Question d'origine :
Bonjour,
auriez-vous des informations relatives à Jean-Pierre Vincent qui réalisa le lustre géant qui trône au centre de l'échangeur de Perrache depuis sa construction?
Il est aussi l'auteur de l'horloge sphérique implantée sur la façade de la gare de la Part-Dieu.
Merci le chat
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 26/07/2010 à 09h17
"Jean-Pierre Vincent académicien du Merle Blanc, décédé en octobre 1992, fut un personnage infiniment séduisant. Curieux de toute chose, collectionneur de casques à pointe, il était en outre friand d’histoires mirobolantes dans l’évocation desquelles il excellait (…) André Mure dans son livre « Montée de l’observance » l’a cité à maintes reprises le considérant apparemment comme l’un des témoins majeurs de la vie lyonnaise. Nous nous estimions beaucoup et sa chronique satirique aurait mérité d’être enregistré en audiovisuel. (…)"
Un autre article le concernant a paru dans Le Progrès du 26 juillet 2003, en page 11, intitulé : Le lustre oublié :
"Imaginé en 1975 par Jean-Pierre Vincent, créateur de luminaires, le lustre du Centre d’échange de Perrache – le plus grand du monde - demeure, malgré son exception, totalement inconnu des Lyonnais.
Neuf mètres de hauteur, sept de largeur (…….) Tel un gigantesque diabolo, le lustre de Jean-Pierre Vincent a battu des records mondiaux.(…..)
Lors de la réalisation du Centre d’échange, outre le lustre, Jean-Pierre Vincent avait aussi créé les fresques en tôles laquées (côté escalators du Centre d’échange), inspirées du travail de Delaunay. « Ce sont des cercles colorés qui se rencontrent, toujours dans l’esprit unificateur des différents espaces, ajoute M. Blanc-Potard, architecte à Lyon et qui a bien connu l’auteur du lustre. Nous nous sommes rencontrés sur le chantier des éclairages du hall Presqu’île 2. Et nous avons fait connaissance d’une manière insolite. Jean-Pierre Vincent était tombé dans un trou des fondations, c’est moi qui l’ai emmené à l’hôpital, il avait le poignet cassé. C’était un personnage très créatif et passionnant. »
(…..)
Aussi auteur de la grande horloge de la Part-Dieu dans les années 1980, Jean-Pierre Vincent a fini ses jours dans un dénuement absolu. « Il est bien regrettable que la Ville de Lyon n’ait jamais organisé une rétrospective Jean-Pierre Vincent, il a créé plein de choses passées à la postérité, et il est mort ignoré de tous », conclut Guy Vanderaa."
Toujours sur cette page 11 et à la suite du texte précédent, on peut lire : Jean-Pierre Vincent, un artiste pur
"Jean-Pierre Vincent a fait les Beaux-Arts au début des années 50 et était extrêmement attiré et intéressé par la serrurerie d’art. Il vient petit à petit au luminaire en alliant le métal et la lumière. Il crée alors les fameuses lampes en opale, dont le pied s’allume indépendamment du haut de la lampe, dans l’entreprise qu’il a monté : Verre Lumière. Il invente aussi la lampe de chevet noire, tube d’acier à l’intérieur duquel se trouve une ampoule et qui est articulé. Cette innovation toujours d’actualité a d’ailleurs été reconnue comme un des objets qui a fait le 20e siècle lors d’une exposition à New York. C’est à cette époque que Franck Grimal le remarque comme un grand créateur. Ils font ensemble des luminaires d’intérieur (…..)
Guy Vanderaa travaillait comme jeune architecte chez Gagès, lorsque Mazda prend contact avec lui pour réaliser les luminaires de la rue Victor Hugo. Il pense immédiatement à Jean-Pierre Vincent ( ….) C’était un poète, précise Guy Vanderaa, c’était un artiste et pas un homme d’affaire, et lorsque Mazda m’a parlé de cet éclairage public, j’ai immédiatement pensé à lui. Le résultat est ce que l’on sait, ces luminaires ont été vendus dans le monde entier »
Vous pouvez lire l’intégralité de ces articles du Progrès à la BM de Lyon à la Part-Dieu.
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