Combien de temps fallait-il pour rallier Paris et Olympie selon les époques ?

Bonjour, 

Les différents modes de transport que nous utiliserons dans cette réponse sont la marche à pied, le voyage à monture, le train, l'automobile ainsi que l'avion. Chacune de ces modalités sera étudiée dans la mesure des ressources que nous avons pu trouver. Nous doutons qu'il soit possible de déterminer précisément la durée d'un itinéraire aussi spécifique, surtout au fil du temps et des anciennes options de transport.

Concernant la marche à pied, qui est probablement la donnée la plus difficile ne serait-ce qu'à conjecturer, les sujets idéaux semblent être les habitants de la Grèce antique. Naturellement, tous les peuples sont dotés de la faculté de marcher mais il semblerait que, selon Raymond Chevallier, le Grec était "un marcheur né". (Voyages et déplacements dans l'empire romain). Soulignons au passage que le tourisme à proprement parler n'existe pas encore, même si les voyages d'agrément prennent une part importante dans cette civilisation, principalement autours de quelques sites, notamment Olympie. Nous n'avons pu trouver aucune source mentionnant l'entreprise d'un tel trajet à pied, elle manquent probablement. Il est aussi plausible qu'il fût décourageant d'entreprendre un voyage d'une telle envergure avec pour seul moteur ses propre jambes. La vérification de la durée peut se faire assez rapidement sur google maps, en se rappelant que les chemins n'étaient pas les mêmes, en états bien moins praticables et qu'il faut compter les arrêts et les nuits passées sur le chemin, chose que le site ne fait (très peu surprenamment) pas de lui même.

La première modalité de transport que nous pouvons à peu près étudié est le voyage à cheval. Qu'il tracte un charriot, des voyageurs ou bien se contente (et c'est déjà saluable) de nous porter sur leur dos, les chevaux ont constitué un moyen de locomotion phare dans l'histoire de l'humanité. Au risque de nous répéter, les sources nous ont manqué quand il s'agissait de décrire directement la durée d'un trajet. Nous avons dû redoubler de ruse en nous basant sur une carte illustrant les principaux axes d'échanges commerciaux et postaux de l'empire romain. Cette disposition des voies était en vigueur et utilisée pour le cursus publicus. A l'aide d'une carte qui permet de mesurer la distance en temps réel entre des points sélectionnés par nos soins, nous avons tracé une route similaire à celle de l'empire romain, en tâchant de rejoindre Paris et Olympie au plus court possible. Cet itinéraire nous donne une distance d'environ 3700km. Cette donnée parait énorme mais compte tenu des nombreuses sinuosités de la carte du cursus publicus, il n'est pas impossible que le trajet fût si long (pour rappel, en voiture, Paris-Olympie compte environ 2700km, en ligne quasiment droite).

Toujours selon Raymond Chevallier dans son ouvrage "les voyages et déplacements dans l'empire romain", ainsi que "voyager dans l'antiquité" de Jean-Marie André et Marie-Françoise Baslez, un porteur de lettre pouvait effectuer des distances journalières extraordinaires. Quant au reste de la population, soumis à des régimes et motivations moins urgentes, il était courant de parcourir environ 75km par jour. Par une simple opération, nous pouvons déduire que ce trajet prenait 49 jours, sans compter tous les imprévus et divers risques encourus par les voyageurs à cette époque. Il est de bon ton de rappeler que nous ne sommes pas des spécialistes et qu'il s'agit encore une fois de conjectures, établies sur des moyennes relatées dans des ouvrages d'histoire. Nos calculs ne présentent donc aucun aspect exact ni définitif et nous ne saurions les tenir pour des certitudes. 

Le chemin de fer à bouleversé les transports, au point même ou l'invention de tranches d'heures locales à été nécessaire, il s'agit des fuseaux horaires. 

L'heure GMT de référence fut introduite 35 ans plus tard aux Etats-Unis, le 18 novembre 1883 à midi, suite à une autre invention d'origine ferroviaire: les fuseaux horaires. Jusque-là, chacune des 80 compagnies avait son heure locale, insouciante des autres.

Le Temps, 7 Janvier 2016

Le temps de trajet d'un train est aisément consultable sur les sites proposants des voyages, celui de la SNCF par exemple. Pour une approche plus historique, nous allons nous concentrer sur des options plus anciennes. L'Arlberg-Orient-Express, une variante du très mythique Orient Express relie Paris à Athènes en 1932. Sa route est longue, destinée à montrer au passagers le "meilleur de l’Europe", et il ne faut pas non plus compter sur la fulgurance de la locomotive pour réduire le temps de trajet (55km/h à la fin de sa mise hors service). Si nous nous basons sur cette donnée, ainsi que celles du tracé de la ligne Arlberg-Orient-Express (il s'agirait d'au moins 3000km), il ne faudrait pas compter en dessous de 2 jours et 5 heures. Tout ceci, encore une fois, sans compter les arrêts ainsi que les contrôles douaniers. Les lignes ferroviaires en Grèce se développent et permettent la liaison entre Athènes et d'autres villes comme Olympie. Ces initiatives sont issues d'une tentative de désenclavement de certains territoires grecques. Il faut donc aussi rajouter un trajet supplémentaire à tout ça. 

Concernant la voiture et l'avion, les données sont cette fois-ci nettement plus abordables, une simple recherche google maps nous permet de trouver qu'il vous faudra 31 heures en voiture ainsi que 2h45 environ pour l'avion.

Bonne journée