Qui étaient les propriétaires du café Le Garet à Lyon entre 1939 et 1948 ?
Question d'origine :
Anny Pinchinat
27 Rue Lortet
69007 Lyon
Bonjour
Comment connaître les propriétaires ou plutôt les exploitants du café Le Garet Lyon pour la période 1939 1948
Mes parents sont tous décédés mais je sais que vers cette période ils l'avaient au moins en gérance
Dans l'attente
Cordialement
Anny P.
Réponse du Guichet
L’ancien propriétaire de ce qui était alors un porte-pot était François Vibert.
Bonjour,
Les informations sont relativement imprécises mais nous savons que Le Garet appartenait avant Maurice Néanne à François Vibert et qu’il s’agissait d’un « bistrot » Chez Maurice.
Ainsi, Yves Rouèche dans Histoire(s) de la gastronomie lyonnaise rapporte :
La rue Garet fait partie des très anciennes rues de Lyon. Elle est ouverte en 1570 sur des terrains appartenant à Guillaume du Garet, qui lui laisse son nom pour faire communiquer les terreaux avec la place du Collège. Quant au garet, son ouverture remonte à 1870. L’établissement n’était alors qu’un simple port-pot vendant du vin, mais de mémoire de gones, il n’y avait aucune enseigne sur son fronton. On allait casser la croûte chez Vibert tout simplement, le propriétaire des lieux dans les années 1920.
Ce n’est qu’en 1948 que l’établissement prend la voie du bouchon à l’enseigne du Garet sous l’égide de son repreneur, Maurice Néanne ….
Dans Bouchons, brasseries et restaurants lyonnais, on trouve de semblables informations :
Comme de nombreux bouchons, « Chez Maurice » - l’ancien nom du bistrot – n’ouvrait traditionnellement que de 7 heures du matin pour le Mâchon à 7 heures du soir.
Crée en 1918, l’établissement ouvre d’abord comme épicerie puis comme porte-pot, avant d’acquérir ses lettres de noblesse et de devenir un véritable bouchon lyonnais quand Maurice Néanne investit les lieux en 1948.
(…) cédant à une coutume relativement répandue, le Garet était autrefois le siège de l’académie des porte-pots avant de devenir le quartier général de celle des coqs en pâtes, un club de bons vivants se réunissant tous les troisièmes jeudis des mois impairs pour passer un bon moment autour d’un repas pantagruélique …
Gabriel Meunier Lyon. Restaurants, bars et cafés d’art et d’histoire, évoque la « première guerre mondiale » en place de « seconde guerre mondiale » :
A son ouverture, Le Garet était un simple bistrot. Après la première guerre mondiale, il devient bouchon sous l’impulsion de Maurice Néant.
Enfin, Lyon Capitale compile tous ces renseignements et écrit :
Après-guerre, Maurice Néanne rachète l’emplacement à un certain François Vibert.
(…)
De mémoire de gosier, il n’existe alors aucun nom au fronton ; on allait chez Vibert, comme on allait aux PTT. Histoire d’éponger un peu, l’estanco faisait aussi un casse-croûte amélioré. Une réclame sur un programme du théâtre de la rue Joseph-Serlin – aujourd’hui disparu – en atteste : “Après vous être rempli l’esprit, allez vous remplir l’estomac”, pouvait-on y lire. On est en 1920. Vingt-huit ans plus tard, Maurice Néanne, qui tenait un modeste “casse-graine” à Perrache, débarque donc rue du Garet avec quelques ambitions culinaires.
Pour poursuivre les investigations, il faudrait effectuer des recherches aux Archives municipales de Lyon, Archives du département du Rhône et de la métropole de Lyon, et éventuellement le Centre historique de la résistance et la déportation qui, en lien avec Jean Moulin a écrit un court article sur le Restaurant Le Garet.
Bonne journée