douche
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 08/11/2009 à 16h51
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Question d'origine :
Bonjour,
Comment au 19eme siècle, les gens fesaient pour se laver comme la douche n'existais pas ?
Merci
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Pour connaître les pratiques d'hygiène au 19e siècle, nous vous conseillons la lecture des ouvrages suivants :
- Le propre et le sale : l'hygiène du corps depuis le Moyen-âge
- Les Manières de propreté : du Moyen âge à nos jours
- Femme à sa toilette : Beauté et soins du corps à travers les âges dont voici quelques extraits :
XIXe et XXe siècles : la réhabilitation de l'eau
Hygiène privée et publique allaient évoluer de concert au cours de ce début de siècle.
L'hygiène dépendant toujours de la maîtrise de l'eau et de techniques plus élaborées, ce seront d'abord les classes aisées qui jouiront les premières d'un confort lié à l'apparition des nouvelles pratiques de propreté. La salle de bains, présente essentiellement dans les intérieurs luxueux du XVIIIe siècle, allait faire une apparition plus remarquée.
[...]
Le simple cabinet de toilette était rarement pourvu d'un réel confort sanitaire et se limitait la plupart du temps à une cuvette assortie d'un broc.
[...]
Que réclamait-on pour mieux se laver ? De l'eau, de la chaleur et... bien sûr, encore beaucoup de bonne volonté et une moindre défiance à l'égard de l'élément liquide. Celle-ci n'était pas totalement surmontée dans les premières décennies du XIXe siècle... On croyait qu'un bain par mois suffisait largement à assurer une hygiène élémentaire894. Le soin de propreté s'attachait de manière plus méticuleuse à certaines parties du corps, bouche, pieds, oreilles... Les femmes le renouvelaient plus fréquemment que les hommes.
Le bain redevenait pourtant une pratique hygiénique. Le bain chaud était réservé à la thérapie, le bain tiède était apprécié pour ses vertus relaxantes et le bain frais exerçait un effet tonique sur l'organisme.
Les bains publics revenaient en force et à Paris, il en existait 125 en 1850. Pour celles qui le désiraient et pouvaient se l'offrir, des porteurs d'eau acheminaient, comme au Moyen Âge, baignoire et eau chaude à domicile. On ne comptabilisait pourtant à la même époque que moins de trois bains par habitant et par an dans la capitale.
[...]
Tout au long du XIXe siècle, de nombreux ouvrages concernant la toilette féminine avaient été édités, témoignant d'un renouveau et de l'intérêt apporté aux soins corporels de la femme. Ils rendaient compte aussi d'une réelle demande.
La salle de bains de conception anglo-saxonne avec son équipement sanitaire standard, lavabo, baignoire et W.C. l'emporta au début du XXe siècle. Elle restait cependant un luxe réservé aux privilégié(e)s. « Le lavabo » sera l'invention originale de ces années 1900. Il remplaça la cuvette du cabinet de toilette mais brocs et récipients en faïence continuèrent à officier dans nombre d'intérieurs.
Le tub tint lieu de baignoire dans les logis plus modestes où il finit par s'imposer, indice d'une mutation des mentalités qu'avaient accélérée à la fin du XIXe siècle, les découvertes de Pasteur sur le milieu microbien.
On va désormais se laver plus quotidiennement et surtout laver l'ensemble du corps, et non plus procéder à ces toilettes partielles que pédiluves et bidets avaient illustrées.
L'eau retrouva le rôle qu'elle avait joué des siècles auparavant à Rome. Ces femmes (et ces hommes...), qui avaient pourtant beaucoup progressé au cours du XIXe siècle, venaient véritablement de redécouvrir son atout majeur :
L'eau lave... enfin... après avoir quasiment cessé de le faire, depuis bien longtemps...
Pour connaître les pratiques d'hygiène au 19e siècle, nous vous conseillons la lecture des ouvrages suivants :
- Le propre et le sale : l'hygiène du corps depuis le Moyen-âge
- Les Manières de propreté : du Moyen âge à nos jours
- Femme à sa toilette : Beauté et soins du corps à travers les âges dont voici quelques extraits :
XIXe et XXe siècles : la réhabilitation de l'eau
Hygiène privée et publique allaient évoluer de concert au cours de ce début de siècle.
L'hygiène dépendant toujours de la maîtrise de l'eau et de techniques plus élaborées, ce seront d'abord les classes aisées qui jouiront les premières d'un confort lié à l'apparition des nouvelles pratiques de propreté. La salle de bains, présente essentiellement dans les intérieurs luxueux du XVIIIe siècle, allait faire une apparition plus remarquée.
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Le simple cabinet de toilette était rarement pourvu d'un réel confort sanitaire et se limitait la plupart du temps à une cuvette assortie d'un broc.
[...]
Que réclamait-on pour mieux se laver ? De l'eau, de la chaleur et... bien sûr, encore beaucoup de bonne volonté et une moindre défiance à l'égard de l'élément liquide. Celle-ci n'était pas totalement surmontée dans les premières décennies du XIXe siècle... On croyait qu'un bain par mois suffisait largement à assurer une hygiène élémentaire894. Le soin de propreté s'attachait de manière plus méticuleuse à certaines parties du corps, bouche, pieds, oreilles... Les femmes le renouvelaient plus fréquemment que les hommes.
Le bain redevenait pourtant une pratique hygiénique. Le bain chaud était réservé à la thérapie, le bain tiède était apprécié pour ses vertus relaxantes et le bain frais exerçait un effet tonique sur l'organisme.
Les bains publics revenaient en force et à Paris, il en existait 125 en 1850. Pour celles qui le désiraient et pouvaient se l'offrir, des porteurs d'eau acheminaient, comme au Moyen Âge, baignoire et eau chaude à domicile. On ne comptabilisait pourtant à la même époque que moins de trois bains par habitant et par an dans la capitale.
[...]
Tout au long du XIXe siècle, de nombreux ouvrages concernant la toilette féminine avaient été édités, témoignant d'un renouveau et de l'intérêt apporté aux soins corporels de la femme. Ils rendaient compte aussi d'une réelle demande.
La salle de bains de conception anglo-saxonne avec son équipement sanitaire standard, lavabo, baignoire et W.C. l'emporta au début du XXe siècle. Elle restait cependant un luxe réservé aux privilégié(e)s. « Le lavabo » sera l'invention originale de ces années 1900. Il remplaça la cuvette du cabinet de toilette mais brocs et récipients en faïence continuèrent à officier dans nombre d'intérieurs.
Le tub tint lieu de baignoire dans les logis plus modestes où il finit par s'imposer, indice d'une mutation des mentalités qu'avaient accélérée à la fin du XIXe siècle, les découvertes de Pasteur sur le milieu microbien.
On va désormais se laver plus quotidiennement et surtout laver l'ensemble du corps, et non plus procéder à ces toilettes partielles que pédiluves et bidets avaient illustrées.
L'eau retrouva le rôle qu'elle avait joué des siècles auparavant à Rome. Ces femmes (et ces hommes...), qui avaient pourtant beaucoup progressé au cours du XIXe siècle, venaient véritablement de redécouvrir son atout majeur :
L'eau lave... enfin... après avoir quasiment cessé de le faire, depuis bien longtemps...
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