Collégiale Villefranche-sur-Saône
LYON, MÉTROPOLE ET RÉGION
+ DE 2 ANS
Le 07/08/2011 à 09h16
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Question d'origine :
Bonjour,
j'ai 2 questions au sujet de la collégiale Notre-Dame-des-Marais de Villefranche-sur-Saône.
- Pourquoi la façade de l'église n'est-elle pas symétrique ?
- Pourquoi l'église possède-t-elle 2 clochers (l'un roman côté choeur et l'autre gothique côté façade) ?
Merci beaucoup,
Charlaine
Réponse du Guichet
bml_reg
- Département : Documentation régionale
Le 10/08/2011 à 09h42
La construction de l’église de Notre-Dame-des-Marais fut entamée au XIIe siècle : le chœur, le transept, une partie de la nef, sans sculpture. Sur la croix du transept, on édifia le petit clocher carré (roman). Au XIIIe siècle, l’église comptait trois nefs (une centrale, deux latérales), cinq travées, sans le portail ni les chapelles adjacentes... Au début du XVe siècle, on agrandit l’église en expropriant les commerçants dont les échoppes étaient voisines, créant de nouvelles constructions terminées par trois portes correspondant aux trois nefs de l’église. Les nefs furent ensuite prolongées jusqu’à la grande rue par l’adjonction des deux dernières travées, et on réalisa la façade avec ses trois portes actuelles. Sur le côté droit de la façade, on construisit le nouveau clocher (gothique), dont on ne sait s’il a été conçu ou non par l’architecte du portail. Ces travaux furent rendus possibles par un don du seigneur du Beaujolais, Pierre II de Bourbon, marie d'Anne, fille de Louis XI, complété de sommes recueillies auprès des habitants flattés de posséder un tel sanctuaire.
Le nouveau clocher reçut une aiguille à huit pans couverte d’ardoises en écaille de poisson et garnie sur ses parties saillantes de plomb… qui disparaît le 23 avril 1566 dans un incendie. Le feu aurait été allumé par un huguenot natif de Rouen, qui demeurait alors à Roanne, avec la complicité des serruriers étrangers qui travaillaient au bâtiment. Le huguenot fut pris, confessa son crime et fut brûlé vif devant l’église. Une nouvelle aiguille est construite en 1862 avec ajout de la balustrade que l’on voit aujourd’hui.
Quant à l’asymétrie, elle résulte du choix de l’architecte et « elle ne choque guère que des yeux prévenus, car la façade de Notre-Dame, manquant de recul, ne peut être envisagée commodément dans son ensemble qui, à la distance voulue, paraîtrait plutôt étroit eu égard à sa hauteur exceptionnelle ».
Quelques photos de Notre-Dame-des-Marais, prises par Serge Vincent
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