Maladie de la coqueluche*

Réponse du Service Cap Culture Santé

Les références au traitement de la coqueluche par l'altitude sont nombreuses, mais hélas n'apparaissent à ma connaissance dans aucun document, hormis le tome 2 de Boule et Bill...
Cette question avait déjà été posée en 2004 et mon collègue avait renvoyé le questionneur sur l'état actuel des symptômes et des traitements de la coqueluche.

L'article Wikipédia sur la coqueluche évoque l'existence passée de telles pratiques, mais ne propose pas la moindre source !
Sur le webzine Cafeduweb, nous pouvons cependant lire que : "cette méthode dite "strasbourgeoise" pour soigner la coqueluche, maladie respiratoire surtout dangereuse pour les jeunes enfants, a été inventée par le Dr Matter dans la première moitié du XXe siècle. Son principe est simple: monter le plus rapidement possible entre 3.000 et 3.500 mètres d'altitude, dans un avion non pressurisé, y rester une cinquantaine de minutes, puis redescendre aussi rapidement, en respectant un palier à 1.500 mètres.
"Peu de pédiatres y croient et aucun ne le préconise", constate pour sa part le Dr Jean-Marie Scheftel, bactériologue et maître de conférence à l'Université Louis-Pasteur de Strasbourg (ULP). Pour lui, "il ne faut pas faire croire que c'est efficace, il ne faut pas laisser passer des messages de ce genre". Il note que les résultats positifs sont peut-être dus à un premier diagnostic de coqueluche erroné.
"On a effectivement des rapports ponctuels de parents qui disent qu'il y a eu une amélioration mais il n'y a aucun support scientifique pour savoir si ça marche réellement ou pas. L'intérêt, c'est quand même d'être traité par antibiotiques", explique de son côté le Dr Lionel Donato, pneumo-pédiatre aux hôpitaux universitaires de Strasbourg. "Ca n'a pas été prouvé mais ça doit être une question de dépression.
La bactérie de Bordet-Gengou (responsable de la maladie, NDLR) encaisserait difficilement les dépressions", avance le Dr Lang, qui a fait une dizaine de vols de coqueluche, dont un avec un bébé de deux mois. "Ca peut être extrêmement dangereux pour les nourrissons. Il ne faut surtout pas le faire en dessous de six ans", retorque avec vigueur le Dr Scheftel. Il assure ne jamais conseiller à ses patients d'effectuer ce vol, "phénomène local qui a toujours été mis en doute".


On peut trouver sur le site Europeana un ouvrage sur le Traitement de la coqueluche par les inhalations d'ozone, écrit par le docteur Paul-Ernest Hurion en 1902 ; faut-il voir dans la pratique des baptêmes de l'air une déclinaison de cette théorie? L'ozone était censé détruire les bactéries, et on peut noter en 1856 une première tentative pour l'inclure dans la thérapeutique, et en 1891 les premières observations de coquelucheux traités par inhalation d’ozone.

Il est vrai que le traitement par baptême de l’air apparait sur des sites de thérapie naturelle, mais sans être accompagnés d'une quelconque validation scientifique !!! Cependant des compagnies proposent toujours, en guise de publicité, des vols à vocation thérapeutique.....

Nonobstant, il sera important de préciser que l'arme reconnue la plus efficace à l'égard de la coqueluche reste la vaccination, et comme le rappelle un article du Monde publié le 18 septembre 2000, "l'immunité acquise par la maladie naturelle ou par la vaccination ne protège pas pendant toute la vie, ajoute François Denis. Ainsi, des sujets vaccinés uniquement dans l'enfance perdent leur immunité au cours du temps ". D'où la pertinence des rappels vaccinaux, notamment lors de l'adolescence.