Question d'origine :
1. Pourriez-vous nous donner le classement des plus grands cours de France.
2. Une légende urbaine suppose que le cours Jean Jaurès/Libération aurait été coupé en deux pour ne pas dépasser la longueur des champs Élysée à Paris, qu'en est t'il?
Réponse du Guichet

Nous n'avons pas trouvé de classement établissant la longueur des cours et il s'agit bien d'une légende urbaine puisque le cours de la Libération a été nommé ainsi le 5 décembre 1944.
Bonjour,
Nous n’avons pas trouvé de classement des cours (ou plus généralement des voiries) les plus longues en France et la plupart des données concerne Paris. Si nous savons que le cours Jean-Jaurès à Grenoble est l’avenue rectiligne la plus longue avec 7,8km soit quatre fois les Champs-Élysées (sources : actu.fr ; justacote.com ; detoursenfrance.fr), nous ne pouvons vous proposer un classement des voiries sur l’ensemble du territoire. Il faudra alors entreprendre un classement ville par ville.
De nombreux sites s'intéressent aux rues parisiennes dont paris.fr ou Wikipedia qui propose une liste des voies parisiennes par longueur.
Pour établir un premier classement nous avons pu constater que l'avenue de Dunkerque à Lille faisait 5,1 kilomètres de long (source : goodmorninglille.org), que l'avenue du Général Leclerc à Nancy avait une longueur quasi similaire avec près de 5 km estrepublicain.fr), que la Corniche était la voie la plus importante de Marseille (3,7 km), suivie du Prado et la rue Saint-Pierre (3,4 km chacun) (source : laprovence.com) ou enfin que la rue du renard à Rouen était elle aussi la plus longue avec 2200m (source : tst-radio.com).
Quant à votre deuxième question, il y a effectivement tout lieu de croire qu’il s’agit d’une légende urbaine.
Le site grenoble-patrimoine.fr dresse un bref historique de ce cours et mentionne :
Cours Saint-André, actuels cours Jean-Jaurès et de la Libération (grenoble-patrimoine.fr)
Le cours Saint-André est créé entre 1680 et 1684 grâce au Parlement de Grenoble et à son premier président, Nicolas Prunier de Saint-André, qui lui donne son nom. Destiné à protéger Grenoble des crues du Drac, cet axe est dès l’origine tracé avec une grande allée centrale et deux contre-allées. Un espace de divagation des eaux du Drac, le « Rondeau », est aménagé à mi-parcours, alors que quatre fossés parallèles recueillent les eaux de ruissellement, nombreuses dans la plaine, et les conduisent vers le nord jusqu’à l’Isère. Si le cours Saint-André est rapidement investi par la bonne société grenobloise, qui en fait son lieu de promenade favori, il faut attendre le XIXe siècle pour qu’apparaissent les alignements de platanes et la fin de ce siècle pour les premiers immeubles d’habitation.
En 1922, sous l’impulsion du maire Paul Mistral, l’artère devient le cours Jean-Jaurès en mémoire du ministre assassiné le 31 juillet 1914. Après la Seconde Guerre mondiale, la partie sud sera quant à elle dénommée cours de la Libération pour célébrer l’arrivée des troupes armées et des résistants dans Grenoble le 22 août 1944.
Paul Dreyfus dans Les rues de Grenoble apporte de nombreuses précisions sur l'histoire de la Libération et indique que le cours fut ainsi dénommé le 5 décembre 1944.
Enfin, l'ouvrage 1939-1945 Grenoble en résistance parcours urbains rappelle qu'à Grenoble, une cinquantaine de rues furent dédiées à la mémoire de ces années.