La hiérarchie ds les couvents féminins au XII èm
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 26/06/2009 à 09h38
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Question d'origine :
Bonjour,
Je prépare un livre sur la vie monastique des femmes au moyen age (XIIème sc), pourriez-vous m'indiquer qu'elle était l'ordre hiérarchique dans un monastère féminin bénédictin ??
Quelle différence entre un monastère et un couvent ??
Merci de votre aide !!

Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Monastère : nom masculin - début du XIVe siècle ; latin ecclésiastique monasterium, du grec monastêrion.
1/au sens strict : établissement où des moines vivent isolés du monde
2/couramment : établissement où vivent des religieux, des religieuses appartenant à un ordre quelconque.
Couvent : nom masculin - début du XIIe siècle, covent, convent ; du latin conventus "assemblée" (-> convent, conventuel ; convention) ; de convenire -> convenir
1/maison dans laquelle des religieux ou des religieuses vivent en commun
2/par métonymie : ensemble de ceux qui composent la communauté
3/(XVIIIe) pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses
4/figuratif : lieu austère, contraignant
Source : Le Grand Robert de la langue française
Couvent (du latin, "assemblée, réunion")
Maison religieuse fondée après le XIIIe siècle par un ordre mendiant ou une congrégation moderne.Il se distingue du monastère en ce sens que les membres de ces communautés ne sont pas des moines, mais des religieux.
Moine (du grec, "solitaire")
Homme qui s'est retiré pour vivre ne ascète et se consacrer à la prière. Il vit soit totalement seul (anachorète, ermite), soit dans un monastère, sous la règle de saint Basile en Orient, ou de saint Benoît en Occident.
Religieux -se
Membre d'un ordre, d'une congrégation ou d'une institutions religieuse qui a fait voeu d'obéissance, de pauvreté et de chasteté.
Source : Dictionnaire culturel du christianisme
Les Bénédictines ne semblaient pas avoir de règles de vie ni d'ordre hiérarchique différents de ceux des Bénédictins.
Sainte Scholastique (480-543)
Sainte Scholastique était la soeur de saint Benoît. Comme lui, elle décida très jeune de se consacrer au Christ, d'abandonner ses biens aux pauvres et de se retirer dans le monastère de Palumbariola dont elle devint l'abbesse. Elle demandera d'ailleurs à son frère de la diriger dans son office. (cf. Le temps des moines. 01. De saint Benoît à Thomas Merton)
Les Bénédictins
Moines qui appartiennent à nombreuses familles religieuses différentes, mais qui ont tous adopté la règle que Benoît de Nursie a composée dans la première moitié du VIe siècle comme base de leur vie religieuse. Cette règle conçoit le monastère comme une famille, mais aussi comme un petit État dirigé et administré par un abbé élu, entouré d'un conseil d'anciens. D'une grande modération dans ses exigences ascétiques, elle fixe des principes de vie communautaire tout empreints de douceur : respect mutuel, crainte de Dieu, affection, charité, patience et amour. L'obéissance et le silence sont considérés comme des vertus essentielles. La règle prévoit aussi un cadre de vie où l'emploi du temps du moine se divise entre le travail manuel et la prière. Elle énumère prescriptions, interdictions ou punitions qui accompagnent la vie quotidienne du moine, par exemple au dortoir ou au réfectoire.
Il n'y a jamais eu d'ordre de saint Benoît au sens strict du terme, mais seulement un tronc, la règle de saint Benoît, sur lequel se sont greffées de multiples branches. L'expression Ordo sancti Benedicti apparaît seulement au XIIIe siècle dans le vocabulaire des papes qui veulent designer l'observance des abbayes ou des prieurés qui n'appartiennent ni à Cluny ni à Cîteaux mais qui suivent la règle de saint Benoît.
Certaines familles religieuses vont appliquer règle de saint Benoît telle qu'elle a été conçue par la réforme de Benoît d'Aniane (817), c'est-à-dire donner notamment une très grande importance à la prière liturgique, et très peu au travail. D'autres groupements religieux s'organisent autour de la règle de saint Benoît, mais ils appartiennent plutôt à des mouvements de réforme qui ont eu lieu au sein du monachisme bénédictin.
Les moines bénédictins ont joué un rôle considérable au cours de l'histoire, plus particulièrement durant le haut Moyen Âge, dans les domaines les plus variés : la vie économique (agriculture, artisanat, commerce), la vie intellectuelle et artistique.
Source (et suite) sur Dictionnaire historique des ordres religieux
Pour mieux connaître la vie des Bénédictines du XIIe siècle, lisez les ouvrages consacrés à Hildegarde_de_Bingen et à Élisabeth de Schoenau (1129-1164), mystique et visionnaire bénédictine.
Toutes ces grandes figures attestent la vitalité du monachisme bénédictin auXIIe siècle : elles n'auraient pas existé, elles n'auraient pas exercé une action de la plus haute importance, à la fois dans les cloîtres et sur la scène politique, si elles n'avaient représenté des monastères florissants. Lorsqu'on étudie le détail de l'histoire, on constate qu'il en est bien ainsi : le nombre de moines, de moniales qui peuplent les maisons bénédictines, le nombre des personnalités secondaires qu'on y rencontre, prouvent que les grands abbés, les grandes abbesses ne sont pas des individus exceptionnels, mais des chefs. Les profonds changements qui ont marqué les dernières années du XIe siècle et les premières du XIIe siècle n'ont pas été sans affecter bien des monastères bénédictins, et dans leur équilibre économique et dans leur équilibre spirituel. Ceux que désormais on appellera les moines noirs ont su rester eux-mêmes, tout en étant de leur temps et en subissant des conditions nouvelles. Il semble caractéristique de cette vitalité que le magnifique et prodigieux épanouissement de l'ordre cistercien n'ait pas empêché de parfaites réussites bénédictines, là même où la concurrence était la plus forte, dans le royaume de France.
L'évolution de la société se poursuit, intense, durant tout le XIIe siècle, en même temps que la carte de la chrétienté se modifie. Les nations se développent, la féodalité se hiérarchise, le commerce s'intensifie, les villes s'amplifient. Les écoles épiscopales drainent une clientèle scolaire de plus en plus nombreuse, autour de maîtres séculiers de grande valeur; les méthodes se renouvellent.
Source (et suite) sur Les ordres religieux : la vie et l'art. 1
En plus des ouvrages que nous avons cités, vous pouvez compléter vos lectures avec La vie des moines au temps des grandes abbayes : Xe-XIIIe siècle
1/au sens strict : établissement où des moines vivent isolés du monde
2/couramment : établissement où vivent des religieux, des religieuses appartenant à un ordre quelconque.
1/maison dans laquelle des religieux ou des religieuses vivent en commun
2/par métonymie : ensemble de ceux qui composent la communauté
3/(XVIIIe) pensionnat de jeunes filles dirigé par des religieuses
4/figuratif : lieu austère, contraignant
Source : Le Grand Robert de la langue française
Maison religieuse fondée après le XIIIe siècle par un ordre mendiant ou une congrégation moderne.
Homme qui s'est retiré pour vivre ne ascète et se consacrer à la prière. Il vit soit totalement seul (anachorète, ermite), soit dans un monastère, sous la règle de saint Basile en Orient, ou de saint Benoît en Occident.
Membre d'un ordre, d'une congrégation ou d'une institutions religieuse qui a fait voeu d'obéissance, de pauvreté et de chasteté.
Source : Dictionnaire culturel du christianisme
Les Bénédictines ne semblaient pas avoir de règles de vie ni d'ordre hiérarchique différents de ceux des Bénédictins.
Sainte Scholastique (480-543)
Sainte Scholastique était la soeur de saint Benoît. Comme lui, elle décida très jeune de se consacrer au Christ, d'abandonner ses biens aux pauvres et de se retirer dans le monastère de Palumbariola dont elle devint l'abbesse. Elle demandera d'ailleurs à son frère de la diriger dans son office. (cf. Le temps des moines. 01. De saint Benoît à Thomas Merton)
Les Bénédictins
Moines qui appartiennent à nombreuses familles religieuses différentes, mais qui ont tous adopté la règle que Benoît de Nursie a composée dans la première moitié du VIe siècle comme base de leur vie religieuse. Cette règle conçoit le monastère comme une famille, mais aussi comme un petit État dirigé et administré par un abbé élu, entouré d'un conseil d'anciens. D'une grande modération dans ses exigences ascétiques, elle fixe des principes de vie communautaire tout empreints de douceur : respect mutuel, crainte de Dieu, affection, charité, patience et amour. L'obéissance et le silence sont considérés comme des vertus essentielles. La règle prévoit aussi un cadre de vie où l'emploi du temps du moine se divise entre le travail manuel et la prière. Elle énumère prescriptions, interdictions ou punitions qui accompagnent la vie quotidienne du moine, par exemple au dortoir ou au réfectoire.
Il n'y a jamais eu d'ordre de saint Benoît au sens strict du terme, mais seulement un tronc, la règle de saint Benoît, sur lequel se sont greffées de multiples branches. L'expression Ordo sancti Benedicti apparaît seulement au XIIIe siècle dans le vocabulaire des papes qui veulent designer l'observance des abbayes ou des prieurés qui n'appartiennent ni à Cluny ni à Cîteaux mais qui suivent la règle de saint Benoît.
Certaines familles religieuses vont appliquer règle de saint Benoît telle qu'elle a été conçue par la réforme de Benoît d'Aniane (817), c'est-à-dire donner notamment une très grande importance à la prière liturgique, et très peu au travail. D'autres groupements religieux s'organisent autour de la règle de saint Benoît, mais ils appartiennent plutôt à des mouvements de réforme qui ont eu lieu au sein du monachisme bénédictin.
Les moines bénédictins ont joué un rôle considérable au cours de l'histoire, plus particulièrement durant le haut Moyen Âge, dans les domaines les plus variés : la vie économique (agriculture, artisanat, commerce), la vie intellectuelle et artistique.
Source (et suite) sur Dictionnaire historique des ordres religieux
Pour mieux connaître la vie des Bénédictines du XIIe siècle, lisez les ouvrages consacrés à Hildegarde_de_Bingen et à Élisabeth de Schoenau (1129-1164), mystique et visionnaire bénédictine.
Toutes ces grandes figures attestent la vitalité du monachisme bénédictin auXIIe siècle : elles n'auraient pas existé, elles n'auraient pas exercé une action de la plus haute importance, à la fois dans les cloîtres et sur la scène politique, si elles n'avaient représenté des monastères florissants. Lorsqu'on étudie le détail de l'histoire, on constate qu'il en est bien ainsi : le nombre de moines, de moniales qui peuplent les maisons bénédictines, le nombre des personnalités secondaires qu'on y rencontre, prouvent que les grands abbés, les grandes abbesses ne sont pas des individus exceptionnels, mais des chefs. Les profonds changements qui ont marqué les dernières années du XIe siècle et les premières du XIIe siècle n'ont pas été sans affecter bien des monastères bénédictins, et dans leur équilibre économique et dans leur équilibre spirituel. Ceux que désormais on appellera les moines noirs ont su rester eux-mêmes, tout en étant de leur temps et en subissant des conditions nouvelles. Il semble caractéristique de cette vitalité que le magnifique et prodigieux épanouissement de l'ordre cistercien n'ait pas empêché de parfaites réussites bénédictines, là même où la concurrence était la plus forte, dans le royaume de France.
L'évolution de la société se poursuit, intense, durant tout le XIIe siècle, en même temps que la carte de la chrétienté se modifie. Les nations se développent, la féodalité se hiérarchise, le commerce s'intensifie, les villes s'amplifient. Les écoles épiscopales drainent une clientèle scolaire de plus en plus nombreuse, autour de maîtres séculiers de grande valeur; les méthodes se renouvellent.
Source (et suite) sur Les ordres religieux : la vie et l'art. 1
En plus des ouvrages que nous avons cités, vous pouvez compléter vos lectures avec La vie des moines au temps des grandes abbayes : Xe-XIIIe siècle
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