mariage
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/11/2006 à 10h18
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Question d'origine :
Bonjour, je suhaiterais savoir si les mariages entre cousins germains étaient autorisés en 1852 sans qu'aucune mention n'en soit faite sur l'acte ??
Le code civil ne me semble pas suffisamment précis pour éclairer ma lanterne.
Merci de votre réponse qui, je l'espère, me parviendra car lors de ma dernière connexion, aucune nouvelle ne m'avait été donnée, ce que j'avais répondu à vos services, me questionnant en ligne sur mon degré de satisfaction !!
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 04/11/2006 à 10h20
Votre précédente question en date du 17 juin avait bien fait l'objet d'une réponse que vous pouvez consulter en cliquant ici.
Réponse du Guichet
anonyme
- Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 06/11/2006 à 16h03
Les articles correspondants à votre recherche sont :
En ligne directe, le mariage est prohibé entre tous les ascendans et descendans légitimes ou naturels, et les alliés dans la même ligne.
En ligne collatérale, le mariage est prohibé entre le frère et la soeur légitimes ou naturels, et les alliés au même degré.
Le mariage est encore prohibé entre l'oncle et la nièce, la tante et le neveu
Néanmoins le gouvernement pourra, pour des causes graves, lever les prohibitions portées au précédent article.
La consanguinité désigne la parenté, par le sang, de personnes ayant un ancêtre commun. Il en existe de différents degrés.
Selon la loi, un père et son fils sont parents au premier degré, un frère et une sœur sont parents au deuxième degré, des cousins "germains" sont parents au quatrième degré. L'Eglise catholique, par exemple, n'a pas les mêmes calculs, puisqu'elle estime que des cousins germains sont liés au deuxième degré de parenté.
Ainsi, le mariage entre cousins germains n'est pas vu de la même façon partout dans le monde : aux Etats-Unis, il est rare, seule une union sur 1 000 est concernée, et est illégal dans plus de la moitié des Etats ; dans les pays du Moyen-Orient, au contraire, un mariage sur deux est entre cousins germains.
En France, il est interdit d'épouser un ascendant en ligne directe, un descendant ou son conjoint, un frère ou une sœur, un oncle ou une nièce, une tante ou un neveu. Mais le mariage civil entre cousins germains est autorisé.
Malgré ça, il existe un mythe, popularisé tout le long du XIXe siècle, de la tare héréditaire ou congénitale, et de l'influence néfaste d'une consanguinité importante. Pourtant, bien avant cela, la consanguinité était largement pratiquée.
Jusqu'au XIIe siècle, le mariage avait pour but de conserver le patrimoine au sein de la famille et d'empêcher les étrangers d'entrer dans le clan. Les unions consanguines étaient donc monnaie courante, jusqu'à ce que l'Eglise romaine impose un modèle de mariages et interdise ceux qui étaient consanguins jusqu'au septième degré.
Au siècle suivant, l'interdiction s'assouplit et cautionne les mariages jusqu'au quatrième degré. Petite anecdote : la proclamation des bans est instaurée à la même période par l'Eglise catholique pour empêcher les mariages clandestins entre personnes de la même famille !
Aujourd'hui, en France, les unions entre cousins souffrent toujours d'une mauvaise image.
Nous possédons tous vingt-trois paires de chromosomes, comprenant
vingt-deux paires dites "autosomiques" et une paire de chromosomes sexuels - chez l'homme, XY, et chez la femme, XX.
Chaque chromosome définit de nombreux caractères physiques : la couleur des yeux, la taille ou la couleur de peau. Lorsque les parents donnent naissance à un enfant, ils lui transmettent chacun la moitié de leur patrimoine génétique. Plus il y a de mélange de populations différentes, plus les gènes transmis sont différents.
Nous portons tous des petites anomalies génétiques, appelées mutations, qui sont minimes et ne provoquent pas forcément de handicap. Dans une même famille, ces anomalies sont souvent les mêmes.
Si des membres d'une même famille se marient, ils multiplient les risques de transmettre à une ou plusieurs mutations à leurs enfants, et donc des maladies. Consulter un généticien permet d'étudier les risques d'affection pour les enfants.
Pour un enfant issu d'une union consanguine, les malformations, les maladies génétiques ou les arriérations mentales seraient légèrement plus fréquentes et le risque de fausse-couche serait augmenté.
Pourtant, une étude réalisée par un médecin américain aux Etats-Unis, en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient, parue dans le Journal of Genetics Counseling, en avril 2005, démontre que les mariages consanguins entre cousins germains ne présenteraient pas de danger pour leurs futurs enfants.
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