histoire à Lyon

Réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

En dépit de nos recherches, la statue de la femme au panier située sur la place Jean Macé reste un mystère...
Nous ne l'avons trouvée ni dans l'ouvrage de Buren, ni dans la monumentale étude de Gardes.
Le livre de photographies Rêves de pierre contient bien une photo de la statue mais n'apporte aucun renseignement la concernant.
Nous avons contacté le service Patrimoine de la ville de Lyon, notamment chargé du suivi de la statuaire, sans plus de succès : la statue pourrait avoir été installée dans la période d'après-guerre, et évoque le style des sculpteurs Tajana et Salendre, très sollicités par la ville de Lyon. Mais nous n'en avons trouvé nulle trace dans les deux ouvrages consultés sur ces artistes.
Nous attendons encore une réponse du Pré-inventaire du Rhône, que nous ne manquerons pas de vous communiquer... en espérant qu'elle soit fructueuse !


Complément de réponse de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes

La statue de la place Jean Macé n'est plus une inconnue !
Un grand merci au Préinventaire du Rhône qui vient de nous fournir les renseignements suivants : "Le Canéphore" est  l'oeuvre du sculpteur lyonnais Albert PONCIN, inaugurée en 1926
cf. La Vie Lyonnaise, N°291, 10 avril 1926, p.2

La Vie lyonnaise est consultable à la bibliothèque municipale de Lyon.

L’article paru dans le Progrès du samedi 8 avril 1926 nous en apprend un peu plus sur la provenance de cette statue :

« Par l’initiative et l’esprit débrouillard de ses adjoints, le septième arrondissement vient de s’enrichir d’une œuvre d’art qui restera sa parure. Depuis jeudi, se dresse au milieu des jardins de la place Jean-Macé, devant la mairie, une blanche effigie de granit. C’est « La canéphore », œuvre du sculpteur Albert Poncin, médaillée au Salon de Paris, puis acquise par l’Etat qui, sur les instances du maire de Lyon, l’attribua à Lyon. (…) L’auteur, M. Albert Poncin, est un lyonnais de race, fils d’un maître d’institution à qui nombre de nos compatriotes doivent leur baccalauréat. Ancien chef de bureau aux finances, il se voua sur le tard, vers la quarantaine, à la sculpture. »

Cette sculpture s’est effectivement faite remarquer dans les salons parisiens, comme en témoignent Le Correspondant de 1923 (vol 291, 6e livraison, 25 juin 1923, p. 1018) et la Gazette des beaux-arts de 1924 (vol VIII, Exposition au salon des Artistes français, p. 342 et 345).

Cette notice présente dans la base Arcade nous apprend que « La canéphore » a été acquise en 1924 au prix de 9000 fr.