Le point le plus haut de Lyon...

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes


La tour métallique de Fourvière est le point le plus élevé de Lyon, elle culmine à 372 mètres d’altitude. Sa taille est de 85,9 mètres et son poids de 210 tonnes. Elle fut érigée avec un observatoire et un restaurant, de 1892 à 1894, pour servir d’attraction à l’Exposition Universelle lyonnaise de 1894. Elle s’ouvrit au public avec succès le 3 mai 1894. Un ascenseur hydraulique de 22 places montait jusqu’au restaurant, installé dans la partie supérieure du socle de maçonnerie, puis il s’élançait jusqu’à la plateforme supérieure coiffée d’un campanile d’où l’on jouissait d’un panorama exceptionnel.
Fermé sous l’occupation, elle échappa à la démolition prévue en 1943. Réouverte au public jusqu’au 1er novembre 1953, elle fut ensuite acquise par l’ORTF qui lui sert encore actuellement de relais de télévision. Malheureusement, les nouveaux aménagements ont fait disparaître l’ancien ascenseur et la campanile.

La légende à laquelle vous faites allusion est probablement celle issue de la querelle entre cléricaux et anti-cléricaux qui s’est développée au moment de l’achèvement de la Basilique de Fourvière.
Elisabeth Hardouin-Fugier dans l’ouvrage : la Colline de Fourvière : sa basilique, son parc, ses musées dit :

…………A peine achevées, les quatre tours (de la basilique) deviennent la cible préférée de la critique, preuve qu’elles identifient fortement le monument…….Le 7 août 1883, Barthens, dans le Courrier de Lyon, met au monde le Pachyderme apocalyptique qui, sous la plume d’ Huysmans, devient une commode Louis XV renversée. Enfin, dans la Vie lyonnaise du 16 juillet 1896, Gravillon, ami de l’écrivain, revendique la paternité de l’éléphant reversé, image qui court de plume en plume jusqu’au XXIè siècle.
Tandis que les cléricaux « conspirent à Fourvière, les anticléricaux « conspirent » dans les bureaux du journal Lyon républicain, qui recueille la souscription pour ériger une tour à Fourvière. Alors qu’on annonce une exposition universelle à Lyon pour 1894, un terrain voisin de l’église est mis en vente. La commission ne peut ou ne veut l’acquérir, submergée par les frais de l’inauguration. Elle assiste donc à la construction d’une tour métallique, imitée de la tour Eiffel, symbole du centenaire de la Révolution française, laïque et républicaine, dont le modernisme est dénoncé comme une atteinte à la morale. Avec son soubassement mauresque, orné de céramiques et son ascenseur prestigieux, la tour anticléricale culmine à 371 mètres et dépasse de 32,70 mètres les tours cléricales, (dont l’altitude est de 339,30 mètres). La Vierge a définitivement perdu la guerre des hauteurs.

La tour du Crédit Lyonnais communément appelé le crayon est avec ses 165 mètres l’édifice le plus haut de la ville. Son sommet se trouve a une altitude de 333 mètres (altitude au niveau du sol : 168 mètres), celui de la tour métallique est à une altitude de 372 m ; la tour Oxygène avec ses 115 mètres de hauteur ambitionne elle d’être le second édifice le plus haut après la tour du Crédit Lyonnais.

Voir :
-l'article de Wikipedia sur la tour métallique de Fourvière
-le dossier de presse à la BM sur la tour du Crédit lyonnais