Y a-t-il un lien entre la grande redoute de Chênelette et le village de Chénelette ?
Question d'origine :
Mesdames, Messieurs,
L'ouvrage: Le Monument Religieux des Brotteaux (Editions Lyonnaises d'Art et d'Histoire)
Liste des Victimes du Siège de Lyon, précise à la page 11:
Les redoutes de la Croix-Rousse et du faubourg de Vaise, la grande redoute de Chênelette, au pont Morand....
Y-a-il et comment une relation avec le village du Haut Beaujolais de Chénelette ?
D'avance merci et bien cordialement.
André Gromier
Réponse du Guichet

La famille de l'officier d'artillerie Jean-Baptiste Agniel de Chénelette a emprunté son nom à la terre de Chénelette située dans le Beaujolais.
Bonjour,
Il y a bien une relation entre le colonel d'artillerie Jean-Baptiste Agniel de Chénelette, défenseur de Lyon pendant le siège de 1793, et la commune de Chénelette.
La terre de Chénelette fut érigée en seigneurie en 1715 par Pierre-Henri Agniel (ou Agnel) de Chenelette, originaire d'Uzès et trésorier de France.
sources : Etat présent de la noblesse française contenant le Dictionnaire de la noblesse contemporaine et l'Armorial général de France / Hozier, Antoine Bachelin-Deflorenne · 1887 et Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française Tome 1 / par D. de Mailhol.
Il lui emprunta son nom. Le Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône. Tome 1 de E. de Rolland et D. Clouzet indique :
lorsque l'écuyer Pierre Agnel, trésorier de France, devint possesseur de cette seigneurie, il lui emprunta son nom et le transmit à ses successeurs. L'un d'eux, officier d'artillerie, se distingua, en 1789, pendant le siège de Lyon, sous les ordres de Précy.
Voici plus d'informations sur la famille Agniel, extraites du Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. XV. Duh-Dyé. - 1917 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange] :
AGNIEL de CHENELETTE. Armes : coupe : au 1 d'azur à trois étoiles rangées d'argent surmontées d'un soleil d'or, au 2 d'or à l'agneau pascal d'azur. -Armes primitives (d'après un cachet de 1721) d'azur à un agneau pascal d'argent accompagné d'un soleil d'or mouvant du franc canton. Couronne de Comte. Devise PROBITAS ET FIDELITAS1.
La famille AGNIEL DE CHENELETTE appartient à la noblesse du Beaujolais.
Steyert en a donné une généalogie dans son Armorial général de Lyonnais, Forez et Beaujolais.
La famille Agniel de Chenelette est originaire du Languedoc et descend d'André Agniel qui résidait à Uzès sous Louis XIV. Les deux fils de celui-ci, Pierre et Henry Agniel, vinrent se fixer à Lyon dans les dernières années du XVIIe siècle et y réalisèrent une grosse fortune dans le commerce des draps. Henri mourut sans postérité en 1727. Son frère, Pierre, marié en 1703 à Geneviève Chomey, fut anobli en 1724 par l'échevinage de Lyon et mourut en 1736. Il laissa, entre autres enfants, deux fils: 1° Pierre-Henri, né en 1708, qui continua la lignée ; 2° Jean-Baptiste, Sgr de la Vernouze, né en 1719, conseiller en la Cour des monnaies en 1747, puis au Conseil supérieur en 1774, dont le fils n'eut pas de postérité. Pierre-Henri Agniel, Sgr de Chenelette, fut pourvu en 1732 de l'office de trésorier de France et épousa en 1735 Marie-Anne de Ferrary de Romans. Il prit part en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Villefranche, capitale du Beaujolais. Il fut père de Jean-Baptiste Agniel, chevalier, Sgr de Chenelette, né en 1739, marié à Charlotte-Françoise de Ferrary de Romans, qui prit en qualité de lieutenant-colonel d'artillerie une part brillante à la défense de Lyon contre les troupes de la Convention, grand-père de Théodore Agniel de Chenelette, né en 1797, marié en 1832 à M"° de Vougy, décédé en 1880, qui fut honoré du titre de comte romain par bref de S. S. Pie IX, et bisaïeul de Rémy, comte de Chenelette, propriétaire du château de Chénelette, qui a épousé en 1864 Léontine, fille du vicomte Dauger, et qui en a eu une nombreuse postérité.Un jugement, rendu le 24 mai 1865 par la Cour impériale de Lyon et rapporté tout au long dans l'Annuaire de la Noblesse de 1866, a autorisé la famille Agniel de Chenelette à faire rectifier les actes de l'état civil dressés depuis la Révolution dans lesquels son nom avait été orthographié Agniel-Chenelette, sans particule. Principales alliances de Ferrary de Romans 1735 et vers 1785, Michon de Vougy 1832, Boulard de Gatelier 1858, Dauger 1864, Fromentin de Saint-Charles 1893, Lempereur de Saint-Pierre 189$, de l'Escaille 1898, Varenard, Cizeron 1751, d'Olivier du Faget 1814, Rambaud 1780, Hubert de Saint-Didier, de Saint-Priest d'Urgel 1788, etc.
Dans ses Notes héraldiques et généalogiques sur le Lyonnais, Poidebard mentionne une autre famille Agniel qui appartenait au XVIIIe siècle au grand commerce de Lyon. Cette famille portait les armes suivantes d'azur à une fasce d'or, accompagnée en chef de trois hameçons d'argent et en pointe d'un agneau de même. Un de ses membres, Claude Agniel, négociant à Lyon, fit le 5 mars 1 774 un testament dans lequel il mentionne son neveu, Jean-Baptiste Agniel, alors fixé à Lille, en Flandre.
Lire aussi : Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. T. Ier. A-Att. - 1903 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange]
Bonne journée.
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