Que savoir sur les travaux souterrains réalisés par les Collinettes à Croix-Rousse ?
Question d'origine :
Bonjour,
Pouvez-vous me donner des informations ou documents sur les travaux souterrains réalisés par les Collinettes à Croix-Rousse? Il parait qu'elles ont crée un aqueduc sous la colline.
Merci
Réponse du Guichet
Martin Basse, dans un article paru en 1943 dans un album du Crocodile, parle effectivement de travaux souterrains.
Bonjour,
Ils ont lieu avec la création de nouveaux bâtiments religieux sur la recluserie Saint-Sébastien, dès 1718 :
"On dut reprendre les fondations de l'église, remplacer les piliers de bois par des piliers de pierre, détourner les eaux souterraines descendues de la Croix-Rousse comme le cas s'était déjà produit lorsque la Mère Élisabeth de Saint-Paul, alors économe, avait assuré le ravitaillement du monastère en eau potable en captant une source par une canalisation souterraine qui existe encore."
Puis, bien plus tard, au XXème siècle (ce n'est pas précisément daté, mais cela tourne vraisemblablement aux alentours de la seconde guerre mondiale) : "A la faveur des travaux entrepris pour la défense passive et avec la collaboration du service du génie des sondages furent effectués sous l'emplacement de la chapelle pour découvrir l'existence d'une crypte ou plutôt d'un charnier que signalaient les documents possédés par les religieuses actuelles de Sainte-Elisabeth. Rien n'a été découvert. Dans une longue galerie souterraine un escalier de quelques marches était brutalement interrompu par une maçonnerie d'origine moderne. Les traditions recueillies affirmaient qu'il s'agissait d'un souterrain fermé par crainte d'accident et qui conduisait, disait-on, jusqu'à Sathonay. Quatre hommes, en quatre jours de travail, ont démoli le mur, dégagé d'autres marches d'escalier et fini par aboutir dans le cour supérieure de l'hôpital. Ce fut d'ailleurs un excellent service rendu à la défense passive car la galerie souterraine en question utilisée comme abri de bombardement pour quarante personnes avec provision d'eau et de désinfectants n'eut pas manquer de s'écrouler, vu le peu d’épaisseur de ses voûtes, sous la simple chute d'un obus même non éclaté. Ce fut peut-être une manifestation de la protection de sainte Elisabeth, patronne du couvent."