du modèle de la bibliothèque des privilégiés vers la collection en principe ouverte à tous/ Parmi les bibliothèques à avoir réellement bénéficié des événements figurent au premier rang les principales bibliothèques parisiennes, à l’exception de celle de l’université: la Bibliothèque du roi, et les bibliothèque Mazarine, Sainte-Geneviève et de l’Arsenal. Cette dernière, d’abord constituée en Bibliothèque de l’institut en l’an IV devient bibliothèque nationale et publique de l’Arsenal en 1797…
Toujours selon cet historien (p. 251) à Paris,
la Bibliothèque «royale» s’étend peu à peu et une salle de lecture y est ouverte en 1833, avec 400 places accessibles quotidiennement de 10h à 15h. Mais la volonté d’ouverture entraîne des réclamations sur la présence d’un public qui, pour certains, n’aurait pas à être admis ….
Pour compléter ces premières informations, nous vous suggérons de parcourir pour cette période :
Histoire des bibliothèques françaises. 03 [Livre] : Les bibliothèques de la Révolution et du XIXe siècle, 1789-1914 / sous la direction de Dominique Varry, 2009.
Histoire des bibliothèques publiques en France de la Révolution à 1939 / Graham Keith Barnett ; trad. de l'anglais par Thierry Lefèvre et Yves Sardat, 1987.
Nous répondrons à vos questions suivantes dans un autre formulaire ... et pour que tout baigne de notre côté, merci de poser une question par formulaire :)
Complément(s) de réponse
Bonjour,
Nous revoici pour votre deuxième question ... toujours aussi en forme ... cela baigne, grave. Du moins aujourd'hui, parce qu'au XIXe siècle, se baigner relevait souvent du parcours du combattant.
Plus sérieusement, votre description correspond aux immeubles urbains d’époque haussmannienne de la fin du XIX et début du XXe siècle. Par rapport à celle-ci, nous avons souhaité revenir sur la question des commodités et nous appuyer sur l’étude de Monique Eleb qui relève que
"l’eau courante dans les étages des immeubles citadins reste un phénomène très ponctuel avant la fin du siècle" et que "les salles d’eau apparaissent dans les immeubles bourgeois au début du XXe siècle".
Ainsi, pour les salles d’eau, Monique Eleb note que
Dans les « grandes constructions à loyers modérés » construites par les Fondations ou par les Associations ouvrières, ce type de service se généralise. Des bains et des douches sont proposés aux locataires, le plus souvent au rez-de-chaussée des immeubles et comme un service collectif, souvent payant, mais très peu onéreux, surveillé par le concierge. Henri Sauvage, dans l’immeuble qu’il construit en 1903 pour la « Société Anonyme des Logements Hygiéniques à Bon Marché », rue Trétaigne envisage un très petit local au rez-de-chaussée où l’on ne peut guère imaginer qu’une baignoire et une ou deux douches pour un immeuble ayant seize appartements de trois pièces, plus quinze logements d’une ou deux pièces pour travailleurs célibataires. Mais dans ce contexte, c’est un progrès.
Par ailleurs, concernant les lieux d’aisance,
Après de nombreux débats où les tenants des W.C. individuels dans chaque logement et des W.C. collectifs s’affrontent, un arrêté préfectoral (du 8 août 1894) impose que :
« dans toute maison à construire il devra y avoir un cabinet d’aisance par appartement, par logement ou série de 3 chambres louées séparément. Ce cabinet devra toujours être placé, soit dans l’appartement ou logement, soit à proximité du logement ou des chambres desservies, et dans ce cas, fermé à clé ».
Dans les immeubles bourgeois construits après 1900, les W.C. sont en général situés près de l’entrée, à l’articulation de la partie privée et de la partie publique de l’habitation. Dans les appartements luxueux, ils ne s’ouvrent pas directement sur la galerie ou l’anti-chambre, mais sont légèrement en retrait dans l’aile des chambres ou de service. Souvent un second W.C., installé près des espaces de service ou sur le palier de l’escalier de service, est réservé à l’usage des domestiques. Dans certains appartements de maisons à loyer, ils sont associés, selon les catégories, à un lavabo ou même incluent une baignoire. Une attention particulière est toujours accordée à l’aération des W.C.
(…)
Cependant, dans la réalité, la plupart des habitations (deux sur trois en 1906, avancent les auteurs de l’Histoire de la France Urbaine [Lequin 1983]) n’en possèdent pas à l’intérieur du logement : ils se trouvent à l’étage de l’immeuble ou dans la cour.
Source : Monique Eleb, “La mise au propre en architecture”, Techniques & Culture, 54-55 | 2010.
Le rapport de la Direction des Affaires Culturelles sur Les logements sociaux entre 1894 et 1949, présente un certain nombre de constructions et l'étude montre l’essor des considérations sur la salubrité et l'hygiène à la fin du XIXe siècle et surtout au début du XXe siècle. Pour revenir tout d'abord sur les enjeux :
cette première génération de bâtiments, qui n’est pas encore dominée par l’hygiénisme, c’est l’accessibilité à des logements aux faibles loyers qui prime. Tel a été l’enjeu de la création en 1889, de la Société française des habitations à bon marché (SFHBM) avec, à sa tête, Jules Siegfried, futur promoteur de la loi éponyme. Elle est reconnue d’utilité publique par décret dès l’année suivante. Pour autant, la salubrité est la seconde donnée de l’équation, car ces types de logements naissent en réponse, aussi, à la crise sanitaire identifiée dès les années 1850, année où l’assemblée nationale institue des commissions des logements insalubres chargées de visiter les immeubles suspectés.
L’étude cite en modèle l’exemple de l’immeuble édifié par la Société philanthropique par l’architecte Wilbrod Chabrol. L’ensemble est divisé en petits deux pièces à tous les étages mais ceux-ci jouissent chacun d’un évier, d’un cabinet d’aisance et d’une cheminée.
D’autres appartements construits à la fin du XIX et début du XXe incluent des commodités mais c'est loin d'être le cas pour tous.
La société des logements populaires hygiéniques, fondée en 1908, a pour but de fournir un « logement aux ouvriers les plus pauvres et ayant au moins 4 enfants". En 1910, les constructions proposent :
des appartement comprenant deux pièces de vies ouvertes côté boulevard. Le chauffage des appartements est uniquement assuré par les fourneaux des cuisines. Les deux pièces, la chambre parentale et la chambre des enfants sont séparées par une cloison haute (…) Les wc sont communs et installés de part et d’autre de la cage d’escalier. Il n’y a dans les logements aucun évier. Ceux-ci sont aussi regroupés à chaque palier autour de la cage d’escalier, près des WC communs. Des salles de bain et douches collectives sont aménagées au rez-de-chaussée. La loi du 23 décembre 1912 viendra en effet modifier celle de 1906, qui avait acté que les logements de deux et trois pièces devaient obligatoirement disposer de WC privatifs.
Ce même texte révèle que :
connaissant la situation familiale des locataires de l’immeuble (4 enfants minimum), ces logements sont d’un confort plus que réduit. L’absence de WC privatifs fera d’ailleurs l’objet de discussions et décisions de jurisprudence pour que les logements puissent prétendre au statut d’HBM désormais lié à la notion de salubrité.
Pour approfondir la question sur la construction et les commodités :
- L'architecture du logement : une généalogie de 1850 à nos jours / Christian Moley, 2021.
- Regard sur l'immeuble privé: architecture d'un habitat, 1880-1970 / Christian Moley, 1999.
- L'Immeuble en formation : genèse de l'habitat collectif et avatars intermédiaires / Christian Moley, 1991.
- H.B.M. à Paris, Monique Eleb-Vidal.
- Les lieux : histoire des commodités / Roger-Henri Guerrand ; préface inédite de Thierry Paquot, 2009.
A tout de suite pour votre troisième question !!
Complément(s) de réponse
Bonjour,
Nous serons bien en peine de répondre avec certitude à votre troisième question car nos recherches nous amènent à considérer deux pistes, "la deuxième" correspondant au CM2 ou la deuxième correspondant à la seconde …Nous avons sollicité l’avis d’historiens de l’éducation pour une validation. Pour patienter, nous vous soumettons nos premières pistes de réflexions.
L’article sur Les grandes lignes de l’évolution des institutions scolaires au XXe siècle revient sur l’organisation pédagogique de l’école élémentaire après la loi organique du 28 mars 1882:
Classe enfantine : un ou deux ans, suivant que les enfants entrent à 6 ans ou à 5 ans.
Cours élémentaire : deux ans, de 7 à 9 ans.
Cours moyen : deux ans, de 9 à 11 ans.
Cours supérieur : deux ans, de 11 à 13 ans
Dans votre cas, la deuxième classe correspondrait au cours moyen.
Par ailleurs, l’article d’Antoine Prost, “Morphologie et sociologie des lycées et collèges (1930-1938)”, (Histoire de l’éducation, 146|2016), emploie le terme, de classe de seconde et non de «deuxième pour ce niveau de lycée … validant alors l’idée que la notion de 2eme classe est employée pour l’élémentaire.
Nous vous laissons aussi parcourir l’article de Jean-Michel Chapoulie, “L’organisation de l’enseignement primaire de la IIIe République: ses origines parisiennes et provinciales, 1850-1880”, Histoire de l’éducation, 105|2005, 3-44.
Enfin question subsidiaire mais ô combien importante, comment fonctionnent nos petites cellules grises ? Vous souhaitez vraiment connaître notre secret ?
Nous ripaillions au banquet de Trimalcion, avalons un beau livre de haulte graisse avec notre ami Gargantua tout en ingurgitant les célèbres pommes et betteraves de nos chers tonton flingueurs …
Complément(s) de réponse
Bonjour,
Un universitaire de Paris-Nanterre - qur nous tenons à mremercier - nous a apporté un complément de réponse à votre question sur l'école :
Hormis le fait qu'en 1928 la cursus scolaire des élèves de cet âge s'effectuait dans des lycées (alors payants), ils avaient le même âge qu'aujourd'hui à ce niveau de scolarité (s'ils n'avaient pas redoublé), soit 15 ans (14-15 ans en fonction de leur date d'anniversaire pour être précis).