Question d'origine :
Bonjour
Rentrant d'un séjour en Rouergue et Quercy, je me suis aperçue que beaucoup de noms de lieux se terminaient en "ac". Pouvez-vous m'en préciser la signification et l'origine ?
Merci
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
Bonjour,
La terminaison ac n'est pas propre au Quercy ou au Rouergue et, comme le constate Charles Rostaing, les noms en -acum sont très nombreux : ils forment à peu près le vigntième du total des lieux habités (...) Selon les dialectes, le suffixe -acus a abouti à des résultats très divers, Acu et -iacu donnent dans le domaine provençal-ac (...) Le suffixe s'ajoute à des noms de personne désignant le possesseur du domaine .
On trouve par exemple :Ambarriacum , de Ambarrius (Ambérac (Char), Ambeyrac (Av.) ; Aureliacum , de Aurelius : Aureillac (Gd), Auriac (Cor), Aurrilac (Ctl)
Floriacum , de Florius : Floirac (Gir, Lot), Florac (Loz), Fleurac (Char, Drd)
Source : Les noms de lieux, p. 48-49
Stefane Gendron complète cette explication en notant que l'une des grandes caractéristiques de la région gallo-romaine estl’emploi de suffixes dont l’extension peut être mise en parallèle avec le développement de l’agriculture. Selon C. Baylon et P. fabre, leur emploi est « caractéristique des progrès simultanés du défrichement et de la romanisation ». Malheureusement, il est très difficile de dater – même approximativement – ces formations, dont la productivité et la longévité furent très diverses selon les régions . On considère généralement –acus comme le plus ancien, devant – anum qui est attesté à partir du Ier siècle avant J-C. et devant –anicum qui semble postérieur.
Le suffixe –acum est d’origine celtique (-acos) et marquait à l’origine une formation adjective. Il servait à l’époque gauloise à former des anthroponymes (…) Adopté par les gallo-romains qui l’on latinisé en –acum, il a servi à former un nombre impressionnant de toponyme s (…) Le suffixe –acum a donc été adopté pour former des adjectifs à partir des noms, puis des toponymes à partir de noms de personnes, le domaine (fundus) étant sous-entendu . Par exemple, Floracus désignera le « domaine de Florus », Paternacus le « domaine de Paternus », etc. le plus souvent, ce suffixe a été ajouté à des gentilices en –ius portés par des citoyens romains ou bien des Gaulois devenus citoyens romains, et donnant une finale –iacum, comme dans Albiniacum « domaine d’albinius » (…) Selon les régions de la gaule, -acum et iacum ont abouti à des résultats différents. Dans tout le domaine provençal, on rencontre –ac : Albignac, Auxillac, Cavanac, Linac, Sérénac …
Source : L'origine des noms de lieux en France : essai de toponymie , p. 106-107
Bonjour,
La terminaison ac n'est pas propre au Quercy ou au Rouergue et, comme le constate Charles Rostaing, les noms en -acum sont très nombreux : ils forment à peu près le vigntième du total des lieux habités (...) Selon les dialectes, le suffixe -acus a abouti à des résultats très divers, Acu et -iacu donnent dans le domaine provençal
On trouve par exemple :
Source : Les noms de lieux, p. 48-49
Stefane Gendron complète cette explication en notant que l'une des grandes caractéristiques de la région gallo-romaine est
Source : L'origine des noms de lieux en France : essai de toponymie , p. 106-107
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