je souhaiterais connaître la différence entre terrier et reconnaissances générales ?
Question d'origine :
Bonjour
dans le cadre de recherches locales sur une commune , je souhaiterais connaître la différence entre TERRIER et RECONNAISSANCES GENERALES?
Comment trouver ce genre de documents dans les AD ( ici AD24) dans quelle rubrique?
Dans quels ouvrages de Gallica peut-on trouver des renseignements sur les outils et les matériaux pour construire une église de village au XIII e siècle?
Merci , cordialement
Claire V.
je vous remercie
Réponse du Guichet

Selon leur emploi, les sens de ces deux termes varient mais ils correspondent à un acte notarié.
Bonjour,
Il existe différentes définitions pour ces deux termes et il nous faudrait connaître le contexte pour vous répondre avec précision.
ceci étant dit, le site des Archives de France précise que:
"Le terme terrier s'est spécialisé à partir de 1225 jusqu'à la fin du XVIIIe siècle pour désigner un droit perçu sur les produits de la terre. Il désigne aussi le registre contenant l'état des droits attachés à une terre, domaine ou propriété. Ancêtre lointain du cadastre actuel, il présente un intérêt certain pour l'histoire familiale et sociale, la généalogie, pour l'histoire du paysage, de l'aménagement du territoire, pour l'histoire d'une maison ou d'un domaine et de l'espace agricole".
Généalogistes ! Ethnographes ! votre dictionnaire : les mots de nos ancêtres dans les documents d'archives définit terrier comme
un état descriptif des biens et droits d’un seigneur à une date donnée.
Cet état contient la liste des terres de la seigneurie, avec leur superficie, les redevances qui y sont assujetties et dues par leurs tenanciers. On peut donc dire que c’est l’ancêtre du cadastre. Les terriers étaient périodiquement renouvelés pour éviter leur prescription.
On en trouve de nombreux dans les Archives départementales, notamment dans les séries C,E, G et J.
Mais, comme le souligne le Dictionnaire de généalogie, ce terme peut revêtir différents sens :
Terrier : se disait de la carte topographique d’une seigneurie et de tous les fonds qui en relevaient. Se disait autrefois, en certains lieux, des représentants des droits de la communauté (…) se disait dans les monastères du religieux chargé du recouvrement des cens et des autres droits.
Mais on trouve aussi :
Registre foncier contenant l’indication de tous les sujets avec le détail de leurs terres relevant d’une seigneurie avec les droits y afférents, et la reconnaisance de la situation par les vassaux et tenanciers (Impopulaires, les terriers furent supprimés en 1790). Le terrier, par principe, était propriété personnelle du seigneur en question…
Il existe également divers sens pour le mot « reconnaisance ».
Le Dictionnaire de généalogie apporte différentes définitions dont une qui devrait vous intéresser :
La reconnaissance (XIIe, dr. Féod.) : Acte par lequel un vassal ou un sujet reconnaissait tenir de son suzerain ou de son seigneur des biens divers. Les reprises de fiefs devaient être suivies de reconnaissances faites devant notaire par les habitants qui donnaient la liste exhaustive de leurs terres avec les servitudes et redevances qui y étaient attachées (Syn. Reconnissance). Anc. Cout ; Disposition
De même que l'ouvrage Généalogistes ! Ethnographes ! votre dictionnaire : les mots de nos ancêtres dans les documents d'archives cite qu'il s'agit là d'
un acte unilatéral par lequel on avoue, on admet, on déclare un fait ou une obligation.
D’’après vos questions, nous supposons que vous travaillez sur la reconnaissance de vassalité : acte usité pour instituer un fief ou pour renouveler le contrat initial.
Dans les archives, vous pourrez trouver l'entrée « reconnaissances » dans de nombreux documents dont les minutes notariales.
par ailleurs, à partir de ce terme, vous pouvez faire des recherches sur le site des Archives de Dordogne et ainsi trouver différentes entrées dont la série J., la série G. Clergé, la série H
Concernant votre dernière question, il faudra commencer par consulter des ouvrages contemporains portant sur la construction au XIIIe siècle pour trouver des références plus anciennes dont Bâtir au Moyen Age (XIIIe-milieu XVIe siècle) ou Les abbayes médiévales en France. Une rapide recherche sur gallica fournit néanmoins de premiers éléments – souvent des enluminures illustrant la construction d’un bâtiment :
- Charlemagne ordonnant la construction d’une église (Aix-la-Chapelle ?)
- Salomon construisant le Temple
- Hugutionis derivationes
- De grammatica.
- Grandes Chroniques de France Testard, Robinet. Enlumineur , XVe Paris, bnf, ms. Fr. 2609 ; fol/ 60 v
- Flavius Josèphe, Les Antiquités judaïques (Livres I-XIV), Paris, BNF, mS. Fr. 247, fol. 163
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Bonnes recherches