Question d'origine :
Bonsoir,
J'aimerais avoir de plus amples informations à propos de la mémoire olfactive. Comment notre cerveau peut il enregistrer des odeurs?
merci d'avance
Réponse du Guichet
bml_sci
- Département : Sciences et Techniques
Le 14/11/2009 à 15h24
Bonjour,
L’olfaction est la fonction sensorielle qui correspond à la perception des substances odorantes. Il s'agit généralement de la perception consciente, qui peut être sollicitée par voie directe (flairage) ou par voie rétro-nasale. Cette fonction est assurée par la muqueuse olfactive qui recouvre environ 10 cm2 de la surface de la muqueuse nasale[1]. Des cellules glandulaires, présentes dans la muqueuse et dans la sous-muqueuse, sécrètent un mucus tapissant l'épithélium olfactif, ce qui assure un lavage permanent de la muqueuse.
Cette muqueuse olfactive est composée de neurones olfactifs, bien plus sensibles que les gustatifs[1]. Ces neurones sont des neurones spécialisés bipolaires : ils présentent des cils à l'extrémité des dendrites qui baignent dans la couche de mucus tapissant la cavité nasale, un corps cellulaire situé dans le premier tiers de la muqueuse, et un axone communiquant avec le bulbe olfactif et dont la partie externe, ciliée, aboutit dans l'épithélium olfactif. Les neurones olfactifs, comme les neurones gustatifs, et contrairement aux autres neurones, se renouvellent constamment tous les mois ou deux mois[1].
Les molécules odorantes arrivent soit directement par diffusion dans le mucus, soit sont prises en charge par des protéines de transport (odor binding protein ou OBP) qui permettent aux molécules hydrophobes - majoritaires - de pénétrer dans le mucus recouvrant l'épithélium, et ainsi d'atteindre les récepteurs membranaires présents sur les cils des neurones olfactifs. On pense que ces protéines de transports concentreraient les molécules odorantes sur les récepteurs membranaires.
En tant que ligands, les molécules odorantes se couplent avec les récepteurs membranaires des cils ce qui déclenche une voie de transduction d'un stimulus faisant intervenir des protéines G (premier messager), l'enzyme adénylate cyclase, et l'adénosine monophosphate cyclique (second messager). Le second messager provoque l'ouverture des canaux ioniques présents sur la membrane plasmique du récepteur olfactif. Ces canaux ioniques laissent passer à la fois les ions Na+ et les ions Ca2+, induisant une dépolarisation de la membrane de sorte que le récepteur olfactif produit des potentiels d'action. Ces influx vont aller directement vers le bulbe olfactif, dans la région préfrontale du cerveau, où ces informations (et celles du goût) sont traitées par l'organisme.
source : Wikipédia
LE SYSTEME OLFACTIF :
Si la vision nous renseigne sur l'apparence des choses et des êtres, leur surface sur laquelle joue la lumière, l'odorat nous livre quelque chose de leur substance intime. La fleur n'a de parfum que si elle laisse diffuser un peu d'elle-même dans l'air qui l'environne. Car l'odeur n'est pas une mystérieuse radiation. Elle naît lorsqu'un peu de la substance des choses, portée par les courants aériens, rencontre quelques-unes des millions de cellules qui forment notre appareil olfactif dans les profondeurs des fosses nasales.
La cellule réceptrice est un neurone. Neurone un peu particulier, cependant, puisque son pôle périphérique, la dendrite, porte une touffe de cils qui flottent dans un mucus aqueux. Neurone particularisé également par sa position avancée aux confins de l'organisme qui l'expose plus que tout autre aux atteintes des vapeurs toxiques et des microbes. En contrepartie de sa situation périlleuse, il jouit d'un statut spécial, celui d'être remplacé quant il est détruit.
source : Université Lyon 1 - Prof. André Holley
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