Je cherche des informations sur l'isolation phonique intérieure avant les années 2000
Question d'origine :
Je cherche des informations sur l'isolation phonique intérieure des immeubles antérieurs à l'an 2000 selon les dates de construction. Par exemple, les murs des immeubles arts déco sont parfois faits en briques creuses et mal insonorisés. Qu'en est-il des autres constructions ? Merci d'avance pour votre aide.
Question d'origine :
Je cherche des informations sur l'isolation phonique intérieure des appartements des immeubles antérieurs à l'an 2000. Par exemple, les murs des immeubles arts déco sont parfois faits en briques creuses et on entend beaucoup les bruits des voisins. Qu'en est-il des autres constructions, des années 50, 60, 70 etc ? Merci d'avance pour votre aide.
Réponse du Guichet

Il est difficile d'établir une liste précise et unique par décennie pour l'ensemble des constructions d'immeubles en France antérieures aux années 2000. Les qualités acoustiques des bâtiments différent en effet suivant les époques de construction ainsi que les régions dans lesquelles ces bâtiments ont étés construits.
Bonjour,
L'isolation phonique d'un logement ou d'une pièce, consiste à empêcher la propagation des bruits à travers les murs, cloisons, planchers.
(Source : Isolation phonique-Isolation acoustique)
On distingue parfois l'isolation acoustique, qui vise à éviter la propagation dans l'espace ou d'un lieu à l'autre de l'ensemble des bruits, de l'isolation phonique qui s'adresse davantage à l'isolation des bruits de voix.
Les sons se propagent de deux manières :
par voie aérienne : voix, radio, télévision, véhicules...
par voie solidienne : bruits d'impact (c'est à dire les bruits de chocs : pas des voisins, lave-linge...) qui mettent en vibration les structures solides et se propagent dans toute la structure du bâtiment.
Les logements existants ont des qualités acoustiques très inégales liées aux modes constructifs utilisés, eux-mêmes différents suivant les époques de construction et les régions pour les bâtiments anciens, et suivant qu’il y avait ou non des exigences réglementaires au moment de leur construction.
Dans les logements anciens, on est passé des planchers à solives en bois aux planchers à solives métalliques et murs en maçonnerie. Cela correspond à une construction très hétérogène favorable à la consommation de l’énergie acoustique qui ne peut pas aller beaucoup plus loin que dans les pièces directement mitoyennes du local dans lequel le bruit est produit. En revanche pour les pièces superposées, la transmission directe par le plancher pouvait être plus ou moins importante suivant la nature du remplissage des espaces entre solives et la présence ou non de chapes, le plus souvent en plâtre, supports des parquets sur lambourdes. En conséquence, les isolements acoustiques entre locaux superposés peuvent être très mauvais, parfois inférieurs à 35 dB (planchers sans remplissage avec un parquet en surface et un plâtre sur lattis en sous-face), ou très bons, supérieurs à 55 dB (planchers en bon état, avec remplissage complet entre solives et une aire en plâtre en support de parquet sur lambourdes). Une valeur moyenne souvent rencontrée est voisine de 45 dB (planchers avec remplissages partiels, sans aire en plâtre).
Avant 1958, aucune contrainte acoustique n’était donnée par des textes à caractère réglementaire. Entre 1958 et 1969, seules les constructions bénéficiant de l’aide de l’État étaient soumises à des exigences acoustiques plus ou moins respectées, car peu contrôlées. Depuis 1969, toutes les constructions neuves à usage d’habitation, aidées ou non, sont soumises à une réglementation acoustique donnant des obligations de résultats assorties éventuellement de contrôles a posteriori et de sanctions en cas de non-conformité. Cela s’est traduit par l’abandon progressif des planchers à corps creux et par l’utilisation presque systématique de murs et planchers en béton ou en maçonnerie pleine. Depuis 1994, un nouveau texte applicable à toutes constructions neuves d’habitations à partir de 1996, a remplacé la première réglementation et a imposé des isolations plus fortes. […] Les textes réglementaires fixent des exigences minimales en matière d’isolation acoustique pour les logements neufs. Leur respect n’assure pas forcément le confort acoustique des logements. Notamment, dans le cas d’ambiances particulièrement calmes, des valeurs d’isolements supérieures aux exigences réglementaires devraient être prévues.
(Source : L'isolation acoustique des bâtiments)
Vous pourrez trouver des informations plus précises sur les différents arrêtés et textes réglementaires relatifs aux questions d’acoustique dans les bâtiments d’habitation sur le site du Ministère de la Transition Écologique et de la Cohésion des Territoires:
Pour aller plus loin dans la connaissance des grands principes d’isolation, des détails des dernières réglementations ainsi que dans les solutions d’isolations existantes, vous pourrez consulter les ouvrages ci-dessous :
Isolation thermique et acoustique
L'isolation thermique-acoustique, solution combinées écologiques*
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