Empreinte digitale chez les mammifères

Réponse du service Guichet du Savoir


Certains primates, notamment les singes, ont des empreintes digitales similaires aux nôtres :

Les Primates portent au bout des doigts des bourrelets dont le rôle est peut-être d'absorber les chocs. La peau de leur main, comme celle de l'Homme, est parcourue de minuscules crêtes qui forment des figures compliquées connues sous le nom de dermatoglyphes (dermo : peau, glyphe : sculpture). Ces crêtes épidermiques, appelées empreintes digitales, sont utilisées pour l'identité judiciaire : on a calculé qu'il faudrait en examiner 17 milliards pour en trouver deux superposables. Elles constituent un perfectionnement tactile car elles sont très richement innervées et assurent une meilleure adhésion à la surface touchée, comme les dessins des pneus à la route.
source : L'ouvrage des sens, Guy Lazorthes.

L'intérêt des dermatoglyphes est d'améliorer la préhension, ce qui explique pour quelle raison on les retrouve chez les humains et les singes qui se servent tous deux de leurs mains. Si celles des singes sont uniques pour chaque individu, à l'instar des nôtres, elles ne sont pas complètement identiques :

Les dermatoglyphes de la main des singes diffèrent de ceux de l'homme. Constitués de crêtes épidermiques séparées par de profonds sillons, ils recouvrent toute la face palmaire de la main.
Dans les espèces inférieures, les dermatoglyphes sont nets et réguliers : chez les lémuriens, les pulpes présentent des crêtes cutanées longitudinales et parallèles entre elles. Chez le babouin, les figures ellipsoïdales simples prédominent, tandis que chez le gibbon et les autres anthropoïdes, on relève des courbes semblables, mais non identiques, à celles de la main humaine.



source : La Main, Augusto Bonola, Alessandro Caroli, Luigi Celli, Piccin 1988.