Compter chez les romains
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 18/06/2007 à 08h31
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Question d'origine :
Bonjour,
Bien sûr, je n'ai pas l'intention d'effectuer mes calculs avec les chiffres romains, mais c'est de la pure curiosité : Comment faisaient-ils l'addition, la multiplication ...
Merci de votre réponse
Réponse du Guichet

Le site Archéologies en chantier, vous donne un premier aperçu de l’apprentissage et des méthodes de calcul utilisées durant l'Antiquité romaine :
L’apprentissage
Il s’agit d’abord d’apprendre à compter, c’est-à-dire de retenir la liste des nombres, cardinaux et ordinaux, tant par leur nom que par leur symbole. Les élèves découvrent en même temps le « comput digital », une technique rigoureusement codifiée qui permet de symboliser au moyen des deux mains tous les nombres entiers de un à un million. Cette méthode est très différente de celle que nous connaissons aujourd’hui.
Par la suite, l’enseignement des mathématiques reste très limité et les élèves peu nombreux, même si les mathématiques font partie intégrante des "artes liberales", de la formation digne d’un homme libre.
Techniques et procédés
Jusqu’au premier siècle avant notre ère, l’abaque est un meuble. A ce moment là une version plus réduite, et donc transportable, voit alors le jour : une plaquette métallique creusée de rainures dans lesquelles coulissent de petits jetons.
Pour compléter ces informations nous vous retranscrivons les explications développées par Georges Ifrah dans son Histoire universelle des chiffres, disponible à la bibliothèque municipale de Lyon:
Sauf que les Romains compliquèrent leur système en y introduisant la règle selon laquelle tout signe numérique placé à gauche d’un chiffre de valeur supérieure s’en retranche.
Un peuple qui en peu de siècles atteignit un très haut niveau technique conserva ainsi curieusement, durant toute son existence, un système inutilement compliqué, non opératoire et comportant de la sorte un archaïsme de pensée caractérisé.
L’origine des chiffres romains : longtemps demeurée obscure, cette question ne fait plus aucun doute. Les signes I, V, X sont de loin les plus anciens de la série. Antérieurs à toutes sorte d’écriture (et donc à tout alphabet), les chiffres romains dérivent directement de la pratique de l’entaille, arithmétique primitive bien connue, qui permet d’établir une correspondance entre les choses à dénombrer et les traits destinés à les représenter.
Pour additionner un nombre à un autre déjà représenté, on le faisait figurer à son tour sur l’abaque puis on lisait le résultat obtenu en opérant les réductions nécessaires. Si dans un colonne donnée le nombre atteignait ou dépassait la dizaine on remplaçait dix de ses pièces par une seule d’entre elles dans la colonne située immédiatement à gauche.
Le calcul sur l’abaque à jetons était donc très lent et très difficile supposant de la part des arithméticiens un apprentissage préliminaire fort long et laborieux. On comprend donc que la pratiques des opérations soit demeurée pendant longtemps le domaine réservé d’une caste très privilégiée de spécialistes.
Mais traditionalisme oblige, ces procédés de calcul subsistèrent longtemps en Occident où l’on resta profondément attaché aux chiffres et à l’arithmétique d’origine romaine.


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