Question d'origine :
Bonjour,
je possède plusieurs photos d'une voiture des années 1905/1906 qui faisait l'ouverture d'une course pédestre sur Voiron en 1906. Nous préparons pour 2026 l'anniversaire des 120 ans de cette manifestation sportive et nous aimerions retracer l'histoire de ce véhicule et éventuellement s'il est toujours roulant proposer à son propriétaire de l'exposer. L'immatriculation est 425-HH donc logiquement immatriculée à Chambéry entre 1901 et 1906. Il s'agirait probablement d'une De Dion Bouton ! Merci pour votre réponse et votre aide précieuse. Cordialement

Réponse du Guichet

Nous n'avons pas retrouvé la trace de ce véhicule. Nous avons néanmoins contacté les Archives départementales de l'Isère et attendons leur réponse que nous ne manquerons pas de vous transmettre.
Bonjour,
Nous avons interrogé le service des Archives départementales de la Savoie pour connaître le nom du propriétaire de cette automobile.
Nous remercions l'archiviste qui nous a très aimablement répondu. Malheureusement, les immatriculations de la Savoie comportent un trou entre 413-HH et 434-HH. Il suggère que cette automobile a été immatriculée en Isère, la ville de Voiron étant située dans ce département. C'est pourquoi nous avons également interrogé les Archives départementales de l'Isère en espérant que ces documents ont bien été conservés.
Nous vous tiendrons informé.e de leur réponse dès qu'elle nous parviendra.
Nous vous proposons cette carte des immatriculations qui montre bien que dans tous les cas, elle a été immatriculée non loin de Voiron : 20250107155134408-677d46f79d583129508204.pdf
ll semble effectivement s'agir d'une De Dion-Bouton type R ou série postérieure, peut-être type W ?
A partir du type R les roues avant ont 10 rayons et les roues arrière en ont 12.
C'est ce qui est indiqué sur ce site dédié à De Dion-Bouton :
Le Type R a été lancé en même temps que le Type Q. Les deux Types se distinguent par plusieurs caractéristiques : le Type R a le plus gros moteur de 8 ch, un ressort transversal arrière inversé, et est le premier modèle où les roues avant ont dix rayons, et les roues arrière en ont 12 ; tous les modèles antérieurs avaient des roues uniformes de 12 rayons chacune. À la fin de 1903, le Type V était disponible. Conçu comme le successeur du Type O, il se différencie par l'utilisation d'une culasse avec un couvercle bombé séparé, sans doute moins cher à produire et plus pratique que la précédente chemise d'eau en fonte monobloc, et une conception différente de la boîte de vitesses.
L'objectif en 1904 était d'améliorer le produit en offrant une plus grande fonctionnalité et une facilité d'utilisation améliorée, tout en réduisant les coûts et en maintenant le prix pour le client à un niveau compétitif. Le Type Y, disponible à partir de mi-octobre, était le premier véhicule de 6 ch à disposer de série de trois vitesses avant et d'une marche arrière. D'autres améliorations ont été apportées pour améliorer l'expérience de conduite pour le propriétaire d'un type Y. Par exemple, la pédale de talon ou la barre de talon précédemment utilisée pour engager la marche arrière (notoirement récalcitrante sauf au plus bas des régimes moteur) a été remplacée par un levier latéral qui offrait un meilleur engagement et a tenté de concevoir un défaut dans les modèles précédents.
[...]
Le modèle Type W de 10 ch a reçu l'approbation des Mines le 10 septembre 1903, à peine quatre mois après le lancement de la Type S. Alors que le moteur de la Type W était comparable à celui de son prédécesseur de 12 ch en termes de conception générale, son châssis et sa boîte de vitesses étaient assez distincts. Le châssis du Type W avait une disposition cintrée ou coudée, totalement différente du Type S, et rappelant la conception des Types N, Q, R, V (et suivants Y) plus légers. Le moteur était monté sur un tube en forme de U qui était fixé à la traverse derrière l'essieu avant. Comme dans le Populaire, l'ensemble bras de direction était positionné derrière l'essieu avant, une caractéristique qui, combinée à la partie avant plus étroite du châssis, offrait un rayon de braquage sensiblement plus serré que le Type S. Il y avait des ressorts semi-elliptiques à l'avant et à l'arrière, les ressorts semi-elliptiques étaient boulonnés à une manille à un ressort transversal inversé, comme dans le Type S.
Nous avons demandé au musée de l'automobile de Mulhouse de nous aider à identifier le modèle exact de cette automobile.
Peut-être pouvez-vous contacter l’association La Manivelle, le Lieu de mémoire De Dion-Bouton à Carquefou ou encore consulter l'ouvrage intitulé La grande époque des De Dion-Bouton de René Ville (que nous ne possédons malheureusement pas) pour en savoir plus ?
A noter, Dominique Philippe-Janon de Cailloux-sur-Fontaines a restauré une automobile sensiblement identique. Voir cet autre article de Ouest France.
Bonne journée.
Complément(s) de réponse

Bonjour,
Nous avons reçu une réponse des archives départementales de l'Isère qui nous indiquent que malheureusement, elles ne conservent pas ces archives-là :
les archives départementales de l’Isère ne conservent pas de registres de premières immatriculations pour la période 1901-1927.
Les premiers registres conservés concernent l’année 1928 (immatriculations par lettres HK ).
Le Musée de l'automobile de Mulhouse précise :
Il s’agit bien d’une De Dion-Bouton, qui pourrait être un type « O » des années 1902/1903. Mais sans aucune garantie, car la gamme De Dion-Bouton était pléthorique. Les caractéristiques des châssis évoluaient sans cesse (empattement, voies, transmission etc.) pour répondre aux besoins des carrossiers et des clients.
Pour savoir s’il en existe une (ou d’un type proche) dans l’Isère, il faudrait prendre contact avec l’Amicale De Dion (https://www.dedion-patrimoine.fr) ou : C/o René Ville [dont nous vous avons transféré les coordonnées par mail], ou encore les clubs de collectionneurs de la région (voir le site de la FFVE).
Nous remercions nos interlocuteurs.
Bonne continuation à vous pour l'organisation de l'anniversaire du trail du Circuit de la Sure.