Picasso
DIVERS
+ DE 2 ANS
Le 04/03/2011 à 15h01
4157 vues
Question d'origine :
bonjour
il me semble avoir vu dans un reportage que Picasso et sa compagne (laquelle?) avaient adopté un enfant et que cette adoption s'était mal terminée. Le récent téléfilm a montré un personnage privé imbu de lui même et peu soucieux des autres, et j'aimerais avoir des précisions sur cet épisode -
merci, et bravo pour ce site et votre incroyable activité
Réponse du Guichet

Réponse du service Guichet du Savoir
On sait assez peu de choses sur cet épisode. Pablo Picasso et sa compagne de l'époque, Fernande Olivier, aurait adopté une enfant de 13 ans, dans un orphelinat. Puis l'aurait, au bout de quelques mois, renvoyée à ce même orphelinat.
Amélie Lang, veuve Percheron, dite Fernande Olivier ou Fernande Bellevallée, n'en fait pas mention dans son ouvrage autobiographique Souvenirs intimes : écrits pour Picasso, publié après sa mort en 1988.
On en trouve cependant trace dans quelques documents.
La notice du wikipedia anglais y fait allusion en ces termes :
In April 1907 Olivier went to a local orphanage and adopted a 13-year-old girl, Raymonde.[6][7] The small family did not last, however, and upon discovering explicit drawings of Raymonde made by Picasso, Olivier sent the girl back to the orphanage. Olivier made no mention of Raymonde in her memoirs.[8]
L'ouvrage qui sert, entre autres, de référence à cette notice est celui de : Franck, Dan (2001). Bohemian Paris. New York: Grove Press. pp. 75–76. ISBN 0802139973. La lecture de l'ouvrage original Bohèmes nous en apprendrait certainement plus.
Un article de John Fudjack et Patricia Dinkelaker About Face Again - Part Three - Picasso's Open Secret (chapitre 6) rapporte :
Why, in the process of producing what some believe to be the painting of the century - his Demoiselle D'Avignon - he would abruptly halt work on it at approximately the same time that Fernande, unable to have children, adopts a 13 year old girl. It is her intention that the three will live together 'as a family'. Shortly thereafter, however, Raymonde is returned to the orphanage (some biographers suspect that she picked up on an attraction he had to her), at which point he would resume work on the painting - but now in an altogether different style. At this point his relationship with Fernande is, in effect, over.
Une pièce de théâtre Yo Picasso d'Emmanuel Erida, consultable sur Google Livres, mentionne également l'épisode. L'enfant est ici appelé Léontine.
Dans un téléfilm intitulé Monsieur Max, le personnage de Raymonde est appelé Alice. Mais de l'aveu même du réalisateur, il s'agit d'une oeuvre de fiction où l'importance de Raymonde est amplifiée artificiellement pour servir de support à la narration de la vie de Max Jacob :
On peut aussi trouver discutable, pour une biopic, la quasi invention d’un personnage capital de l’intrigue, comme celui d’Alice, certes magnifiquement interprétée, comme à son habitude, par Dominique Blanc. Même si cette création est d’une incontestable habileté scénaristique. Dan Franck s’explique à ce sujet: << Pour lier les deux périodes (Le Paris de la belle époque, dont il est spécialiste, et celui de l’occupation) j’ai inventé le personnage d’Alice, qui s’inspire de Raymonde, cette petite fille que Picasso a adoptée, puis renvoyée à l’orphelinat. On croit savoir qu’elle était très attachée à Max. Je l’ai imaginé en 1944 tentant de sauver l’homme qui avait essayé de la protéger lorsqu’elle était enfant.>>. Le personnage d’Alice a l’avantage, outre celui de relier les deux époques capitales de la vie de l’écrivain, de permettre d’équilibrer le scénario par les portraits en miroir, ceux de Max Jacob et d’Alice, de deux solitudes, de deux abandonnés.
Pour en savoir plus sur le téléfilm de Gabriel Aghion : Monsieur Max.
Le téléfilm auquel vous faites allusion est "La Femme qui pleure au chapeau rouge" de Jean-Daniel Verhaeghe.
Quelques informations sur les faits relatés :
- wikipedia.org
- culturebox.france3.fr
On sait assez peu de choses sur cet épisode. Pablo Picasso et sa compagne de l'époque, Fernande Olivier, aurait adopté une enfant de 13 ans, dans un orphelinat. Puis l'aurait, au bout de quelques mois, renvoyée à ce même orphelinat.
Amélie Lang, veuve Percheron, dite Fernande Olivier ou Fernande Bellevallée, n'en fait pas mention dans son ouvrage autobiographique Souvenirs intimes : écrits pour Picasso, publié après sa mort en 1988.
On en trouve cependant trace dans quelques documents.
La notice du wikipedia anglais y fait allusion en ces termes :
In April 1907 Olivier went to a local orphanage and adopted a 13-year-old girl, Raymonde.[6][7] The small family did not last, however, and upon discovering explicit drawings of Raymonde made by Picasso, Olivier sent the girl back to the orphanage. Olivier made no mention of Raymonde in her memoirs.[8]
L'ouvrage qui sert, entre autres, de référence à cette notice est celui de : Franck, Dan (2001). Bohemian Paris. New York: Grove Press. pp. 75–76. ISBN 0802139973. La lecture de l'ouvrage original Bohèmes nous en apprendrait certainement plus.
Un article de John Fudjack et Patricia Dinkelaker About Face Again - Part Three - Picasso's Open Secret (chapitre 6) rapporte :
Why, in the process of producing what some believe to be the painting of the century - his Demoiselle D'Avignon - he would abruptly halt work on it at approximately the same time that Fernande, unable to have children, adopts a 13 year old girl. It is her intention that the three will live together 'as a family'. Shortly thereafter, however, Raymonde is returned to the orphanage (some biographers suspect that she picked up on an attraction he had to her), at which point he would resume work on the painting - but now in an altogether different style. At this point his relationship with Fernande is, in effect, over.
Une pièce de théâtre Yo Picasso d'Emmanuel Erida, consultable sur Google Livres, mentionne également l'épisode. L'enfant est ici appelé Léontine.
Dans un téléfilm intitulé Monsieur Max, le personnage de Raymonde est appelé Alice. Mais de l'aveu même du réalisateur, il s'agit d'une oeuvre de fiction où l'importance de Raymonde est amplifiée artificiellement pour servir de support à la narration de la vie de Max Jacob :
On peut aussi trouver discutable, pour une biopic, la quasi invention d’un personnage capital de l’intrigue, comme celui d’Alice, certes magnifiquement interprétée, comme à son habitude, par Dominique Blanc. Même si cette création est d’une incontestable habileté scénaristique. Dan Franck s’explique à ce sujet: << Pour lier les deux périodes (Le Paris de la belle époque, dont il est spécialiste, et celui de l’occupation) j’ai inventé le personnage d’Alice, qui s’inspire de Raymonde, cette petite fille que Picasso a adoptée, puis renvoyée à l’orphelinat. On croit savoir qu’elle était très attachée à Max. Je l’ai imaginé en 1944 tentant de sauver l’homme qui avait essayé de la protéger lorsqu’elle était enfant.>>. Le personnage d’Alice a l’avantage, outre celui de relier les deux époques capitales de la vie de l’écrivain, de permettre d’équilibrer le scénario par les portraits en miroir, ceux de Max Jacob et d’Alice, de deux solitudes, de deux abandonnés.
Pour en savoir plus sur le téléfilm de Gabriel Aghion : Monsieur Max.
Le téléfilm auquel vous faites allusion est "La Femme qui pleure au chapeau rouge" de Jean-Daniel Verhaeghe.
Quelques informations sur les faits relatés :
- wikipedia.org
- culturebox.france3.fr
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