Question d'origine :
Bonjour!
J'aimerais savoir depuis combien de temps il existe des conservatoires d'art dramatique qui s'occupent de former des comédiens. Celui de Paris est né après la Révolution, mais y en a-t-il eu en province? Quand? Qui les dirigeait et comment étaient-ils financés?
Merci de'avance de votre réponse!
Réponse du Guichet

Bonjour,
Selon l’article Conservatoire national d’art dramatique, publié sur Wikipedia, le CNSAD, dit « Le Conservatoire » ou « Le Cons' », faisait d'abord partie du Conservatoire de musique et de déclamation, anciennement École royale de chant et de déclamation fondée en 1784. La déclamation n'était vue, aux débuts du Conservatoire en 1795, que comme une partie de la formation musicale.C'est le décret du 3 mars 1806 qui met en place un véritable enseignement de l'art dramatique … mais avant que des conservatoires ne soient proposés sur l’ensemble du territoire, il faut attendre un peu !!
D’après nos recherches, il apparaît que la date de création de ces conservatoires varie d’une région à une autre et repose bien souvent sur des initiatives personnelles correspondant à une volonté de promouvoir l’enseignement du théâtre.
Certaines mesures nationales vont toutefois donner de premières orientations de décentralisation :
Tandis que le théâtre s'est fortement développé à Paris sous le Second Empire, on voit apparaître à la naissance du XXe siècle, une volonté de montrer le théâtre au plus grand nombre en s'installant en province. Ainsi, Maurice Pottecher créé le Théâtre du Peuple, en 1895, à Bussang, et un festival mêlant les professionnels à la population locale. Cette volonté se traduit par la constitution de plusieurs compagnies itinérantes qui sillonnent la France (…) Même si l'idée d'un théâtre populaire décentralisé a crû durant l'entre-deux-guerres, l'État n'est pas à l'origine de ces actions. À la demande du gouvernement de Léon Blum qui réfléchit à une décentralisation théâtrale sans subvention, Charles Dullin recommande dès 1937, dans un rapport qu'il remet au ministre de l'Éducation nationale, de mettre en place des « préfectures théâtrales » pour développer l'existence du théâtre d'art en régions(…)
À la Libération, Jeanne Laurent, nommée en 1946 par Jacques Jaujard, sous-directrice aux spectacles et à la musique à la direction générale des Arts et Lettres, initie la première politique étatique affirmée pour sortir le théâtre de Paris et en redynamisant la création. Elle s'appuie sur le réseau de l'éducation populaire, et des metteurs en scène comme Dullin, Clavé, Jean Vilar, et Louis Jouvet, nommé « conseiller près la direction générale des Arts et Lettres pour toutes questions touchant à la décentralisation dramatique » en 1952. Pendant six ans, elle impose une réforme du paysage théâtral français, une « nouvelle configuration de la vie théâtrale »3, par une intervention étatique reposant sur deux actions :la décentralisation, consistant à créer des lieux sur le territoire français , et la démocratisation, cherchant à toucher tous les publics (…) Deux premiers centres dramatiques nationaux (CDN) autour de troupes permanentes, le CDN d'Alsace en 1946 à Colmar, et la Comédie de Saint-Étienne en 1947, sont ainsi créés. Suivent les CDN de Rennes, Toulouse (1949) et Aix-en-Provence (1952). Avec Jean Vilar, elle s'attache au théâtre populaire à travers le nouveau TNP et le Festival d'Avignon.
Mais il faudra attendre l’interventiond’André Malraux pour qu’une véritable politique de décentralisation soit menée. Aussi, les centres dramatiques nationaux continuent à être labellisés également, comme la Comédie de Bourges de Gabriel Monnet et le Théâtre de Villeurbanne de Roger Planchon.
Les centres dramatiques nationaux sont complétés par Jacques Duhamel à partir de 1972 par les centres d'action culturelle (CAC) (le premier date de 1968 auCreusot) puis par les centres de développement culturel sous Jack Lang...
Source : Wikipedia ; sur ce sujet, nous vous conseillons également de consulter le rapport du Sénat.
Dans le cadre de cette volonté de décentralisation, on note la création des conservatoires à rayonnement régional (CRR) et les conservatoires à rayonnement départemental (CRD), établissements publics français qui dispensent des enseignements en musique, danse et art dramatique et dont le financement relève des collectivités territoriales contrairement aux conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse (CNSMD) qui relèvent quant à eux directement de l'Etat. Depuis le décret n° 2006-1248 du 12 octobre 2006 publié au Journal officiel du 13 octobre 2006, ces établissements remplacent les conservatoires nationaux de région et les écoles nationales de musique.
Il y a36 conservatoires à rayonnement régional en France . Ils sont financés par les collectivités territoriales (communes, départements et régions), l'État (Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles du Ministère de la Culture) ayant transféré en 2006 vers les collectivités territoriales les financements qu'il accordait jusque là par le biais des directions régionales des affaires culturelles (DRAC).
Source : Wikipedia ; lire également l’application de ce décret sur le site du ministère de la culture.
Les écoles ou et conservatoires sont références et présentés sur les sites centre national du théâtre ou jeune-theatre.national.com. Vous pourrez à partir de ces références effectuer des recherches historiques pour chacun d’entre eux.
Enfin, vous pourrez compléter ces premières informations en consultant les ouvrages :
Le théâtre / sous la dir. de Daniel Couty et Alain Rey, 2001 : Une description de l'activité dramatique abondamment illustrée, au travers de l'histoire, du texte, de la scène et du spectateur
Renouveau et décentralisation du théâtre 1945-1981 / Pascale Goetschel, 2004 : Etudie l'histoire du théâtre en France de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à l'arrivée de Jack Lang au ministère de la Culture, à travers celle des centres dramatiques nationaux par lesquels le renouveau et la décentralisation ont été possibles. Explique comment des spectacles ont pu être montés et montrés en province en fonction des politiques culturelles des différents gouvernements
Par ailleurs, si vous souhaitez obtenir de plus amples informations, les documentalistes du Centre national du Tthéâtre vous accompagnent dans vos recherches et se tiennent à votre disposition pour toute demande.
N'hésitez pas à les contacter par mail : documentation@cnt.asso.fr et videotheque@cnt.asso.fr
Selon l’article Conservatoire national d’art dramatique, publié sur Wikipedia, le CNSAD, dit « Le Conservatoire » ou « Le Cons' », faisait d'abord partie du Conservatoire de musique et de déclamation, anciennement École royale de chant et de déclamation fondée en 1784. La déclamation n'était vue, aux débuts du Conservatoire en 1795, que comme une partie de la formation musicale.C'est le décret du 3 mars 1806 qui met en place un véritable enseignement de l'art dramatique … mais avant que des conservatoires ne soient proposés sur l’ensemble du territoire, il faut attendre un peu !!
D’après nos recherches, il apparaît que la date de création de ces conservatoires varie d’une région à une autre et repose bien souvent sur des initiatives personnelles correspondant à une volonté de promouvoir l’enseignement du théâtre.
Certaines mesures nationales vont toutefois donner de premières orientations de décentralisation :
Tandis que le théâtre s'est fortement développé à Paris sous le Second Empire, on voit apparaître à la naissance du XXe siècle, une volonté de montrer le théâtre au plus grand nombre en s'installant en province. Ainsi, Maurice Pottecher créé le Théâtre du Peuple, en 1895, à Bussang, et un festival mêlant les professionnels à la population locale. Cette volonté se traduit par la constitution de plusieurs compagnies itinérantes qui sillonnent la France (…) Même si l'idée d'un théâtre populaire décentralisé a crû durant l'entre-deux-guerres, l'État n'est pas à l'origine de ces actions. À la demande du gouvernement de Léon Blum qui réfléchit à une décentralisation théâtrale sans subvention, Charles Dullin recommande dès 1937, dans un rapport qu'il remet au ministre de l'Éducation nationale, de mettre en place des « préfectures théâtrales » pour développer l'existence du théâtre d'art en régions(…)
À la Libération, Jeanne Laurent, nommée en 1946 par Jacques Jaujard, sous-directrice aux spectacles et à la musique à la direction générale des Arts et Lettres, initie la première politique étatique affirmée pour sortir le théâtre de Paris et en redynamisant la création. Elle s'appuie sur le réseau de l'éducation populaire, et des metteurs en scène comme Dullin, Clavé, Jean Vilar, et Louis Jouvet, nommé « conseiller près la direction générale des Arts et Lettres pour toutes questions touchant à la décentralisation dramatique » en 1952. Pendant six ans, elle impose une réforme du paysage théâtral français, une « nouvelle configuration de la vie théâtrale »3, par une intervention étatique reposant sur deux actions :
Mais il faudra attendre l’intervention
Les centres dramatiques nationaux sont complétés par Jacques Duhamel à partir de 1972 par les centres d'action culturelle (CAC) (le premier date de 1968 auCreusot) puis par les centres de développement culturel sous Jack Lang...
Source : Wikipedia ; sur ce sujet, nous vous conseillons également de consulter le rapport du Sénat.
Dans le cadre de cette volonté de décentralisation, on note la création des conservatoires à rayonnement régional (CRR) et les conservatoires à rayonnement départemental (CRD), établissements publics français qui dispensent des enseignements en musique, danse et art dramatique et dont le financement relève des collectivités territoriales contrairement aux conservatoires nationaux supérieurs de musique et de danse (CNSMD) qui relèvent quant à eux directement de l'Etat. Depuis le décret n° 2006-1248 du 12 octobre 2006 publié au Journal officiel du 13 octobre 2006, ces établissements remplacent les conservatoires nationaux de région et les écoles nationales de musique.
Il y a
Source : Wikipedia ; lire également l’application de ce décret sur le site du ministère de la culture.
Les écoles ou et conservatoires sont références et présentés sur les sites centre national du théâtre ou jeune-theatre.national.com. Vous pourrez à partir de ces références effectuer des recherches historiques pour chacun d’entre eux.
Enfin, vous pourrez compléter ces premières informations en consultant les ouvrages :
Le théâtre / sous la dir. de Daniel Couty et Alain Rey, 2001 : Une description de l'activité dramatique abondamment illustrée, au travers de l'histoire, du texte, de la scène et du spectateur
Renouveau et décentralisation du théâtre 1945-1981 / Pascale Goetschel, 2004 : Etudie l'histoire du théâtre en France de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à l'arrivée de Jack Lang au ministère de la Culture, à travers celle des centres dramatiques nationaux par lesquels le renouveau et la décentralisation ont été possibles. Explique comment des spectacles ont pu être montés et montrés en province en fonction des politiques culturelles des différents gouvernements
Par ailleurs, si vous souhaitez obtenir de plus amples informations, les documentalistes du Centre national du Tthéâtre vous accompagnent dans vos recherches et se tiennent à votre disposition pour toute demande.
N'hésitez pas à les contacter par mail : documentation@cnt.asso.fr et videotheque@cnt.asso.fr
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