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Réponse du Guichet

Avatar par défaut bml_reg - Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 11/06/2010 à 11h04
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Les corps des martyrs furent donc de toutes sortes de manière exposés pour servir d'exemple et laissés en plein air pendant six jours puis on les brûla et on les réduisit en cendres ; les impies balayèrent ces cendres pour les jeter au Rhône, fleuve tout proche de sorte qu'on ne puisse plus voir d'eux aucun reste sur cette terre.
D'après Grégoire, les cendres auraient été recueillies sur les berges, et une basilique construite pour les abriter.
Pourtant, un sermon sur sainte Blandine attribué à Eucher, et probablement très antérieurs aux écrits de Grégoire, se lamente de la disparition des cendres dans les flots impétueux du Rhône; il n'est alors pas question de leur récupération sur les berges du fleuve, ni d'une basilique dévolue aux martyrs.

Hormis donc la foi qu'on peut refuser d'accorder à l'existence de ces reliques, reste le problème de savoir de quelle église il est question lorsque Grégoire évoque la basilique des quarante-huit martyrs ; dans un procès verbal de 1308, il est dit que les évêques Sacerdos et Nizier sont enterrés dans l'église des Apôtres, aussi mentionnée ailleurs comme l'église des Apôtre et des quarante-huit martyrs. L'église où est enterré l'évêque Nizier est généralement reconnue comme étant celle dédiée aujourd'hui à ce saint.

Traditionnellement, on considère que ces reliques furent donc recueillie entre les murs de Saint-Nizier, mais à cause de l'Athacum de Grégoire, Ainay reste encore aujourd'hui un candidat favorable pour répondre à la question de savoir où furent déposées ces reliques.

Source : actes du colloque organisé par les Amis de Saint-Martin d'Ainay, paru sous le titre L'abbaye d'Ainay des origines au XIIe siècle (voir pp. 57 et 91). Nous vous invitons vivement à consulter cet ouvrage si vous souhaitez approfondir la réponse.

Un autre ouvrage confime ces éléments de réponses : Les martyrs lyonnais entre l'histoire et la légende

D'autre part, si le sujet vous intéresse, on trouvera dans La montagne sainte de Meynis, un chapitre intitulé "Reliques des saints martyrs de Lyon qui existent encore aujourd'hui" - l'aujourd'hui en question ayant maintenant plus d'un siècle - qui précisément comme son nom l'indique recense les reliques de martyrs qu'on pouvait voir à Lyon en 1880.

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