La peste de 1279 à Dye est-elle un fait véridique ?
Question d'origine :
Bonjour ,
la peste de 1279 à Die ( Drôme ) ...
Est-elle "réelle" ?
Réponse du Guichet
Die a été particulièrement touchée par la peste au XVIe siècle mais nous n'avons, en revanche, pas trouvé de documents évoquant l'épisode de 1279.
Bonjour,
Nous n'avons trouvé aucune indication concernant la peste à Die en 1279 et ce même si la commune a été frappée par ce fléau à diverses reprises. Plus généralement, l'Inrap note deux grands épisodes Au Moyen-Age pour la peste :
Le premier, au VIe siècle, a surtout touché le pourtour de la Méditerranée. Le second, au milieu du XIVe siècle, s’est étendu à toute l’Europe ; l’épidémie a été appelée « grande peste » ou « peste noire », en raison de la couleur des bubons qui marquaient les aisselles des malades. Lorsque les premiers cas sont survenus, en 1348, personne ne connaissait encore les mécanismes de la contagion. Aucune mesure de prévention n’était prise ; il a fallu attendre le XVIe siècle pour que les personnes infectées soient mises en quarantaine.
Pour ce qui est de la Drôme, il semblerait qu'elle ait été particulièrement touchée au XVIe siècle. Ainsi, dans La Vallée de la Drôme. Histoire de Die, André Mailhet (1897) note que
Pendant ce temps la peste fauchait nos populations : tous nos villages furent décimés. A Die, la moitié des habitants moururent. Cinq mille victimes tombèrent pressés comme les feuilles d’automne. Sur sic cent trente-quatre soldats-citoyens inscrits au rôle de la garde de la ville, il n’en échappa que cent soixante-huiy.
Il rappelle aussi que la "peste de 1629-30 avait décimé la population" puis
ce fut en 1709 que notre vallée fut affreusement décimée par la peste, ainsi qu’une partie du Dauphiné. Malgré les mesures énergiques qui furent prises partout contre le fléau, Die vit environ le sixième de sa population moissonnée par l’épidémie
Jules Chevalier, en 1888, dans Essai historique sur l'église et la ville de Die mentionne :
En 1348, soixante-et-quatorze ecclésiastiques moururent à Die victimes de la peste noire.
Par ailleurs, la publication dans la revue les Etudes dromoises évoque aussi la peste au XVIe siècle.
On en retrouve une description dans une autre étude du XIXe siècle, La Réforme et les guerres de religion en Dauphiné, de 1560 à l'édit de Nantes (1598) par J.-D. Long :
Thomas mourut à Die, de la peste, en 1586, âgé de quarante-deux ans (…) On ordonna le 28 juillet un jeûne général dans toutes les églises de la province, pour conjurer les divisions élevées par le choix du général en chef et les malheurs causés par la guerre et la peste.
(…) une peste des plus meurtrières, dit un historien contemporain, faucha presque tout le peuple du Diois ; elle désola le Vivarais, le Foretz, le Lyonnais, Marseille, Valence …
Cette peste, peut-être aussi terrible que celles de Dige et de Marseille, est sans historien et presque oubliée au milieu des calamités de la guerre civile. Les trois quarts des habitants succombèrent (…) Gaspard Gay, de Die, en fait un tableau effrayant. Il dit que la peste enleva à Die près de cinq mille habitants, qui tombaient pressé comme les feuilles d’automne
(…) Die avait été décimée par la peste en 1547 (…) La peste de 1586 avait-elle quelques rapports avec celles de Milan, de Lyon …
La revue Etudes dromoises mentionnent aussi la peur de la peste à Die en 1721.
DANS NOS COLLECTIONS :
Ça pourrait vous intéresser :
René Baudry, créateur du laboratoire central homéopathique...