Est-il plus énergivore d'envoyer un mail ou un message sur Messenger ?

Vous voulez savoir s'il est plus énergivore d'envoyer un mail ou un message sur Messenger.

Si votre question concerne l'empreinte carbone de ces deux modes de communication, un article de la société Sami.eco sur l'empreinte carbone d'un e-mail indique que "l’impact carbone d’un mail est extrêmement variable en fonction des usages et de la configuration dans laquelle le mail est rédigé par l’émetteur et lu par les destinataires" et donne des estimations issues d’Analyses de Cycle de Vie menées par Basile Fighiera, consultant-formateur en stratégie bas-carbone et sobriété numérique ; extrait :

Un mail court sans pièce jointe (10 Ko) rédigé et lu sur smartphone avec une connexion 4G, à 1 destinataire : 0,4 gCO2e. (...)
Un mail court sans pièce jointe (10 Ko) rédigé sur ordinateur avec une connexion Wi-Fi à 10 destinataires : 4,9 gCO2

Un article récent de Futura Sciences sur l'empreinte carbone des e-mails rappelle que leur stockage consomme également beaucoup d'énergie, et donne ces recommandations pour réduire son empreinte carbone :

• préférer le téléphone (éventuellement le sms) à l'e-mail ;
• réduire la taille des pièces jointes, par exemple en compressant les images ou en envoyant un lien hypertexte plutôt qu'un document ;
• se désabonner de toutes les newsletters et abonnements inutiles ;
• ne pas conserver les vieilles adresses mail dans laquelle s'entassent les courriers non lus ;
• réduire la liste des destinataires au strict nécessaire ;
• trier régulièrement sa boite mail et éliminer tous les messages inutiles ;
• utiliser une application qui nettoie sa boîte mail comme Cleanfox.

L'entreprise Hello Carbo propose un article sur la consommation des applications qui décrit ainsi l'impact environnemental des messageries instantanées :

La messagerie instantanée, allô WhatsApp, FaceTime, Messenger et Skype ?
Selon l’application utilisée, la qualité audio et/ou vidéo diffère. Et cela a une influence sur la quantité de données qui transitent et donc sur la consommation d’énergie de l’application.
Ainsi par minute :

• WhatsApp : 4MB
• FaceTime : 3,2 MB
• Messenger : 11,45 MB
• Skype : 30 MB

Aujourd’hui, les SMS envoyés depuis nos mobiles sont de moins en moins utilisés au profit des messageries instantanées qui passent par un transfert de données. Parce que les fonctionnalités proposées par ces messageries sont plus variées (GIF, vidéos, envoi d’image…), la batterie est plus sollicitée tout comme l’échange de données. Aujourd’hui, nos forfaits internet et l’impact écologique de ces messageries instantanées représentent une grosse part de la consommation générée par nos mobiles.

Pour conclure, c'est surtout la taille et le stockage des messages qui importe.

Si votre question concerne l'impact organisationnel, vous pouvez vous reporter à un article de la société Mailfence, qui compare les avantages de la messagerie instantanée et de l’email et établit ces distinctions :

L’utilisation de l’email est plus adaptée dans les circonstances suivantes :

• Lorsque le contenu est long ;
• Lorsque le message contient de nombreuses informations ;
• Lorsque le message est solennel ou important ;
• Lorsque l’on contacte le destinataire pour la première fois.

Au contraire, la messagerie instantanée se prête mieux à ces situations :

• Lorsque le message est court ;
• Lorsque le message est urgent ;
• Lorsque plusieurs personnes souhaitent dialoguer et/ou collaborer ensemble en temps réel ;
• Lorsqu’il s’agit d’une discussion informelle.

L'article formule également cette distinction technique :

Chaque fournisseur d’email possède son propre serveur. Par conséquent, un email envoyé d’un utilisateur à un autre devra généralement passer d’un serveur à un autre. À l’inverse, la messagerie instantanée fonctionne avec un seul serveur central. Lorsque vous envoyez un message à un autre utilisateur, le message arrive immédiatement.

Pour plus de ressources sur l'impact environnemental de nos pratiques numériques, vous pouvez consulter notre article de l'INFLUX Numérique et transition écologique: opportunité ou défi ?