Pourquoi le mot "Facultés" est-il inscrit sur la façade du palais St-Pierre rue E. Herriot ?

Bonjour,

Le Palais Saint-Pierre (actuel Musée des beaux-arts de Lyon) a une histoire longue et a connu de nombreuses transformations. Il occupe l’emplacement de l’ancien monastère des bénédictines de Saint-Pierre édifié au 17e siècle sur les plans de l’architecte avignonnais, François Royers de la Valfenière (1575-1667), à l’instigation de l’abbesse Anne de Chaulnes.

Fondée en 1700, l’académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts s’installe dans les locaux du palais Saint Pierre en 1823.[…]
D’autres sociétés savantes ont longtemps eu leur siège au palais des Arts, comme la Société de médecine et la société d’Agriculture. […]
La présence de ces diverses sociétés à l’intérieur du Palais des Arts, renforçait sa vocation d’édifice affecté à des institutions d’instruction publique. Elle se justifiait aussi, pour beaucoup d’entre elles, par la proximité avec les collections d’histoire naturelle du MUSEUM.

Source : Histoires d’un musée: le musée des Beaux-Arts de Lyon

Ces informations se recoupent avec celles de l’histoire de l’Université de Lyon, qui se déroule en plusieurs temps:

• Du Moyen-Age à Napoléon : plusieurs tentatives avortées à Lyon
• L’Université impériale : une seule université en France où Lyon prend toute sa place
• En 1898 : la re-création des universités, et donc une université à Lyon
• En 1969 : la loi Edgard Faure, deux puis trois universités à Lyon
• Et enfin, aujourd’hui, un rassemblement de multiples établissements lyonnais et stéphanois intitulé… Université de Lyon

Source: Lyon, une université dans sa ville (p 483)
 

Pour revenir plus spécifiquement sur la période l’Université impériale, il ne s’agissait pas à l’époque d’une «véritable université au sens que l’on donnait à ce terme au XIIIe siècle, puisque c’est en fait l’organisation sur tout le territoire du pays de l’ensemble de tous les ordres d’enseignement. […]
Les facultés sont rétablies à partir d’un corps professoral constitué par le recteur choisissant au moins trois professeurs des disciplines concernées, selon la loi de 1806. […]
Trois facultés sont créées à Lyon,sciences, lettres et théologie, mais elles compteront pendant la fin de l’empire peu d’élèves et rencontreront donc peu de succès. […]
A la chute de l’Empire, la Restauration supprime les facultés qui ne seront rétablies que par la Monarchie de Juillet. Pour Lyon, grâce à la demande du maire de Lyon G. Prunelle, sensibilisé par le docteur Loret, et du préfet Gasparin, la faculté des sciences puis celle des lettres sont rétablies.

Source: Lyon, une université dans sa ville (p 484)

Comme déjà mentionné plus haut, l’histoire du Palais Saint-Jean est en grande proximité avec celle des collections du musée d’histoire naturelle.

En 1789 commence la période révolutionnaire; en 1793, on transfère les collections de l’hôtel de Ville à la «Maison de Saint-Pierre», ex couvent. […]. En 1830, le nouveau maire Gabriel Prunelle […] demande la création d’une nouvelle faculté de Sciences. […] Ce sera chose faite en 1833 avec sept chaires dont trois pour les sciences naturelles. . […] Prunelle avait fait appel à Claude Jourdan pour réorganiser le musée qui devra servir aux enseignements de la faculté des sciences et de l’école des beaux-arts.

Source: Lyon, une université dans sa ville (p343)

La faculté des Sciences sera installée en 1835 dans le palais Saint-Pierre. En 1838, une ordonnance royale établit à Lyon une Faculté des Lettres. L’ouverture solennelle des cours se fait le 26 novembre au palais Saint-Pierre.
Source: L'esprit d'un siècle [Livre] : Lyon 1800-1914 ( p315)

Enfin, même si nous n'avons pas trouvé de dates précises, il semble que les universités de Lettres et de Sciences se maintiennent au Palais Saint Pierre au moins jusqu’en 1887, même si les avis semblent diverger quant à l’adaptation des locaux.

Quant à la Faculté de Lettres, installée dans les bâtiments du Palais Saint-Pierre, les locaux mis à disposition sont tout à fait insuffisants.»

Etant donné le nombre réel d’élèves qui suivent les cours de nos facultés, en général et en particulier en médecine […] les locaux disponibles soit au Palais Saint-Pierre, soit Quai Claude Bernard sont plus que suffisants».

Source: Lyon Municipal sur notre catalogue ou en ligne (5 novembre 1887 et 19 novembre 1887)

Bien cordialement