Je cherche des chiffres fiables sur la réintégration des soignants anti-vaccin

Publiée par :

Le 15/05/2023 à 11h59 413 vues

Question d'origine :

Cher guichet,

Je lis dans le magazine Le point du 02/05/2023 que :

Les soignants réfractaires à la « vaccination anti-Covid » suspendus et réintégrés en mai 2023 représentent 0, 1% (environ 500 personnes). Une goutte d'eau. À coté de ça, 9, 9% sont absents (pour raison de santé en majorité) et 5, 7% des postes sont vacants.

Mais je lis ailleurs que les réintégrés seraient environ 2000 dans le privé en plus du public .

Qui croire ? merci pour votre travail!

Réponse du Guichet

gadji - Département : Société

Le 16/05/2023 à 18h17

Selon les différentes sources, les soignants concernés par une potentielle réintégration de leur poste -suite à la levée le 15/05/2023 de l'interdiction d’exercer sans être vacciné contre le Covid-19- seraient environ 4000. Cependant, il reste difficile de donner un chiffre précis car le terme générique de soignant désigne différentes professions, du public ou du privé, qui ne sont pas toutes comptabilisées de la même manière. Plusieurs ont aussi fait le choix de changer de profession suite à l'obligation vaccinale. Ils seraient ainsi autour de 0,3 % à pouvoir rejoindre leur poste mais le recensement est toujours en cours.

Bonjour,

Selon les sources que vous avez consultées, les données concernant les soignants non vaccinés devant réintégrer leur poste peuvent varier, et pour cause ! Comme vous, nous avons souhaité vérifier ces sources, les comparer à d'autres pour comprendre d'où venaient ce chiffres et ce qu'ils recouvrent exactement.

En novembre 2022, un article de Checknews, le service de fact cheking de Libération, tentait de faire le point sur le nombre de soignants alors écartés de leur poste pour non-vaccination contre le Covid 19. Les journalistes présentent plusieurs chiffres, émis par différentes sources comme le ministre de la santé et le président de la FHF . On parle alors de quelques centaines et 4000 soignants, un chiffre bien éloigné des 15 000 évoqués en octobre 2021, peu après l'instauration de l'obligation vaccinale pour les personnels soignants.

Il faut également rapporter ces chiffres à l'ensemble de soignants et là encore, tout le monde ne parlent pas des mêmes personnes : personnels hospitaliers (public et/ou privé), des EHPAD, aides à domicile, pompiers, ambulanciers?

Pour le Monde du 14/5/2023, en 2021 "le gouvernement avait estimé à 15000 les personnes «suspendues ou suspendables», les estimations officielles, en dix-huit mois, ont fondu. Avenue de Ségur, on avance aujourd’hui le chiffre de 0,3% de professionnels encore concernés. Moins de 4000 agents,donc, sur un total de 1,2 millions dans la fonction publique hospitalière; pour moitié dans le secteur sanitaire, pour moitié dans le médico-social, avance-t-on à la Fédération hospitalière de France (FHF). En libéral, l’Assurance-maladie comptabilise un peu moins de 1900 professionnels suspendus, dont 275 médecins. Les praticiens hospitaliers seraient, eux, moins d’une centaine – sur 60000 comptabilisés à l’hôpital public. Les infirmières et infirmiers, moins d’un millier, selon l’ordre et leurs syndicats. Personnels administratifs, techniques et logistiques représenteraient, avec les aides-soignants, la majorité des personnes concernées."

Il est difficile d'évaluer précisément le nombre de personnes ayant quitté leur fonction et susceptibles de la réintégrer.

Depuis l'obligation vaccinale requise pour 2,7 millions de personnes, (soignants mais aussi personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, ambulanciers, aides à domicile ou encore pompiers), des personnes concernées ont définitivement abandonné leur métier . "Entre ceux qui ont changé de métier et ceux qui ne comptent de toute façon pas revenir après avoir passé de longs moins à l’écart du système de soin, le nombre de personnes à réintégrer est peut-être encore plus mince. " dit le Huffington Post

Dernièrement sur France Info, au sujet des réintégrations à venir, le ministre de la santé François Braun évoquait le chiffre de 4000 personnes, soit 0,3 %. Marginal donc. On est bien loin de combler ainsi le déficit actuel du personnel de santé !