Je cherche des informations sur Pierre Marie Henri Duchampt

Nous n'avons pas trouvé de référence bibliographique relative à l'œuvre d'Henri Duchampt dans notre catalogue. Seules quelques références figurent dans la presse numérisée de notre bibliothèque numérique.
A travers cette biographie, nous évoquons différentes sources d'archives qui permettent de retracer l'activité d'architecte d'Henri Duchampt et d'évoquer son parcours militaire au cours de la Première Guerre mondiale :

Henri Pierre Marie Duchampt est né à Beaujeu (Rhône) le 22 novembre 1888. Il est le fils de Pierre Stéphane Duchampt, percepteur, et de Joséphine Élisabeth Sornin, fille de notaire.
Sa formation d'architecte a débuté à l'École régionale d'architecture de Lyon, où il fut admis en 2e classe le 24 juillet 1908. Il y a obtenu un total de 22 "valeurs" et a accédé à la 1ère classe le 26 juillet 1910. La Construction Lyonnaise se fait l'écho de ses études à l'École régionale d'architecture de Lyon. Il est question des mentions obtenues au concours de février 1909 dont le sujet était un "Groupe scolaire" et dans les épreuves de mathématiques de seconde classe, notamment en géométrie descriptive, géométrie analytique, trigonométrie et statique.
Par la suite, il fut admis à l'École nationale des Beaux-Arts de Paris par décision du sous-secrétaire d'État des Beaux-Arts le 22 septembre 1910, où il fut l'élève d'Eugène Duquesne et Alfred Recoura.
Les faits marquants des études et de la carrière d'Henri Duchampt sont les suivants :
• Il a obtenu une première seconde Médaille au Concours Godeboeuf le 16 décembre 1913, et une première mention au Concours Rougevin, sa dernière mention datant du 10 février 1914. Il avait déjà reçu une médaille de bronze au Concours Coquet (esquisse de 24 heures faite en loges) de l'École des Beaux-Arts en décembre 1910.
• Il a également obtenu une mention à la fin de l'année 1909, dans le concours de la Fondation Gaspard André (exécuté en loge par des élèves des Beaux-Arts), étant 2e ex-æquo avec Alfred Audoul et dont le 1er prix a été décerné à Michel Roux-Spitz.
• On peut lire également dans La Construction Lyonnaise du 1er avril 1909, p. 78 : "M. Henri DUCHAMPT, élève de l'Ecole régionale d'Architecture de Lyon, a exposé une restauration très étudiée de l'Arbresle au XVe siècle, et qui s'appelait, dit-il, à ce moment-là, « la Ville de la Bresle ». On se rend très bien compte de la position exceptionnellement avantageuse pour la défense de cette petite cité, grâce à son acropole à deux étages, dont le plus élevé était le Château, si l'on peut ainsi parler. Car, de ce château M. Duchampt n'a guère retrouvé qu'une salle ou deux et une petite chapelle, cette dernière en bordure du « Vingtain », qui constitue une des parties les plus importantes du second étage de la Ville Haute. Les seigneurs de « la Bresle » n'étaient pas très exigeants pour se loger, et c'est plutôt une tour plus importante que les autres tours d'angle qu'une habitation et qu'un château qu'ils occupaient. Au bas de cette citadelle à double niveau, la ville même pressait ses rues tortueuses et ses maisons en pierre jaune, d'une couleur peu agréable bien que dorées de soleil, comme prétendent les peintres, et patinées des brumes qui s'élèvent de la rivière de Brévenne, qui reçoit devant les tours de Guet les eaux de la Turdine, autrefois si gracieuse et si fraîche. "

 

Henri Duchampt est décédé le 19 août 1914 à Flaxlanden (Haut-Rhin), en Alsace, à l'âge de 25 ans. Il était sergent au 97e régiment d'infanterie. 
Les archives militaires rendent compte des circonstances détaillées qui peuvent être résumées ainsi : Le 19 août 1914, à cinq heures du matin, le 97e régiment d’infanterie quitte son cantonnement de Dannemarie pour entamer une marche, traversant successivement Altkirch, Walheim et Illfurth, avant d’atteindre Flaxlanden à neuf heures. Vers 9h30, il est mobilisé en renfort du 253e régiment d’infanterie, engagé dans des combats dans le secteur du bois de l’Altenberg.
A la mi-journée, une charge est interrompue par les troupes allemandes, aggravée par un tir d’artillerie française mal réglé, qui s’avère meurtrier pour les soldats engagés. Vers quatorze heures, heure présumée de la fin des affrontements, l’officier chargé du compte rendu dresse un bilan sombre : " Il laisse sur le terrain… un nombre considérable de soldats."

Son décès a été transcrit le 2 juillet 1920 à L'Arbresle.
Son nom figure sur le monument aux morts de L'Arbresle.

Si vous voulez en savoir plus, les informations concernant Henri Duchampt sont notamment accessibles via les Archives nationales, comme indiqué dans la base de données de l'Institut national d'histoire de l'art (INHA) , d'où est tirée une partie de la biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte.
• Dossiers individuels des élèves. Section architecture. Série du 1er janvier 1911 au 31 décembre 1920 [...], Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, AJ/52/420

• Registres matricules des élèves de la Section d'architecture : Numéros 5616 à 8326. 1904-1925., Archives nationales, Pierrefitte-sur-Seine, AJ/52/241

• Ministère des Armées
 

Les Amis du vieil Arbresle, grâce aux documents aimablement prêtés par les descendants d’Henri Duchampt, ont présenté une exposition, du 10 septembre au 26 octobre 2024, dans l’espace découverte du Pays de L’Arbresle.

S.V.(2024).La vie et l’œuvre d’un artiste arbreslois . Le Pays Roannais, 5 septembre 2024.

Hartmann, François.(2024).L’Arbresle de 1450 dans les yeux de l’artiste Henri Duchampt . Le Progrès, 16 octobre 2024.

Bonne suite dans vos recherches