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Réponse du Guichet

Avatar par défaut bml_reg - Département : Équipe du Guichet du Savoir
Le 20/05/2011 à 12h16
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Forge Plissonnier
Philibert (frère de Claude), ingénieur-constructeur, député de l'Isère monte une usine de construction de machines agricoles (entre autres, de faucheuses et de carrosses).
Elle dépose un brevet pour l’invention de la charrue à socle mobile, puis elle crée une succursale à Lyon.
Simon Plissonnier après l’arrêt des ateliers de Loisy fait don
- Du terrain de la forge qui deviendra la salle des fêtes actuelle
- Du terrain du cimetière avec la somme pour l’aménager
- Du corbillard


L’entreprise qui vous intéresse a d’abord été établit en Saône-et-Loire (au XIXe siècle), avant de se voir relocaliser à Lyon à l’initiative de Simon Plissonnier. De cet homme, qui se singularisa surtout par sa carrière politique (il fut plusieurs fois député de l’Isère), on apprend sur le site de l’assemblée nationale (Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 de J.Joly) :
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Né le 12 avril 1847 à Loisy (Saône-et-Loire), mort le 5 octobre 1931 à Primarette (Isère).

Député de l'Isère de 1893 à 1898 et de 1902 à 1924.

Après de brillantes études, Simon Plissonnier sortit major de l'Ecole des arts et métiers d'Aix. Propriétaire, agriculteur, pionnier de la modernisation, au moment de son entrée dans la vie politique il dirige une des plus importantes fabriques françaises d'instruments agricoles, - on dira plus tard de machines agricoles - à Lyon.
(…)
Passionné par la terre, Plissonnier est une personnalité du monde agricole. En 1902, il est nommé membre du conseil supérieur agricole. Tout au long de sa carrière, son activité parlementaire sera consacrée à la défense et au progrès de la paysannerie. Comme intervenant ou comme rapporteur de la commission de l'agriculture, il n'est pas un sujet - de l'affouage aux bouilleurs de cru, des haras aux coopératives, de l'enseignement agricole à la protection douanière, et bien sûr toujours le machinisme agricole - évoqué par la Chambre qui ne soit occasion de propos écoutés de sa part. Il multiplie les observations sur les crédits budgétaires et s'intéresse également aux questions de transports et à la laïcité.

Notez la date de décès du dirigeant de cette entreprise, 1930, qui pourrait sceller la destinée de celle-ci après les annès 30. Aucune information en revanche concernant la date où l’entreprise s’établit à Lyon, ni où elle était située exactement.

La base de données de l’inventaire patrimonial de la Ville de Lyon nous en apprend davantage dans l’entrée consacrée au bâtiment établi 234, cours Lafayette (photos à l’appui) :
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En 1901, La société S. Plissonnier crédit agricole, qui est spécialisée dans la fabrication de machines agricoles et industrielles, installe son usine cours Lafayette. A partir de 1919, on assiste à un changement de raison sociale et la société Plissonnier devient la Société Lyonnaise de construction de machines agricoles. Les machines agricoles fabriquées sont les houes-cultivateurs de la marque Screw, réglage de l'écartement par vis, les charrues Brabant rève, les faucheuses et moissonneuses Simplex Frost-Wood, les locomotives-machines à battre Marshall, les moteurs à essence à pétrole et à vapeur, les moulins à vent et pompes, les faucheuses, râteaux à cheval, râteaux faneurs, faneuses, charrues, brabants ainsi que les moteurs à vent et le matériel de battage. Une usine plus importante est localisée à Oullins, banlieue sud de Lyon, au 120 chemin de Pierre-Bénite. Cette société perdure jusqu'à la fin des années 1930. A partir de 1947, c'est la société Jarrier et cie, SRL, spécialisée dans la confection pour enfants (robes, blouses, tabliers) qui occupe le site jusqu'à la fin des années 1970. Actuellement, c'est une société spécialisée dans le pneu automobile.

Les sources citées sont les annuaires Henry et Fournier pour les années 1901, 1919, 1947 et 1970, consultables sur demande à la Bibliothèque municipale de Lyon.

Sous son nouveau nom « Société Lyonnaise de construction de machines agricoles », une recherche sur internet nous permet de remonter de nouveaux résultats : par exemple, on apprend que la société Plissonnier fut sollicitée en 1925 pour le perfectionnement d’une éolienne par une petite commune de la Marne (voir cet article) :
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Le 3 octobre 1925, la commune décide de lui opposer un nouveau matériel qui devra élever environ 1l m³ par heure, le moteur fonctionnant sous l'action d'un vent de 6 mètres à la seconde.

Le maire de l'époque signe un marché traitant de gré à gré avec la Société Lyonnaise de construction de machines agricoles à Lyon.

Cette Société met en place un nouveau moteur à vent du type Idéal-eclipse. Cet aéromoteur est doté d'une voilure en acier galvanisé de 7mn80 de diamètre. La voilure s'oriente automatiquement par un gouvernail ; elle s'efface immédiatement en cas de tempête par l'effet d'une vanne régulatrice et se replace automatiquement en travail grâce à un levier réglable permettant de faire varier le point d'effacement de la voilure et sa vitesse maximum.


Si l’homme politique Plissonnier vous intéresse : Le député Plissonnier, un prophète oublié de Pierre Barral dans les actes du colloque Les enjeux de la formation des acteurs de l'agriculture 1760-1945.

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