Question d'origine :
Bonjour,
Mon grand-père ayant appartenu à ce mouvement dont le siège était 21, rue Vieille-Monnaie (René Leynaud), je souhaiterais consulter ses archives. Un étudiant les a utilisées dans les années 90 pour préparer une thèse. Je ne connais pas le résultat. Mouvement probablement lié au Sillon de Marc-Sangnier. S'agit-il des Archives Municipales ou Départementales ?
Grand merci d'avance et longue vie à votre magnifique site.
Réponse du Guichet

Bonjour,
Nous n'avons trouvé au cours de nos recherches aucune trace d'un mouvement politique qui se serait appelé "La Source" ; en revanche, et peut-être s'agit-il d'une confusion de votre part, "La Source" était le nom d'une imprimerie, sise d'après nos recherches au31 rue de la Vieille-Monnaie, qui fut rachetée, et c'est là que la confusion est probable, par Victor Carlhian, figure lyonnaise du catholicisme social et surtout fondateur de la section lyonnaise du Sillon au début du XXème siècle (il est fait mention d'un groupe lyonnais dans la publication nationale du mouvement dès 1905).
Dans un article intitulé Le Sillon dans le diocèse (1905-1910), le Musée du diocèse de Lyon nous en apprend davantage sur ce mouvement
Nous n'avons trouvé au cours de nos recherches aucune trace d'un mouvement politique qui se serait appelé "La Source" ; en revanche, et peut-être s'agit-il d'une confusion de votre part, "La Source" était le nom d'une imprimerie, sise d'après nos recherches au
Dans un article intitulé Le Sillon dans le diocèse (1905-1910), le Musée du diocèse de Lyon nous en apprend davantage sur ce mouvement
Une association « Le Sillon lyonnais » est déclarée en Préfecture le 6 mars 1908, en tant que « société d’éducation et d’instruction populaire » ayant pour objet « l’instruction et l’éducation démocratique de ses membres et du public », pour siège un appartement |
Il pourrait s'agir, de toute évidence, du mouvement auquel vous faite allusion...
Pour revenir à "La Source", l'imprimerie fut, d'après ce qu'en dit le Dictionnaire historique de Lyon, acquise par Carlhian pour la publication de la revue critique Le Van qu'il lance en 1921. Cette revue "publie des recensions d’ouvrages de philosophie, théologie, économie, sociologie, sciences…", d'après une courte biographie de Victor Carlhian ; on lira d'ailleurs à propos de l'imprimerie plus loin dans le même article :
Il acquiert l’imprimerie La Source, dans le 1er arrondissement de Lyon, dont la gérance est confiée à Eugène PONS. Il peut propager des idées nouvelles en éditant divers auteurs comme P.POUGET (L’Origine naturelle ou divine de l’Eglise catholique, d’après l’histoire, L’Inspiration de la Bible, Le Christ et le monde moral, etc.) ou en diffusant des polycopiés de textes de P. TEILHARD de CHARDIN (Le Milieu Divin, Comment je crois). Il soutient ce dernier lorsque sa hiérarchie l’interdit de publications théologiques ; il fait de même avec H. de LUBAC écarté de l’enseignement, ou J.COLOMB dont les innovations catéchétiques sont critiquées. |
Si on s'en tient à cette dernière citation plutôt qu'à l'assertion du Dictionnaire historique de Lyon selon laquelle l'imprimerie n'avait vocation qu'à la diffusion de sa revue critique, peut-être cette imprimerie fut-elle l'instrument actif des idées théologiquo-politique défendu par le personnage, et qu'à ce titre, elle fut étroitement liée aux différents mouvements dont il fut le représentant, au point que le nom de cette imprimerie, La Source, ai pu être abusivement utilisé pour les désigner ?
Toujours est-il, pour en revenir à votre question, que l'extrait de la thèse de Natalie Malabre fait état des recherches sur le Sillon lyonnais, et de la difficulté à établir un recensement de ses membres :
le Sillon de Lyon allait regrouper « peu à peu, sous l’impulsion de Victor Carlhian, les éléments d’un vaste Sillon régional, sans en porter le titre ». Cette remarque nous indique déjà que, si des groupes sillonnistes existaient bien à Lyon avant 1905, le recrutement allait ensuite s’élargir. Finalement, |
Nous vous invitons vivement à lire l'intégralité du chapitre ainsi que le reste de sa thèse, Le Religieux dans la ville du premier vingtième siècle. La paroisse Notre-Dame Saint-Alban d'une guerre à l'autre.
Finalement, la thèse à laquelle vous faites référence dans votre question est probablement le mémoire de Gatien GOYARD, cité par Natalie Malabre : Le Sillon dans le Rhône (1904-1910), mémoire de maîtrise d'histoire contemporaine, université Jean-Moulin-Lyon III, dir. Jean-Dominique Durand, 1995, 212 p. (Une rapide recherche sur internet, nous apprend que monsieur Goyard est aujourd'hui professeur d'histoire à Moulin : peut-être pouvez vous entrer en contact avec lui par le biais de son email sur lequel on tombe assez facilement en googlisant son nom)
Une dernière référence... L'ouvrage suivant semble être le seul publié sur Vicctor Carlhian : Portrait d'un précurseur Victor Carlhian : 1875-1959 de Maurice Villain
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