livre pour développer ses photos

Réponse du Département Arts et Loisirs

Nous supposons à l’énoncé de votre question que vous souhaitez monter un laboratoire photo argentique. Si ce n’est pas le cas, posez à nouveau votre question, en précisant exactement vos besoins réels en matière de tirages.
Avant de vous lancer dans vos premiers achats, nous sommes obligés de vous signaler que la voie numérique semble s’imposer à l’heure actuelle pour l’ensemble des travaux photographiques, de la prise de vues au tirage des épreuves. Que ce soit en couleur ou en noir et blanc, la supériorité du numérique, à condition d’être organisé, conduit à rendre caduque l’argentique sur tous les plans, aussi bien sous l’aspect économique que sous l’angle artistique. L’un des avantages déterminant du numérique, est l’immédiateté du résultat des modifications apportées à l’image, ainsi que leur réversibilité. Seuls quelques professionnels très pointus peuvent préférer le « rendu argentique » à la prise de vues. L’étendue des interventions sur l’image est beaucoup plus vaste qu’en technique argentique, la rapidité est sans commune mesure. Les imprimantes et les papiers amateurs dédiés aux tirages photo, y compris en noir et blanc, permettent d’obtenir facilement des tirages d’une qualité supérieure à ceux obtenus par les outils traditionnels du labo argentique.

Les deux seules raisons qui peuvent pousser actuellement un amateur averti à se lancer dans le laboratoire photo argentique sont :
La magie de voir apparaître l’image latente dans le bac du révélateur.
L’utilisation de techniques anciennes de tirages ou de virages

Nous avons déjà répondu antérieurement à une question similaire à la vôtre, en voici le texte.

Les opérations de laboratoire photo en noir et blanc sont techniquement accessibles à tout amateur, bien qu’onéreuses pour l’équipement en gros matériel de tirage. Il est possible aussi de traiter la couleur, cependant il est préférable de commencer par le noir et blanc, afin de vous familiariser aux techniques de base : la couleur demandant des opérations supplémentaires, plus longues à mettre en œuvre, à conduire avec plus de rigueur et d’un coût plus élevé.

Le laboratoire amateur en noir et blanc est une nécessité si vous êtes attaché à une grande qualité de résultat et si vous avez des ambitions artistiques. Sauf à faire appel à un tireur professionnel, vous obtiendrez une qualité de tirage inégalable en procédant par vous-même. Vous pourrez ainsi choisir votre papier, votre chimie, modifier votre cadrage, et surtout adapter la lumière et le contraste des grandes zones du tirage.
Sachez toutefois que, si l’apparition progressive de l’image dans le bain du révélateur est un phénomène magique qui vous enchantera tout d’abord, travailler plusieurs heures dans l’obscurité et dans l’odeur des produits chimiques pourraient interrompre votre élan à plus ou moins brève échéance.
Nous vous conseillons, avant d’investir dans du matériel de tirage important, de fréquenter un club photo lié à une association, genre M.J.C. ou Photo club, afin d’utiliser un bon équipement de laboratoire, où vous n’aurez à apporter au début que le consommable : papier et produits chimiques. Le deuxième avantage sera d’être critiqué et conseillé par les autres membres du club, l’appréciation d’une photo par un regard extérieur et averti est indispensable pour progresser.

Les opérations de laboratoire comportent deux stades : le développement du film et le tirage sur papier.

Développement du film :

Matériel :
Cuve de développement
Eprouvettes graduées pour diluer les produits
1 minuteur
1 thermomètre précis au 1/10e de degré
les produits de développement : révélateur, bain d’arrêt, fixateur

Le développement consiste à mettre dans le noir le film dans la cuve. Puis, au jour, vous versez le révélateur (5 à 15 mn, selon le type choisi), le bain d’arrêt (30 s), le fixateur (au plus 5 mn). Ensuite vous lavez à eau courante (30 mn), enfin vous suspendez votre film à un étendage, si possible sans trop de poussières autour.

Tirage des photos :

Matériel :
Une pièce qui doit être complètement obscure
Une ampoule ou éclairage inactinique
Un agrandisseur
Eprouvettes graduées
Minuteur
Thermomètre
« Scoponet » (loupe pour faire la mise au point du tirage sur le grain du film)
4 cuvettes plastiques légèrement plus grandes que le format des tirages.

Dans l’obscurité de la lumière inactinique, le tirage consiste à mettre le film dans le passe-vue de l’agrandisseur, d’exposer le papier photo (en gros, de 15 s à 2 mn), puis à plonger ce papier dans le révélateur (2 mn), le bain d’arrêt (30 s), le fixateur (5 mn). Puis au jour, vous terminez par le lavage (30 à 45 mn, pour un papier traditionnel).

Avec le passage progressif de l’argentique au numérique, les magasins photo proposant du matériel de laboratoire amateur deviennent de plus en plus rares.
Sur Lyon, d’après les pages jaunes de l’annuaire, vous pouvez vous adresser entre autres à l’un des magasins suivants :
Badeau Photo, 40, Cours Gambetta, 69007 Lyon, tél. 04.78.72.04.40
Bertorello Photo, 80, Rue Tête d’or, 69006 Lyon, tél. 04.78.24.77.36
Phox Central, 22, Rue d’Algérie, 69001 Lyon, tél. 04.78.30.74.74

A signaler deux ouvrages très recommandables sur l’apprentissage du laboratoire photo :
Développement et tirage/ Julien Busselle, éd. La compagnie du Livre, 2000
Pratique du labo noir et blanc/ Roger Hicks et Frances Schultz, éd. Eyrolles, 2004
Ainsi qu’un article très détaillé et pratique de la revue Chasseur d'images, n° 209, août 1999, avec au sommaire :
- Le test comparatif des films noir et blanc chromogéniques
- Test comparatif entre les films haute sensibilité
- Quel révélateur pour quel film? Le test des meilleurs couples
- Tous les conseils pour bien choisir son agrandisseur
- Comment choisir et acheter un agrandisseur d'occasion
- Tout ce dont vous avez besoin pour bien démarrer un labo noir et blanc
- Kits labo pour débuter relax

Ajoutons à la bibliographie le Manuel pratique du laboratoire / John Hedgecoe,
à la liste des fournisseurs de matériel pour laboratoire Ahel distribution.