Question d'origine :
quelle est l'interprétation psychanalytique de l'éreutophobie d'une femme d'âge mûr devant des personnes représentant l'autorité ?
Réponse du Guichet

L’ éreutophobie est une phobie qui se caractérise par une crainte obsédante de rougir en public. Cette phobie fait partie des phobies sociales. Les personnes qui en souffrent rougissent facilement, ce qui les gêne dans leurs rapports sociaux, notamment parce qu’elles ont peur que leur rougissement soit remarqué et interprété faussement. De plus, essayer de contrôler le rougissement ne mène souvent qu’à l’accentuer encore plus. Souvent les personnes ereutophobes se mettent alors, petit à petit, à éviter les situations à risque, c’est -à-dire la plupart des situations sociales, et peuvent finir par avoir une vie sociale quasiment inexistante.
Origines : Certaines personnes rougissent très facilement pour causes biologiques (c’est le système nerveux sympathique qui est impliqué dans le rougissement). L’hypothèse d’un facteur génétique a été posé.
Source : Wikipedia
Quelques interprétations tant sur le plan psychiatrique que purement psychanalytique :
En psychiatrie : la phobie est une peur spécifique intense attachée à une stimulation donnée ; c’est la projection de l’anxiété fantasmée autour d’une singularité qui a revêtu de manière imaginaire une signification particulière : les phobies renvoient psychanalytiquement aux archaïsmes phalliques, alors que les obsessions s’enracinent dans une structure anale. Les tabous phobiques s’installent dans des situations précises : claustrophobie, agoraphobie, phobie de rougir, symptomes de grande banalité.
En
Source : Les Notions philosophiques
Dans certains travaux en ligne de l' association lacanienne internationale François Perrier développe L'hypothèse suivante: notamment concernant l'hypocondrie, l'éreutophobie, la paranoïa, : le corps produit sa propre loi organique "à la place" de la loi signifiante ; ceci renvoie à la question du trait unaire*, des traits identificatoires.
*Trait unaire : Pour Freud , l’identification est le lien affectif à autrui le plus précoce ; le terme de « trait unaire »(einziger Zug, qui, dans sa traduction littérale, signifie « trait unique »), constitue le rapport le plus minimal entre le Moi et son objet
Ainsi sommes-nous d'emblée amenés sur des termes : unaire ; identificatoire ; sujets.
lisez de cet auteur Les corps malades du signifiant : le Corporel et l’Analytique :séminaire 1971 /1972 le chapitre intitulé:
Hypochondrie et éreutophobie où sont développés deux cas cliniques à la p. 117 et suivantes
Très intéressants à lire également :
Les Phobies de Annie Birraux
peurs et phobies
Emotions : essai sur le corps et le social par Paul Dumouchel
15 cas cliniques en psychopathologie de l’adulte par Nathalie Dumet et Jean Ménéchal
Leçons psychanalytiques sur Corps et Symptomes : t.1 : clinique du Corps par Laurent Assoun
DANS NOS COLLECTIONS :
Commentaires 0
Connectez-vous pour pouvoir commenter.
Se connecter