Horloge Charvet*

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes


"Associé dès l'Antiquité à l'horloge à eau (clepsydre) ou cadran solaire, l'automate trouve au XIVe siècle, avec l'essor de l'horloge mécanique monumentale, une expression privilégiée au coeur des villes : le jaquemart (ou jacquemart) : "figure de fer, de plomb ou de fonte qui représente un homme armé que l'on place sur le haut d'une tour pour frapper les heures" selon le Dictionnaire de l'Académie.
La plus ancienne de ces horloges à automates fût construite en 1351 à Ovieto en Italie. Un homme de bronze d'environ 1.65m frappait les heures grâce à un système de leviers reliés à un mécanisme à poids. Une incarnation du temps qui connaîtra une diffusion rapide en Europe. On trouve des traces de Hans en Allemagne, Jean en Flandres ou Jack'O Clock en Angleterre...

Comment s'effectuait l'animation de ces personnages : "Les bras de leviers étaient solidaires des rouages de l'horloge. A chaque heure le passage d'un cran déclenchait l'action d'un contre-poids qui faisait pivoter un grand axe vertical. Cette tige dissimulée dans les jambes du jaquemart comportait différents leviers dont le déplacement entraînait de petits gestes des bras ou des petits mouvements de tête. Un marteau dans la main frappait la cloche de bronze." (Chapuis et Gélis : Le monde des automates, étude historique et technique, Ed. du Griffon, 1928).

Il existe en France environ une vingtaine de jaquemarts : Strasbourg, Besançon, Aigueperse, Romans-sur-Isère, Thann, Auffay, Lyon, Feurs, Molsheim, Clermond-Ferrand, Compiègne, Benfeld, Montbard, Lambesc, Montdidier, Moulins, Beaumont-le-Roger..."

De fait, le jaquemart évoqué par l'article A la découverte des jacquemarts, dans L'Horloge à jacquemarts, pour Lyon, porte vraisemblablement plutôt sur l'Horloge de la Cathédrale St Jean, connue bien au-delà de Lyon...que sur l'Horloge Charvet !

L'Horloge Charvet
48, rue de la Poulaillerie : depuis 1884, l'Horloge Charvet donne l'heure, en présence de Guignol, Gnafron, Polichinelle et Harlequin. Fondée en 1852, horloger officiel de la Ville, la maison Charvet a disparu depuis peu, remplacée par l'horloger Adrien Fortune. Quant à l'horloge, elle fût électrifiée en 1987...


Cette courte notice est tirée de la brochure éditée par l'Office du tourisme et des Congrès du Grand Lyon Les itinéraires du patrimoine mondial.


La consultation de divers guides et autres documents ne nous a malheureusement pas permis de trouver plus de renseignements, techniques notamment, si nous retrouvons à nouveau la mention de l'Horloge Charvet, sous la plume de Régis Neyret, dans le numéro 22 (p. 40) de la Revue d'information du comité Centre-Presqu'îlede Lyon, consultable à la bibliothèque, sous la cote 953138, au 4e étage (dépt Lyon et Rhône-Alpes).

Je vous suggère enfin de contacter les Archives municipales de Lyon ou même les Amis de Lyon et de Guignol, qui pourront sans doute vous fournir plus de précisions techniques voire historiques.