Je souhaite avoir la définition de la valorisation numérique dans les musées
Question d'origine :
Bonjour,
Je vous remercie pour votre réponse du 5 novembre.
Je souhaite avoir la définition de la valorisation numérique dans les musées.
Quelles sont les références législatives concernant cette valorisation ?
S'agit-il de l’article L441-2 du Code du patrimoine ?
Quels sont les objectifs de cette valorisation ?
Qu'entend-t-on par sociologie des publics ?
En vous remerciant.
Réponse du Guichet
Bonjour,
Aujourd'hui, la valorisation numérique constitue un véritable enjeu pour les musées.
Bonjour,
Merci pour vos questions.
Vous évoquez la valorisation numérique dans les musées, à savoir celle qui prendrait place à l’intérieur des enceintes muséales, mais peut-être voulez-vous parler de la valorisation numérique par les musées, celle-ci se tournant vers l'extérieur.
Quoiqu'il en soit, à ce jour, ni l'une ni l'autre ne reçoivent de définition juridique. Le syntagme « valorisation numérique » est absent du Code du patrimoine, ainsi que de la jurisprudence administrative, comme le montre une recherche sur le site Légifrance. Il n’existe donc pas d’obligation de valorisation numérique imposée aux musées, que ce soit à l'intérieur ou à l'extérieur de leurs murs.
Néanmoins, la numérisation et la mise en ligne des collections, les visites virtuelles ou encore les podcasts constituent de la part des musées des pratiques de plus en plus courantes. C’est en ce sens que l’on peut parler de valorisation numérique. Ces nouvelles pratiques sont encouragées par le Ministère de la culture car elles concourent à l’objectif plus vaste de valorisation des collections. Elles permettent aux musées d’assurer leurs missions, listées à l’article L441-2 du Code du patrimoine :
« a) Conserver, restaurer, étudier et enrichir leurs collections ;
b) Rendre leurs collections accessibles au public le plus large ;
c) Concevoir et mettre en œuvre des actions d'éducation et de diffusion visant à assurer l'égal accès de tous à la culture ;
d) Contribuer aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu'à leur diffusion »
À l’ère digitale en effet, il n’est plus possible pour les musées d’ignorer l’usage généralisé d’internet. Il leur faut se réinventer pour toucher un public connecté. Ce mode de valorisation n’est pas antinomique avec la visite physique des musées. Au contraire, porter à la connaissance d’un vaste public le patrimoine muséal peut permettre de lui donner envie de se déplacer dans les musées.
À noter que ces nouvelles pratiques ont vu leur développement s’accélérer à la suite des confinements imposés durant l’épidémie de Covid-19.
S’agissant enfin de votre dernière question, la sociologie des publics consiste en une branche de la sociologie. La sociologie est définie par Larousse comme « l’étude scientifique des sociétés humaines et des faits sociaux ». La notion de public étant elle-même difficile à appréhender, la sociologie des publics continue de s’interroger sur la définition de son objet d’étude. Les publics sont divers, fluctuants, et un individu peut faire partie de plusieurs publics.
Pour faire le lien avec vos premières questions, la sociologie des publics de la culture, elle-même sous-domaine de la sociologie des publics, a un objet plus restreint. Elle s’intéresse aux pratiques culturelles de la population.
Les musées peuvent ainsi s’appuyer sur les résultats de la sociologie des publics de la culture afin de mieux connaître leur public et adapter les moyens numériques mis en œuvre pour le toucher.
Bonne journée,