Quelles informations pouvez-vous me donner sur le château de Saint-Amour à Lyon ?
Question d'origine :
Bonjour,
Je recherche des éléments sur le Château de Saint-Amour dans le 3e arrondissement de Lyon (construit au début du XVIIIe et démoli en 1869), ainsi que sur une de ses propriétaires, Claudine de Drée marquise de Saint-Amour.
Merci de votre recherche. Bien cordialement.
Réponse du Guichet

Nos différentes sources d'information attestent de l'existence d'un Château de Saint-Amour, situé dans le 3ème arrondissement de Lyon et auparavant dans l'ancienne Commune de la Guillotière. Néanmoins, les mentions d'une démolition datée de 1869 ainsi que du nom de Claudine de Drée, marquise de Saint-Amour et propriétaire du château, n'ont pas été retrouvées. Selon le site ruesdelyon.net, qui ne cite pas ses sources, le château se serait effondré en 1840, lors des fortes inondations survenues à Lyon cette année là et documentées ci-dessous.
Nous vous invitons vivement à contacter les Archives municipales de Lyon qui comptent, parmi ses collections, des dossiers d'archives publiques et privées, ainsi que des dossiers de presse qui pourront certainement vous permettre de confirmer les informations ci-dessus et les approfondir. La cote 5II/5 appartenant au fonds privé "famille Regnauld de Parcieu" contient des documents sur le domaine de Saint-Amour à travers la correspondance de Marie Claudine de la Blétonnière d'igé, veuve d'Antoine Bonne de Regnauld.
Le fichier des voies de Lyon des AML nous apprend que le château de Saint-Amour, élevé au XVIe siècle, dans le quartier Saint-Amour de Lyon, appartint à la famille Rachais. Enfin, Lectura Plus nous permet de lire dans le journal de Lyon Le Salut Public, qu'une usine à vendre en 1898, au quartier de la Guillotière, 209 rue Boileau, dépendait de la propriété appelée autrefois Château de Saint-Amour.
Retrouvez ces références ci-dessous.
Bonjour,
Vous recherchez des éléments sur le Château de Saint-Amour dans le 3e arrondissement de Lyon (construit au début du XVIIIe et démoli en 1869), ainsi que sur une de ses propriétaires, Claudine de Drée, marquise de Saint-Amour.
Le site ruesdelyon.net, dans leur article sur la rue Saint-Amour du 3ème arrondissement de Lyon, note qu'un château de Saint-Amour s'est effondré dans la crue du Rhône de 1840, sans préciser leurs sources..
La rue Saint Amour va de la rue des Rancy vers le sud jusqu'au square Pelloux, rue Villeroy. L'impasse Saint Amour n'existe plus.
Ce nom garde le souvenir du Clos Saint Amour, un domaine vendu lors de l’urbanisation du quartier. Un château de Saint-Amour s'est effondré dans la crue du Rhône de 1840.
Source : Rue Saint-Amour (Les Ruesdelyon.net, dernière mise à jour : 01/11/2023)
Le site des Archives municipales de Lyon évoque effectivement les 2 grandes inondations subies par Lyon en 1840 puis 1856. Nous vous invitons à consulter le catalogue de l'exposition qui pourrait vous informer sur les démolitions engendrées par l'inondation de 1840 : Climat, à nos risques et périls [Livre] : les Lyonnais face aux caprices du climat, depuis le Moyen Age / [Archives municipales de Lyon], 2013.
Les années 1840 et 1856 sont marquées par des inondations catastrophiques.
En 1840, des pluies océaniques diluviennes à la fin du mois d’octobre provoquent une importante inondation. Dans les premiers jours de novembre, les eaux couvrent l’ensemble du bassin de la Saône, renforcées par des orages répétitifs à l’aval et par un très fort vent du sud, alors que le Rhône était en décrue. Les débordements traversent de part en part la presqu’île, pour se jeter dans le Rhône. Des bâtiments au pied de Fourvière s’effondrent. Le quartier de Vaise est noyé sous 3 mètres d’eau et il est entièrement ravagé : plus de 240 maisons écroulées, sans compter les incendies. L’inondation de 1856 est due à la pluie du printemps. La partie basse de la ville de Lyon est submergée. Le 30 mai, la digue de la Tête d’Or, située en amont de Lyon, cède brutalement et une vague puissante submerge la rive gauche de la cité.
Les quartiers des Brotteaux et de la Guillotière, qui comptaient à cette époque environ 40 000 habitants, sont engloutis. On recensera 18 morts dans la commune de la Guillotière.Suite aux inondations de 1840, une commission météorologique départementale se met en place. Le docteur Lortet, premier président, désigné, le 15 décembre 1843 par M. Terme, maire de Lyon, a envisagé cette commission, essentiellement philanthropique, après sa grande émotion devant « les effets du cataclysme », pour « annoncer, en temps utile, l’époque d’une crue qui se ferait sentir dans la ville ».
Source : Archives municipales de Lyon
Au sujet de l'inondation de 1840 dans la commune de la Guillotière (rattachée à la ville de Lyon le 24 mars 1852), où se situait alors le château Saint-Amour, nous vous conseillons de consulter les 2 dossiers d'archives suivants conservés aux AML :
- Plans des inondations de la Saône et du Rhône dans Lyon et ses faubourgs en 1840.
Cote/Cotes extrêmes : 297II/15
Dimensions 56,5x78
Conditions d'accès : Communicable (Communicabilité vérifiée)
- Archives de la commune de la Guillotière
Cote : 4WP/51
Date : 1812-1853
Présentation du contenu :
Inondations de 1840 : - recensement des sinistrés, des dégâts et pertes : correspondance, rapports, liste des maisons écroulées, listes nominatives des victimes, évaluation chiffrée des dégâts pour l'ensemble de la commune, arrêté du maire 1840 - travaux de sauvetage et dégagement : correspondance, documents comptables, liste nominative des crocheteurs ayant participé aux travaux de dégagement 1840 - actes de courage et de dévouement : correspondance, attestations 1840 - demandes et organisation de secours en argent et en nature : correspondance, arrêtés préfectoraux, arrêté du maire, délibérations de la Commission de secours, inventaires des pertes occasionnées par les inondations, attestations, documents comptables, listes nominatives des personnes chargées de recueillir les souscriptions 1840-1841 - recherche de personne disparue 1841.
Le site Patrimoine Rhône-Alpes publie également : Tableau innondations Guillotière
La recherche « Archives » des AmL permet d’explorer l’ensemble des documents d'archives publiques et privées, à l’exception de l’iconographie et de la bibliothèque : la recherche avec le mot sujet "saint-amour" a ainsi pointé sur plusieurs résultats, parmi lesquels certains, datés de la fin du XIXe siècle, peuvent contenir des informations vous intéressant .
Voici tout d'abord les résultats de notre recherche dans les archives publiques. On note que ces dossiers d'archives ont été produits par le Service chargé de la voirie de Lyon entre 1828 et 1912 et concernent des travaux publics en lien le quartier de la rue Saint-Amour :
- Cote/Cotes extrêmes : 315WP/1/16
Date : 1854-1898
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
RUE SAINT AMOUR : - Alignement : constructions de bâtiments, constructions de murs de clôture, exhaussements de maisons, exhaussement d'un mur de clôture, modifications d'ouvertures : autorisations : arrêtés, correspondance, rapports 1854-1898
- Cote/Cotes extrêmes : 321WP/178/3
Date : 1854-1898
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
RUE SAINT AMOUR, 3ème arrondissement: - élargissement de la dite rue : alignement de rue : acquisition de terrains : actes de vente, correspondance, arrêté préfectoral, délibérations, rapport, procès verbaux de mensuration 1866-1881
- Cote/Cotes extrêmes : 925WP/126
Date : 1828-1887
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
VOIRIE URBAINE : améliorations dans le 3e arrondissement : prolongement, élargissement, alignement de rues ; assainissement ; cession de terrains et vente par adjudication 1828-1887
Mots clés lieux : Saint-Amour, rue
Existence et lieu de conservation de copies : Microfilmé en 2 Mi 06
- Cote/Cotes extrêmes : 925WP/103
Date : 1853-1869
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
VOIRIE URBAINE : améliorations dans le 3e arrondissement : création de place, suppression et élargissement de rues, cession de terrains 1853-1869
Mots clés lieux : Saint-Amour, rue
Existence et lieu de conservation de copies : Microfilmé en 2 Mi 06
- Cote/Cotes extrêmes : 925WP/143
Date : 1881-1902
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
VOIRIE URBAINE : améliorations du 3e arrondissement : alignement, élargissement, nivellement, pavage de rues ; création de place ; construction d'immeubles ; construction d'égout ; cession de terrains 1881-1902
Mots clés lieux : Saint-Amour, rue
Existence et lieu de conservation de copies : Microfilmé en 2 Mi 06
- Cote/Cotes extrêmes : 925WP/133
Date : 1872-1890
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
VOIRIE URBAINE : améliorations dans le 3e arrondissement : prolongement de rues, nivellement, pavage, construction d'égouts, cession de terrains ; plaintes et réclamations 1872-1890
Mots clés lieux : Saint-Amour, rue
Existence et lieu de conservation de copies : Microfilmé en 2 Mi 06
- Cote/Cotes extrêmes : 321WP/150
Date : 1860-1912
Versant : Service chargé de la voirie
Présentation du contenu :
Élargissement de la dite rue et de la rue Saint Amour : cession de terrains, construction diverses : rapport, délibérations, actes de vente 1885-1897
La recherche dans les Archives privées a été plutôt fructueuse, car nous avons trouvé un fonds privé (5II) nommé "Fonds Regnauld de Parcieu" qui comporte des correspondances familiales et d'affaires, des actes et titres de propriété de ladite famille, dont des documents sur le domaine Saint-Amour dans le dossier de "Marie Claudine de la Bletonniere d'Igé, veuve d'Antoine Bonne de Regnauld" (également orthographié "Antoine Bon de Regnauld de Parcieu", comme nous le verrons ci-dessous).
À noter : "Les fonds privés proviennent de personnes privées, physiques ou morales : archives personnelles et familiales (érudits, architectes, photographes, artistes...), archives d'associations ou d’entreprises. Ces documents, qui intéressent Lyon et sa proche région, entrent aux Archives sous forme de dons, d'achats ou de dépôts. Certains de ces documents ne sont pas consultables librement. En effet, des donateurs ou des déposants ont pu émettre des réserves sur leur consultation et/ou leur reproduction" (Source : Archives municipales de Lyon).
Cote/Cotes extrêmes : 5II/5
Date : 1794-1825
Fonds Regnauld de Parcieu : Famille Regnauld de Parcieu 1626-1881, famille de Ponsainpierre 1673-1759, familles alliées 1595-1805 : correspondance familiale et d'affaires, actes et titres de propriété.
Présentation du contenu :
MARIE CLAUDINE DE LA BLETONNIERE D'IGE, veuve d'Antoine Bonne de Regnauld : - Dépenses domestiques 1794-1825 - Domaine à Saint-Amour : correspondance 1813-1816 - Billets de logement 1804-1820 - Impôts 1802-1820 Tutelle de ses enfants : succession de leur grands-parents Regnauld 1803-1814, liquidation de la tutelle 1811-1815 - Paiement de pension : procès contre ses filles et gendres d'Espinay et des Tournelles 1815-1817
Mots clés lieux : SAINT AMOUR, PARCIEU
Mots clés personnes : REGNAULD--FAMILLE DE, BLETONNIERE (MARIE CLAUDINE DE LA)
Nous vous invitons vivement à consulter ces archives publiques et privées en salle de lecture des AmL.
À noter : vous trouverez toutes les modalités de consultation des documents d'archives aux AmL sur cette fiche pratique. Les coordonnées et horaires sont également précisés. Le service de la salle de lecture peut également vous aider à vous orienter dans les fonds via ce formulaire de contact.
En quête d'informations sur Marie Claudine de La Blétonnière d'Igé et Antoine Bonne de Regnauld, probables propriétaires du domaine de Saint-Amour d'après nos recherches sur la base des Archives de Lyon, nous avons trouvé ces deux notices de généalogie sur le site Mn8rove (arbre généalogique collaboratif) :
Claudine de La Blétonnière d'Igé
Parents
François de La Blétonnière d'Igé (1727 - 1810), écuyer, seigneur d'Igé
Marie-Madeleine Chappuis de La Fay (1730 - 1810)
Famille
Mariée en 1779, avec Antoine Bon de Regnauld de Parcieu (1745 - 1794), marquis de Parcieu, conseiller d'ambassade, rentier, dont
Alphonse François Bonne (1783 - 1851)
Amélie (1789 - )
Antoine Bon de Regnauld de ParcieuNé le 28 septembre 1745 à Lyon
Baptisé le jour même dans cette ville
Exécuté le 24 février 1794 dans cette ville, à l'âge de 48 ans
Parents
Jean Antoine de Regnauld de Parcieu (1711 - 1804), écuyer
Bonne de Ponsaimpierre
Famille
Marié en 1779, avec Claudine de La Blétonnière d'Igé, dont
Alphonse François Bonne (1783 - 1851)
Amélie (1789 - )
Marie Albertine Zoé (1791 - )
Occupations
conseiller d'ambassade
rentier
L'interrogation du fichier des voies de Lyon (Archives municipales de Lyon) a permis aussi de glaner d'autres informations caractérisant l'impasse Saint-Amour (n'existant plus aujourd'hui) et la rue Saint-Amour qui si situait dans l'ancienne commune de la Guillotière, tenant rue des Rancy et aboutissant rue Villeroy :
Impasse Saint-Amour Saint-Amour (impasse) impasse 3e
Attestée en 1883 et déclassée en 1997 (n'existe plus)
Tenant rue Saint-Amour
Sources : Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002) et 315W
Le château de Saint-Amour, élevé au XVIe siècle, appartint à la famille Rachais.
Rue Saint-Amour
Arrondissement actuel : 3e
Commune d'origine : La Guillotière
Rue actuelle
Tenant Rue des Rancy et aboutissant Rue Villeroy
Dénommée en 1842.
Sources : Délibération du Conseil municipal du 15 mai 1842. Rues de Lyon à travers les siècles de Maurice Vanario (2002)
Le château de Saint-Amour, élevé au XVIe siècle, appartint à la famille Rachais.
Nous vous communiquons les sources citées dans le fichier des voies précité, soit la cote d'archives publiques 315W et l'ouvrage de Vanario "Rues de Lyon à travers les siècles [Livre] : XIVe-XXIe siècles / Maurice Vanario ; sous la direction de Henri Hours ; préface de Gérard Collomb, 2022". L'édition de 1912 de ce livre est disponible sur Gallica en intégralité.
Voici un extrait de l'ouvrage de Vanario (p.26) qui mentionne la famille Rachais :
Rue Saint-Amour De la rue Neuve-Villardière à la rue VilleroyDans le voisinage du gazomètre de la Guillotière, il y a eu un tènement de Saint-Amour, et un château de Saint-Amour, dont M. de Rachais devint propriétaire ; par suite, tout ce quartier devint le quartier de Saint Amour. Cette simple constatation suffit pour expliquer cette appellation. Néanmoins, je me demande d'où ce nom peut venir. Serait-il téméraire de penser que cette appellation provient des Annonciades de Saint Amour, en Franche-Comté, lesquelles fuyant, au XVIIe siècle, les discordes de la guerre qui désolèrent ce malheureux pays, vinrent, en 1656, s'établira Lyon, dans la rue Neyret ? Elles y furent remplacées par les Dames du Bon-Pasteur.Je suis tout disposé à croire que les religieuses de Saint-Amour eurent à la Guillotière une ferme ou un bien foncier quelconque, qui a été appelé de ce nom parvenu jusqu'à nous.
Source : Gallica
Le Bulletin n° 242 de novembre 2007 des Amis de Lyon et de Guignol confirme l'existence à l'extrémité de la rue Villeroy d'un "ancien château Saint-Amour construit au XVIe siècle et appartenant à la famille Rachais" et de la "rue Saint-Amour [...) tracée, en 1842, sur le domaine dépendant autrefois du château".
L'histoire d'une rivière : La Rize (2e partie)
Extrait de l'article :
Nous voici arrivés rue de la Rize. Rue Paul Bert, à la hauteur de la place Renaudel, au croisement de l'illustre rue de la Rize, notre rivière se divise, dans les temps anciens, en deux bras. Celui du nord remonte vers l'angle formé par les rues de la Part-Dieu et Boileau où existait une butte naturelle. La Rize l'enveloppe par le nord, puis par l'ouest, borde la rue Moncey et atteint la rue Villeroy à la hauteur du groupe scolaire Paul Painlevé et rejoint le Rhône un peu en aval du pont de la Guillotière.
Le 2ème bras, celui qui nous intéresse, suit la rue de la Rize, tourne à angle droit vers le sud place des Martyrs de la Résistance, traverse la rue des Rancy proche de la rue de la Villardière, arrive à l'extrémité de la rue Villeroy, près de l'ancien château Saint-Amour construit au XVIe siècle et appartenant à la famille Rachais. La rue Saint-Amour est tracée, en 1842, sur le domaine dépendant autrefois du château. En ce lieu, la Rize passe sous un pont puis file vers la place de l'Abondance, devenue depuis 1934 la place Aristide Briand, sur laquelle un îlot de verdure abrite la statue élevée à la mémoire de l'inventeur de la machine à coudre Barthélemy Thimonnier inaugurée en 1931.
Elle passe à quelques mètres du célèbre château de la Rize visible 76 […]
Source : Extrait de l'article L'histoire d'une rivière : La Rize (2e partie), écrit par Gérard Truchet et publié dans Bulletin n° 242 de novembre 2007 des Amis de Lyon et de Guignol.
La famille Rachais, qui semble être la première propriétaire du château Saint-Amour, est citée sur le site du Patrimoine Rhône-Alpes :
L'habitat
Aux 17e et 18e siècles, l'habitat faubourien est constitué de maisons mitoyennes de 1 à 2 étages, aux façades étroites, en moellon ou pisé, édifiées de part et d'autre de la grande rue ; il en subsiste aujourd'hui quelques unes (voir dossiers IA69005004, IA69005232, IA69005265, IA69005309, IA69005434, IA69006698, IA69006727). Un deuxième type de bâtiment est constitué de grosses auberges ou relais de poste aux façades plus larges, avec écuries et fenils (voir dossiers IA69005000, IA69005003, IA69005014, IA69005266, IA69005471, IA69005053). Toutes sont élevées en bord de route et comportent parfois en fond de parcelle des bâtiments annexes (fenils ou écuries), séparés par un étroit jardin ou une cour (cette dernière accessible par un porche pour les auberges). A cette période, les rares voies adjacentes desservent des terres essentiellement agricoles constituées de prairies, de vignes et vergers et de jardins maraîchers, caractère qui perdurera jusqu'au début du 20e siècle pour la partie orientale du secteur. Quelques immeubles sont plus richement traités, tel le logis Rachais (131 grande rue), vraisemblablement dépendance du château de la Buire dont la famille Rachais devient propriétaire au début du 18e siècle.
Source : Sur l'habitat à la Guillotière
Nos recherches sur Numelyo (bibliothèque numérique de Lyon), Photographes en Rhône-Alpes, Gallica (bibliothèque numérique de la Bnf et de ses partenaires) et Retronews (site de presse de la BnF) ne nous ont pas permis de mettre en exergue des extraits d'articles ayant trait au château de Saint-Amour à proprement dit.
En revanche, une recherche sur la base Lectura Plus (presse ancienne numérisée de la région Rhône-Alpes) a permis de relever des mentions du château de Saint-Amour dans le journal de Lyon Le Salut public :
- Extrait du 07 février 1898 p. 4 :
Désignation des Biens à vendre ont situés à Lyon, quartier de la Guillotière, 209, rue Boileau et dépendent de la propriété appelée autrefois Château de Saint-Amour. Se composent : D'une usine servant à la fabrication des produits pharmaceutiques, comprenant le sol, d'une superficie de huit cent vingt-neuf mètres carrés environ, les constructions élevées sur ledit terrain, tels que : maison d'habitation, bâtiments industriels, remise, écurie et dépendances, ensemble le matériel immeuble par destination (comprenant une chaudière horizontale de huit mètres de surface de chauffe avec injecteur Giffard et accessoires, une machine à vapeur « Constantin », force six chevaux), le matériel meuble, les objets mobiliers et agencements, dont un état détaillé été annexé au cahier des charges, la clientèle, l'achalandage et les marques do fabrique qui pourraient être attachées audit fonds de commerce, mais sans garantie de la part des poursuivants. Cet immeuble est confiné : au levant, par la rue de la Villardière ; au couchant, par la rue Boileau et par immeuble à MM. Boyard et Duquaire ; au Nord, par la propriété Chevalier et au midi par un immeuble à M. Briday.
GUILLERMAIN-PERRIN. Avoué poursuivant. Pour renseignements s'adresser : à M Guillermain-Perrin, avoué poursuivant, à Lyon, rue Dubois 91 ; à M Bernard, liquidateur, rue de l'Hôtel-de-Ville, et pour voir le cahier des charges au greffe du tribunal civil de Lyon.
Un dossier du Patrimoine Auvergne Rhône-Alpes mentionne le devenir industriel du domaine Saint-Amour, sans plus d'information historique :
"À Saint-Amour et à la Part Dieu s´installe en 1860 une usine de gaz et gazomètres (actuellement rue du gazomètre) et les fabriques d´allumettes qui sont très nocives. Teintureries, fonderies et blanchisserie prennent place à proximité de la Rize".
Nous vous indiquons ci-dessous d'autres bases de données issues de la presse de Lyon et sa région, que vous pourriez interroger :
- Base dossiers de presse Rhône Alpes (BML)
La base des Dossiers de presse de la Bibliothèque municipale de Lyon propose environ 150 000 articles de presse et de revues de 1993 à nos jours, concernant Lyon, le Grand Lyon et la région Rhône-Alpes. Ces articles ont été sélectionnés par les bibliothécaires dans les périodiques régionaux et nationaux auxquels la Bibliothèque est abonnée. Accès aux références d’articles sur tout poste, mais accès aux textes uniquement depuis les locaux de la Bibliothèque.
- La presse lyonnaise du XIXe siècle
La Bibliothèque municipale de Lyon a entrepris la numérisation de sa collection de journaux lyonnais parus entre 1830 et 1914. En voici déjà quelques 60 000 feuilles, soit 200 titres de 1865 à 1914.
- Les dossiers de presse thématiques de la bibliothèque des Archives municipales de Lyon, sont également une source précieuse d'informations, à consulter sur place.
Aller plus loin avec les collections issus de la BmL
Histoire de la Guillotière et des Brotteaux depuis sa fondation jusqu'à nos jours (1846) / MEIFRED, F. Lyon : J. Giraud, 1846. VIII-112 p. ; 23 cm
Châtelains & vie de château [Livre] : autour de Lyon, 1840-1940 / Maryannick Lavigne-Louis, 2010
Une révolution châtelaine autour de Lyon [Article] : du château à la villa (1830-1914) / Jean-Samuel Rouveyrol, 2023
Atlas du voyage pittoresque et historique à Lyon et sur les rives du Rhône et de la Saône [Livre] / F.M. Fortis ; graveur M. Piringer ; illustré par Wery et Bourgeois, 1919
Histoire monumentale de la Ville de Lyon... [Livre] / Jean-Baptiste Monfalcon, 1866
Au profit des Inondés. Un siècle en huit jours ! ou Lyon pendant l'inondation de 1840. Revue quotidienne [Livre] / par J. Bte Pa..., 1840
L' inondation de Lyon en 1840 [Livre] / [signé Mme Valmore-Desbordes], 1840
Inondation de Lyon, novembre 1840 ; 12 petits sujets tirés de l'inondation de Lyon / [Estampe] / par V. Adam ; Imp. Lemercier-Benard, 1840
En vous souhaitant bonnes poursuites dans vos recherches,