vaudeville et théâtre de boulevard

Réponse du département Arts vivants :

Bonjour,

A l’origine bien différents, on peut considérer que « le vaudeville se prolonge aujourd’hui dans le boulevard qui a hérité de sa vivacité, de son esprit populaire et comique et de ses mots d’auteurs.»

« A l’origine au XVème siècle, le vaudeville (ou « vaux de vire ») est un spectacle de chansons, d’acrobaties et de monologues, et ce jusqu’au début du XVIIIème siècle : Fuzelier, Lesage et Dorneval composent des spectacles pour le théâtre de la Foire qui utilisent musique et danse. L’opéra-comique apparaît lorsque la partie musicale se développe considérablement. Au XIXème siècle, le vaudeville devient, avec Scribe, Labiche et Feydeau, une comédie d’intrigue, une comédie légère sans prétention intellectuelle.

Comme on peut le lire dans le Dictionnaire du théâtre de Patrice Pavis, « le boulevard, c’était, au XIXème siècle, le fameux boulevard du crime (détruit en 1962), les boulevards Saint-Martin et du Temple où les scènes de la Gaieté, de l’Ambigu, des Funambules étaient le théâtre de nombreux méfaits et hauts faits sentimentaux : on y jouait des mélodrames, des pantomimes, des spectacles de féerie et d’acrobatie, des comédies bourgeoises déjà critiquées par les intellectuels et les artistes de l’époque. Le boulevard a connu avant la Seconde Guerre mondiale sa période la plus faste, avec un volet comique vaudevillesque et un volet sérieux et psychologique. […] Aujourd’hui, le théâtre de boulevard est un genre tout différent, un acte de pur divertissement, même s’il tient encore de son origine mélodramatique l’art de divertir à peu de frais intellectuels. […] Il se spécialise dans les comédies légères, écrites par des auteurs à succès pour un public petit-bourgeois ou bourgeois au goût esthétique et politique tout à fait traditionnel, qui ne sont jamais dérangeantes ou originales. […] Le « boulevard », c’est à la fois le type de théâtre, le répertoire et le style de jeu qui le caractérisent.

Courteline est considéré comme un auteur de « boulevard ». Mais ce n'est pas là sa seule qualité ! Georges Courteline (1858-1929) était journaliste, romancier, nouvelliste, conteur et et auteur dramatique. Il a ainsi écrit plus de cent farces, tranches de vie et comédies parmi lesquelles Le Petit malade. "Observateur caustique de la méchanceté et des ridicules humains, réaliste satirique, Courteline n'écrit que des oeuvres très brèves car il affirme être privé d'imagination." Extrait du Dictionnaire encyclopédique du théâtre de Michel Corvin.