Quel était ce jeu de cour de récréation des années 1990 ?
Question d'origine :
Bonjour
Je recherche un jeu de cour de récré de la fin des années 90 (97-98 dans mes souvenirs).
Nous avions des disques métalliques, avec des dessins dessus, qu'on empilait. Et il fallait les attraper avec une boule. Il s'agissait d'une balle, à peine plus grosse qu'une balle de ping pong, souvent une tête de monstre, avec un aimant dessus, attachée à un élastique. On restait debout, à hauteur d'enfant, pour jouer. Le but était d'attraper le disque de l'adversaire et donc le gagner, sur le même principe des pogs.
Après la folie des pogs et des jojo's, il ne rencontre pas le succès attendu et disparaît assez vite des cours d'école.
Je n'ai jamais retrouvé le nom de ce jeu. Et quand j'en parle autour de moi personne ne semble s'en souvenir. J'en viens à me demander s'il a vraiment existé...
Merci de votre aide !
Réponse du Guichet
Tous les feux sont au vert...Il s'agit des (in)oubliables Splatch Katch Slak !
Bonjour,
L'intelligence collective du Guichet a peut-être permis d'identifier votre mystérieux souvenir de cours de récréation.
En parcourant les résultats de recherche sur Google images avec les mots-clés "pogs métalliques", nous avons découvert ces terrifiantes balles de plastiques aimantées : Les Splatch Katch Slak, dont voici un exemplaire encore scellé en vente sur Ebay. Une affaire en or pour les collectionneurs !
On distingue très clairement l'aimant situé sous la charmante petite tête du personnage. L'article est effectivement vendu avec une sorte de "pog métallique", un "Schlak", à l'esthétique tout aussi délicieuse. En plus, le vendeur indique "série n°1" et l'année, 1997, ce qui concorde en tout point avec vos souvenirs.
Le magazine LSA publiait en 1997 un petit article sur le lancement de ce nouveau jouet avec ce petit descriptif, conforme à vos indications. Une balle aimantée, un élastique et un objet métallique :
Avimages lance Shlak, un jeu d'adresse comprenant un Katch, sorte de tête aimantée en caoutchouc munie d'un fil élastique, un Splatch, tête à manche de 19 cm, et des Shlak, objets métalliques.
· But du jeu : frapper bien fort avec le Spaltch pour éparpiller les Shlak avant de les attraper ensuite avec le Katch.
· Conditionnement : pochette de 3 Shlak, boîte Katch comprenant un Katch, un fil élastique et un Shlak.
· Prix de vente indicatif : 8 F la pochette de 3 Shlak, 20 F la boîte Katch et 5 F le Splatch.
Figurez-vous que c'est Alain Pinto, également inventeur des Pogs mais aussi des Crados (ces cartes à jouer repoussantes qui ont conquis un temps le coeur de petits français), qui avait lancé cette nouvelle formule en 1997, comme nous l'apprend l'article de l'Express d'avril 1997 : Le roi de la Cracramania (lisible en intégralité grâce à Europress avec un compte BmL). Voici quelques éléments biographiques sur son créateur et un petit descriptif du produit :
C'est le requin des cours de récréation françaises, le père des Crados, des Pog et, aujourd'hui, des Shlak. Alain Pinto, 42 ans, né au Maroc mais élevé en France, journaliste en Israël, a découvert les Crados (ces images au nom dégueu à collectionner) aux Etats-Unis, tandis qu'il était correspondant pour le journal israélien Maariv. Passionné par la vie, mais pas joueur pour un sou, cet homme de presse bifurque alors vers le business de l'enfant et monte en 1989 sa société, Avimages, en France, histoire de convertir les 6-10 ans à la cradomania. Un carton! En un an, 40 millions de pochettes seront écoulées, pour un chiffre d'affaires de 100 millions de francs. A l'époque, Cousteau lui cherche querelle sur le terrain moral, mais la polémique ne fait qu'amplifier l'invasion des Pascal Troudeballe, Lionel Poubelle et autres patronymes cracra de ces illustrations à 2,50 francs la pochette.
(...)
En les écoutant, il imagine le nouveau cauchemar pour les parents: les Shlak. Ces personnages plaqués sur du métal de forme ronde, vendus par trois (8 francs), s'attrapent avec un petit monstre aimanté baptisé "Katch" (20 francs) et s'éparpillent avec une spatule dite "Splatch" (5 francs). Officiellement distribués depuis le 19 mars, les 72 personnages (Claudio Fisher, Cindy Trofort, Président Botoutou...) de la première série Shlak ont déjà entamé l'argent de poche de nombreux jeunes consommateurs: 50% de la mise en place - soit 1 million de pochettes - fait dès maintenant l'objet d'un réassort.
Mais selon les mots du journal, Alain Pinto, le roi des cours de récréation, n'a pas connu que des succès, les Gratte-Recré et les Bêtises étaient déjà tombés aux oubliettes de l'histoire en 1997, à croire que nous venons de déterrer le troisième.
Est-il aussi le père des Schlingueurs ? Vaste question. Cela ferait beaucoup pour un seul homme.
Bonne journée,