Certaines personnes vivent-elles leur vie sans se poser de questions ?

Bonjour,

Nous ne saurions vous dire si numériquement, beaucoup de personnes ou pas vivent leur vie sans se poser de questions...

En revanche, il est établi que tout être humain se pose des questions à un moment de sa vie. C'est sans aucun doute ce qui fait le propre de l'homme.

L'important réside dans le fait de trouver un équilibre, et ne pas finir par se poser trop de questions, ce qui peut être révélateur d'anxiété. Ainsi, de nombreux ouvrages traitent plutôt du fait de se poser trop de questions, que pas du tout.

Voici quelques articles évoquent ce sujet et donnent quelques clés pour gérer ses émotions : 

" Qui ne s'est jamais posé de questions ? Peu de personnes. Savoir quand, pourquoi, comment et où nous sert à chercher des réponses et à mieux comprendre ce qui nous entoure. Est-ce pour autant normal ? "Oui, il est normal de se poser des questions. Cela permet de changer sa trajectoire de vie, de modifier certains aspects de notre existence qui ne nous conviennent pas ou plus et d'aller vers ce qui nous correspond" explique Aude Lechere.

"Se poser des questions, tenter d'y répondre et prendre une décision, tout en mettant en place une action - car la décision n'a de sens que si elle est suivie d'une action - permet d'enrichir sa vie." 

 Source : Comment arrêter de se poser trop de questions 

Cette parution du site Psychologies, Est-ce qu’on se pose trop de questions ? résume bien la chose :

" Je ne me pose pas de questions. C’est peut-être le signe d’un traumatisme inavouable : la personne ne se questionne sur rien, de peur d’approcher de trop près la zone interdite.

Je m’en pose trop. C’est souvent dû à un excès d’angoisse : chaque détail de la vie prend alors des allures de dilemme cornélien.

Je pense, donc je suis. C’est le propre de l’humain : penser est un besoin inné aussi naturel que boire ou manger."

L'article du Figaro : Les ruminations mentales, nouveau mal contemporain, explique :

" Questionnement en boucle, to-do listes, chaos intérieur, autant de phénomènes auxquels la psychologie s'intéresse.

Il y a ceux qui, mentalement, se cramponnent au moment présent; ceux qui tentent d'éliminer de leur raisonnement les «je devrais», «j'aurais pu» et autres participes passés inutiles et encombrants… Toutes sortes de stratégies finement élaborées pour échapper et survivre au nouveau mal contemporain qu'on pourrait appeler l'«hyper penser» («overthinking»).

D'après une étude menée sur 1 300 personnes choisies au hasard, Susan Nolen-Hoeksema du département de psychologie de l'université de Yale, a découvert que 63 % des jeunes adultes et 52 % des quadras pouvaient être considérés comme des «overthinkers» avec une population féminine davantage touchée par ce trouble. "

Certains livres traitent également du fait de se poser trop de questions et proposent des pistes pour canaliser cette tendance. Voici une bibliographie dans laquelle vous pourrez piocher.

Je pense trop : comment canaliser ce mental envahissant / Christel Petitcollin

Je pense mieux : vivre heureux avec un cerveau bouillonnant, c'est possible ! / Christel Petitcollin

On est foutu, on pense toujours trop : comment se libérer des pensées qui polluent notre quotidien / Serge Marquis

Penser moins pour être heureux : vivre pleinement, ici et maintenant / Steven C. Hayes

Je rumine, tu rumines... nous ruminons / Bernard Anselem

Sortir des ruminations mentales / Dr Marine Colombel

Débrancher la machine à pensées : se reconnecter au corps pour chasser les idées toxiques / Denis Faïck

Pour éviter de vous poser trop de questions, vous pourrez ensuite au besoin vous orienter vers la méditation afin d'apprendre à canaliser vos pensées. Là encore, de nombreux ouvrages sont disponibles à la bibliothèque pour vous aider. 

Enfin, terminons par deux articles qui traitent plus de l'aspect philosophique de votre question : 

Faut-il se questionner pour vivre ? 

Peut-on vivre sans penser ?

Bonnes lectures et année 2024 ... apaisées !