Question d'origine :
Bonjour,
En arrière plan du saint Chrsitophe de Jérome Bosch, on voit un homme en train de pendre un ours à un arbre.
http://commons.wikimedia.org/wiki/Image:Hi...s_Bosch_088.jpg
Cela a-t-il un sens symbolique ? Est-ce la figuration d'une ancienne expression hollandaise comme il arrive parfois ? Bref, qu'est-ce que ça fait là ?
Merci
catulle
Réponse du Guichet
bml_art
- Département : Arts et Loisirs
Le 10/04/2008 à 15h15
Le panneau Saint Christophe de Jérôme Bosch est conservé au Musée Boymans-van Beuningen de Rotterdam.
Il paraît peu probable de trouver une explication précise de cette scène puisque le "contexte nous manque, que Bosch garde pour lui sans l’expliquer. Ni la Bible ni la Légende ne le livrent". In : Jérôme Bosch de Carl Linfert.
Cependant vous trouverez, dans l’ouvrage Jérôme Bosch de Roger H. Marijnissen, trois pistes suivies à différentes époques :
"L’interprétation de la scène qui se déroule sur la gauche du plan central est caractéristique. Hoogewerff (1954) "ne sait pas exactement si c’est un homme ou un épouvantail qui est pendu par un truand ". Aux yeux de Van Puyvelde (1962), Bosch voulait simplement souligner le caractère authentique de la légende de saint Christophe en plaçant celui-ci dans un cadre quotidien.
Dans le contexte de la légende, il est permis de qualifier ce cadre de normal, mais pendre un ours n’est pas une occupation quotidienne. Ici aussi, Bax (1949) avance l’idée d’un emprunt à une version allemande de la Vie de saint Christophe. Ce dernier a rencontré des chasseurs et porté au château le gibier abattu, qui comprend un ours. Il hisserait celui-ci à seule fin de protéger la charogne contre les fauves."
Bien qu’il soit connu depuis l’origine de l’humanité, comme le prouvent les scènes de sacrifices retrouvées dans les cavernes, l’ours occupe une place relativement limitée en symbolique. Il apparaît qu’il ne figure pas dans les attributs de Saint Christophe. Celui-ci est représenté comme un géant tenant à la main un pieu ou un bâton feuillu (symbole de la rémission des pêchés par la force de la grâce divine), l’enfant Jésus est assis sur l’une de ses épaules et tient un globe qui symbolise le monde. Cette scène est représentée en premier plan du panneau.
Pour conclure, étant donné les caractéristiques du style de Jérôme Bosch qui mêlent une iconographie religieuse à un décor que l’on peut qualifier de surréaliste, il paraît difficile de décrypter tous les éléments du tableau de manière scientifique.
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